mardi 30 mars 2021

Reconnaissance du ministère du Pasteur Samuel SANOU et son épouse Maman Louise accompli à l'Eglise Centrale de l'EAC de Bobo-Dioulasso de fin Novembre 1983 à fin Décembre 1988.







A l'occasion de la dédicace du nouveau Temple de l'Eglise Centre de l'Alliance Chrétienne à Bobo-Dioulasso qui a eu lieu le Samedi 27 Mars 2021, en présence de nombreux invités dont des autorités du pays et de nombreux fidèles, tous les Pasteurs ayant servi dans cette église ont été honoré par des attestations de reconnaissance. La reconnaissance du ministère du Pasteur Samuel SANOU et son épouse Maman Louise accompli à l'Eglise Centrale de l'EAC de Bobo-Dioulasso de fin Novembre 1983 à fin Décembre 1988 fut aussi un fait marquant des activités de cette dédicace du nouveau Temple. En effet, la veille, le vendredi 26 Mars 2021, dans l'après-midi, l'historique de l'Eglise Centrale EAC de Bobo-Dioulasso fut présenté pendant un peu plus d'une heure. Et mention spéciale a été fait pour relever    les grands efforts d'évangélisation et d'implantation de nouvelles églises qui ont été accomplis dans la ville de Bobo-Dioulasso pendant le passage du Pasteur Samuel SANOU dans cette église qui avait fait de cela sa vision, sa marque, et lesquels efforts ont aboutit à l'implantation de cinq nouvelles églises pendant les cinq ans de ministère à l'Eglise Centrale de l'EAC de Bobo-Dioulasso. Vous pouvez vérifier cela en écoutant la présentation en audio ou la vidéo très édifiante (pour ceux qui en ont la possibilité) de l'historique de cette église. Dieu a su utiliser chacun de ses serviteurs qui ont eu l'occasion, par sa grâce, d'accomplir un ministère dans cette église; chacun selon la vision qu'Il a mis dans son cœur en fonction des besoins de l'œuvre et des gens de l'époque et de la disponibilité des croyants de sa génération à adhérer à l'accomplissement de la vision. Tous, sans aucune exception, ont été utiles dans l'édification de l'édifice spirituel, le salut des âmes perdues, et des réalisations matériels qui ont accompagné le progrès de l'œuvre du Seigneur dans cette église et dans la ville de Bobo-Dioulasso. A Dieu seul soit la gloire. Au merveilleux nom de Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur; le Maître de l'œuvre. Amen!

Voir quelques liens de publication qui rendent compte de cet évènement:

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samedi 13 mars 2021

La sensibilité de Dieu à nos souffrances

 


La sensibilité de Dieu à nos souffrances

(Pasteur Samuel SANOU)

Chaque jour en lisant les journaux ou en regardant à la télévision, nous sommes quotidiennement informés de situations et d'événements quelques fois tragiques qui se passent dans le monde ou même très proche de nous dans notre pays, ville, quartier ou au sein de notre famille ou église. Quelle somme de douleur n’y a-t-il pas dans ce monde sur le plan social, familial, professionnel et personnel ? Oui le monde connaît beaucoup de souffrances. Les chrétiens sont aussi affectés par la souffrance. Cela peut être, une maladie incurable, un décès d’un être cher, une situation de famille, un problème d’emploi, des difficultés d’études, une crise au sein de l’église etc. A travers ce message d’exhortation biblique, nous parlerons de «la sensibilité de Dieu à nos souffrances » en nous basant sur la relation de Dieu avec son peuple Israël tel que révélée dans Exode 3 : 7-10 et 4 : 12.

I. Dieu voit notre souffrance (Ex. 3 :7 a et 9 b).

 

Notre Dieu n’est pas aveugle mais il voit et voit très bien ! Il voit nos besoins, nos situations, nos problèmes, notre souffrance. Dans le cas du peuple d’Israël en esclavage en Egypte, Dieu dit à Moïse : « J’ai bien vu la misère (souffrance) de mon peuple qui est en Egypte…J’ai vu l’oppression que leur font subir les Egyptiens » (v7a, 9b). Le lieu et la cause de sa souffrance étaient bien connu de Dieu. De même pour nous aujourd’hui en Jésus-Christ, nous sommes devenus le peuple des rachetés de Dieu. Notre Dieu voit partout, alors, il ne méconnaît pas ce qui nous arrive. Il connaît le contexte de la souffrance de chacun de ses enfants en Christ. Quelle bénédiction de savoir que Dieu connaît les détails de nos besoins, de chacune de nos situations, et de nos souffrances. Il n’ignore aucun de ses enfants en Christ. Il nous voit et est très sensible à ce que nous traversons. Il nous demande simplement de lui faire confiance en apportant notre souffrance au pied de la croix de Christ. Si vous lisez le document de mon témoignage ( Témoignage du Pasteur Samuel SANOU ), vous verrez comment nous avons réalisé que Dieu voyait nos souffrances. Nous avons vu comment à chaque fois que nous lui avons fait confiance et fait appel, le Seigneur a toujours pris la situation en main et nous a tirés de chaque situation. Mon frère ou ma sœur, vous êtes enchaînes peut-être comme un esclave dans votre situation de souffrance, et vous cherchez une issue. Il y’ a certainement des défis qui se dressent devant vous que vous devez relever. Venez à Jésus-Christ car il vous connaît là où vous êtes. Jésus-Christ savait que nous allons dans notre vie rencontrer l’inattendu. C’est pourquoi il nous avertit et nous exhorte : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). Sachez que le Dieu que vous avez connu par Jésus-Christ, ce Dieu là, voit votre situation de souffrance. Il est sensible aux problèmes que vous traversez. Il est Tout-puissant capable d’intervenir pour vous aider à relever les défis qui se dressent devant vous. Même si votre situation ressemble aux situations de défis de Daniel dans la Bible ou aux situations d’épreuves de Job dans la Bible ou encore aux situations de périls du ministère de l’apôtre Paul dans la Bible, etc. Dieu est toujours capable d’y intervenir car il n’a pas changé. En Jésus-Christ il est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Il est pleinement suffisant. La plupart d’entre nous quand vient la souffrance, commence par rejeter la faute à Dieu au lieu de lui faire confiance. Nous avons besoin de faire confiance en Dieu comme Job dans la Bible. Job a subi de grandes tragédies dans sa vie. Calamités après calamités s’abattirent sur lui. Tous ses troupeaux furent anéantis, ses fils et ses filles périrent. Ses moyens d’existence, sa sécurité, sa descendance, il les perdit en une seule journée (Job 1 : 13-19). Mais l’Ecriture Sainte nous dit : « En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu » (Job 1 :22). Nous devons suivre son exemple de foi en Dieu. Il est facile que le doute nous submerge pendant nos épreuves, nos moments de souffrance. Nous devons remettre nos soucis au Seigneur Jésus-Christ. Lui, il voit nos souffrances et nous comprend. Nous n’avons pas à supporter le fardeau tout seul. Si nous confions nos fardeaux au Seigneur Jésus-Christ, il s’en chargera et portera nos fardeaux à notre place. A nous de lever nos yeux de foi pour le regarder et de marcher vers lui et lui apporter tout le poids de nos souffrances. La même sollicitude que Dieu à montrer pour son peuple d’Israël en Egypte, il le manifestera aussi pour nous. Faites donc confiance en Dieu par une foi fervente encrée en la personne de Jésus-Christ, pas seulement pour la vie éternelle, mais aussi la vie de tous jours avec son cortège de maux et tragédies. Une telle foi manifestée en Jésus-Christ, vous permettra de voir la fidélité de Dieu en ses promesses et de savoir qu’il est réellement vivant et à mesure de renverser toutes les situations. Pendant la souffrance, il ne faut pas douter de l’amour de Dieu, ni de son pardon. Ne voyez pas en vos souffrances comme étant toujours une manifestation du courroux divin. Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur est compatissant lent à la colère et plein de bonté. Il nous promet sa paix. C’est aussi lui qui nous invite à lui apporter nos fardeaux, nos difficultés, nos besoins, nos situations, oui nos souffrances. Ecoutez sa voix qui nous dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 : 12). Apportez donc tout le poids de vos difficultés à Jésus-Christ, c’est en lui qu’il y’ a la vraie solution. Car ni l’alcool, ni la drogue, ni le sexe ou autre échappatoire ne pourront vous apporter la solution qu’il vous faut. Faites confiance en la sensibilité de Dieu à vos souffrances, car il les voit et est prêt à venir à votre aide si vous les lui apportez avec foi en Jésus-Christ.

II. Dieu entend nos prières (Exode 3 : 7b et 9a)

Notre Dieu a des oreilles pour nous écouter. Les cris du peuple d’Israël son peuple sont montés jusqu’aux oreilles de Dieu. Dieu dit : « J’ai entendu son cri … le cri des Israélites est venu jusqu’à moi » (v7b, 9a). Oui nous aussi, quand nous souffrons nos douleurs, nos gémissements, nos supplications dans la prière pénètrent jusque dans les oreilles de Dieu notre Papa céleste en Jésus-Christ son Fils bien-aimé notre Sauveur et Seigneur. Mon frère, ma sœur en Christ, dans nos besoins, nos difficultés, nos souffrances, sachons que cela parvient jusqu'à notre Dieu qui est très sensible à ce qui nous arrive. Nous avons dans les Evangiles, un grand nombre de récits qui nous parlent d’interventions de Jésus-Christ au sein de situations désespérées. Par exemple :

- Dans Marc 5 : 25-34 nous voyons Jésus-Christ guérir une femme atteinte d’une perte de sang dont elle souffrait depuis déjà douze ans. Elle en avait beaucoup souffert entre les mains des médecins et avait dépensé tout son argent sans trouver la solution à son problème nous dit la Bible. Tous ses efforts étaient restés sans le résultat escompté. Imaginez la souffrance de cette femme malade aux ressources épuisées en proie à de grands problèmes physiques, psychiques et financiers. Or la Bible nous dit qu’elle vint à Jésus-Christ, dans une entière confiance, croyant qu’il pourrait faire ce que les hommes n’avaient pu réaliser pour elle. Les cris, les gémissements et la prière intérieur traduite par un geste de foi de la part de cette femme qui l’a amené à toucher le pan du vêtement de Jésus-Christ, ont été entendus par Jésus-Christ qui en réponse l’a guéri. Gloire à Dieu !

- Dans Luc 8 : 22-25 nous voyons Jésus-Christ dans une barque, aux cris de désespoir de ses disciples face à une tempête, se lève et calme la tempête par un ordre qu’il a prononcé. Il y’ a bien d’autres exemples bibliques que nous trouvons dans la Bible qui nous démontrent que le Dieu de la Bible que nous connaissons au travers de son Fils Jésus-Christ, entend et intervient dans les préoccupations quotidiennes de tous ceux et celles qui se confient à lui. C’est à nous qu’il revient de demander à Jésus-Christ d’intervenir dans nos tempêtes multiformes. Il le fera car il nous en fait la promesse (Matthieu 7 : 7,8). Dans mon ministère pastoral j’ai connu beaucoup de tempêtes. J’ai crié à Jésus-Christ pour qu’il intervienne pour les calmer. Il l’a fait car il entend nos cris et est sensible à nos douleurs. Dans le document sur mon témoignage j’en cite quelques-unes des situations où Dieu s’est révélé dans nos préoccupations et adversités comme un Dieu sensible, compatissant et miséricordieux qui entend le cri et les supplications de ses enfants en Jésus-Christ. Quelle bénédiction de le savoir et d’avoir recours à lui ! Vous réaliserez que Dieu peut devenir si proche et très palpable dans votre quotidien comme il l’a été pour moi et ma famille dans notre ministère et continue à l’être. Mon frère ou ma sœur, vous avez besoin de savoir et de comprendre que notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ qui est la révélation du Dieu vivant et vrai, entend vos prières et vos supplications et est sensible à vos situations de joie et de souffrance. Il veut venir à votre aide si seulement vous le lui permettez en ayant recours à lui dans vos détresses. Il se réjouit de voir que vous lui faites confiance et que vous demandez son aide. Si vous placez en lui votre foi (votre totale confiance) vous le verrez agir et intervenir d’une manière ou d’une autre pour vous aider. Ecoutez cette Parole du Dieu de la Bible : « Invoque-moi au jour de la détresse ; je te délivrerai, et tu me glorifieras » (Psaumes 50 : 15). Le Dieu qui a entendu la détresse de son peuple d’Israël en Egypte et lui est venu au secours est aussi à votre porter. Si seulement vous pouvez croire en son amour pour vous, manifestez en Jésus-Christ sur la croix pour votre salut éternel et pour s’imprégner dans vos préoccupations de tous jours dès maintenant que vous lui faites confiance. Oui si seulement vous pouvez avoir une audace de foi en lui qui vous permet de lui faire totalement confiance et de lui adresser vos prières et vos supplications au nom de Jésus-Christ. Alors vous le verrez faire la différence car il entend nos prières.

 

III. Dieu connaît nos douleurs (Exode 3 : 7c)

Notre Dieu à un cœur sensible. Concernant son peuple d’Israël, il dit : « Car je connais ses douleurs » (v7c). Cela nous montre que Dieu compati à nos souffrances, qu’il souffre avec nous. Ce n’est donc pas un plaisir pour lui de nous laisser souffrir. C’est d’ailleurs pourquoi il se dispose d’intervenir pour nous aider. Il nous aidera dans nos besoins, dans nos situations difficiles, dans notre détresse, dans notre souffrance car il souffre autant que nous, lorsque nous souffrons. Lorsque j’ai emmené Louise mon épouse à la maternité pour accoucher de notre deuxième fille, Abigaïl, ses cris de douleur d’enfantement me pénétraient jusqu’au dehors que quelque fois je m’empressais pour tenter de rentrer dans la salle d’accouchement pour voir si je pouvais l’aider à souffrir moins. Mais les sages femmes m’interdisaient l’entrée dans cette salle où étaient couchée d’autres femmes venues pour accoucher. Mais je souffrais aussi ces douleurs de l’enfantement avec mon épouse de cette fille à sa naissance qui pesait 5kg. De même Dieu souffre avec nous quand nous souffrons. Dans certaines de mes expériences du ministère, j’ai réaliser que Dieu partageait avec moi mes souffrances, mes douleurs. J’ai connu des souffrances et des douleurs dans l’accomplissement du ministère du Seigneur que pourtant je fais et continue à faire avec beaucoup de joie car à aucun moment je ne me suis senti seul entrain de souffrir. Le Seigneur Jésus-Christ prend sur lui les douleurs de mes souffrances. Cela, je l’ai réalisé dans certaines situations que j’ai traversées dans mon ministère et dont j’en parle dans le document de mon témoignage . Le Seigneur s’est occupé de toutes ses situations pour leur apporter les solutions qu’il fallait. Quelle bénédiction de savoir que notre Seigneur Jésus-Christ est sensible à nos douleurs et est disposé de s’en charger si nous les lui apportons ! Il est la source de la force et du secours véritable. Nous pouvons alors compter sur lui pour nous aider car il l’a promis dans sa Parole. Nous n’avons pas à nous sentir seul pendant les périodes de crises, car Dieu est avec nous quand nous plaçons notre confiance en lui par Jésus-Christ. Nous pouvons compter sur lui pour nous aider car il nous l’a promis dans sa Parole. Dieu sera avec nous dans la détresse, dans la souffrance. Dieu pour intervenir dans notre vie, veut que nous-mêmes sentions le besoin de lui demander de venir à notre aide. Il se met à notre disposition mais il attend que nous l’appelions au secours car il respecte notre volonté. C’est à nous d’inviter Jésus-Christ à souper avec nous au milieu de nos souffrances et douleurs et les partager avec lui. Apocalypse 3 :20 où Jésus-Christ nous dit ceci : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » est valable pour le salut éternel de nos âmes, mais aussi pour les préoccupations de notre vie quotidienne. Ne murmurons pas contre Dieu, pour notre situation ou notre sort. Confions-les-lui plutôt. C’est avec raison que le Psalmiste nous dit : « Recommande ton sort à l’Eternel, mets-en lui ta confiance, et il agira, il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à son midi ». (Psaumes 37 : 5,6). Cherchons à comprendre sa volonté pour nous et faisons-lui confiance parce qu’il souffre avec nous. Parfois le fardeau que nous portons semble trop lourd. Si Dieu semble tarder pour l’enlever, c’est parce qu’il l’utilise quelques fois pour nous permettre de tenir ferme. Il développe notre caractère et nous rend conforme à l’image de son Fils, Jésus-Christ. Cela peut être aussi le moyen que Dieu utilise pour que nous continuons à dépendre de lui. Le chrétien n’est donc pas exempt de problèmes et de souffrances. Cela fait partie de notre condition humaine. La différence fondamentale entre le chrétien et les autres qui ne le sont pas, c’est qu’il a une personne qui le comprend dans ses souffrances, qui partage ses douleurs et qui lui vient en aide. Cette personne, c’est Jésus-Christ notre Rédempteur. Il est la démonstration de l’amour divin à l’humanité. Oui, le chrétien connaît la souffrance et la douleur. Le récit de la vie de Paul comprend des expressions comme pressés de toute manière, dans la détresse, les persécutés, et abattus etc. Dans 2 Corinthiens 11 il nous parle de coups, d’emprisonnements, de naufrages, de périls, de peine, de faim et de soif. Oui, vous qui me lisez, sachez que Dieu ne permet pas les épreuves que sont les souffrances dans notre vie pour nous affaiblir, mais c’est plutôt pour nous améliorer. Dieu utilise très souvent l’épreuve pour façonner notre personnalité à son image. Quand nous avions appris à dépendre de lui en toutes choses, au moment que Dieu lui-même aura choisi, il peut nous délivrer de notre souffrance. Dans tous les cas, si pour une raison ou pour une autre que lui seul connaît quelques fois à moins qu’il ne nous la révèle, il décide que nous gardions notre mal comme cela a été le cas pour l’apôtre Paul, sa grâce nous permettra de supporter notre épine dans la chair en l’apportant au pied de la croix du Seigneur qui nous dit : « Ma grâce te suffit ! ». Le plus souvent le Seigneur nous en délivre totalement. C’est merveilleux de pouvoir venir au Seigneur Jésus-Christ avec notre douleur, notre chagrin, nos soucis, nos inquiétudes. Quand nous le faisons, il les soulève de nos épaules et les remplace par des mélodies de louanges ! Oui Dieu change nos fardeaux en chansons. Quand nous donnons nos fardeaux à Dieu, il nous donne une chanson car il prend sur lui nos douleurs (Psaumes 57 : 3,8).

IV. Dieu veut nous délivrer (Exode 3 : 8,10,12 et 4 : 12).

Notre Dieu agis en faveur de ses enfants pour les délivrer de leur situation d’angoisse, de soucis, de souffrance. Dans la situation d’Israël, Dieu dit : « Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel… » (3 : 8). Dieu a tout un programme de bonheur pour son peuple qu’il veut exécuter pour lui. Pour accomplir ce programme qu’il a tracé pour son peuple d’Israël, et l’amener à exécution, Dieu choisi un instrument en la personne de Moïse qu’il envoie vers le Pharaon lui donner ses ordres. Dieu dit à Moïse : « Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon et tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël » (3 : 10). Face aux hésitations et aux craintes de Moïse, Dieu l’assure de sa présence et lui dit : « Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire » (4 : 12). A travers cette communication que Dieu a eu avec Moïse et par la délivrance qu’il va ensuite accorder à son peuple pour le faire sortir de l’esclavage en Egypte, nous pouvons constater qu’il n’est pas superflu d’avoir confiance au Dieu de la Bible pour notre délivrance car il a la maîtrise de toutes les situations et même les grands de ce monde sont entre ses mains. Mon frère, ma sœur, quand Dieu décide d’intervenir pour nous délivrer, il n’est pas limité dans ses actions. Aucun obstacle n’est trop grand pour lui qui puisse l’empêcher d’intervenir. Il déplace même les montagnes. Le Psalmiste l’avait aussi expérimenté c’est pourquoi il peut nous affirmer ceci : « Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob (d’Israël, le Dieu de la Bible) qui met son espoir en l’Eternel, son Dieu ! Il a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve. Il garde sa fidélité à toujours. Il fait droit aux opprimés ; il donne du pain aux affamés ; l’Eternel délivre les captifs ; l’Eternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Eternel redresse ceux qui sont courbé (sous le poids de la souffrance) ; l’Eternel aime les justes. L’Eternel protège les étrangers, il soutient l’orphelin et la veuve, mais il renverse la voie des méchants » (Psaume 146 : 5-9). Si nous avons foi en Jésus-Christ, nous ne serons jamais privés de ses soins. Ses regards sont sur chacun de ceux qui lui font confiance. Ses bras les enveloppent. Il les met en sécurité. Jamais ses soins ne leur feront défaut. Cela ne nous rassure-t-il pas pour notre existence ici-bas face à toutes ces intempéries qui surviennent ? Quelle bénédiction de savoir que Dieu est sensible à nos souffrances et prêt à nous en délivrer si nous lui faisons confiance ! Dans le document de mon témoignage, j’ai mentionné bien des situations desquelles Dieu ma délivré. Le Dieu qui se révèle à nous au travers de son Fils Jésus-Christ, le Dieu de la Bible, n’est pas un mythe, il est réel et intervient encore aujourd’hui pour délivrer ses enfants en Jésus-Christ. Dieu n’oublie aucun des siens. Jésus-Christ est le remède véritable pour tout cœur affligé. Il est le médecin des cœurs mais aussi des corps et des circonstances. Accepter sa grâce dans votre vie, c’est connaître sa paix même dans un monde en trouble. Ceux qui se confient en Jésus-Christ, repose à l’ombre du Tout-puissant et réalise dans leur vie quotidienne les promesses que le Seigneur nous fait dans le Psaumes 91 qu’il serait bien pour vous de lire. Oui Dieu ne nous abandonnera pas dans la souffrance, dans la détresse. Il intervient très souvent pour nous délivrer de maintes situations à notre insu. Mais pour celles que nous rencontrons déjà il souhaite nous voir manifester notre foi en lui en les lui apportant. Si nous lui demandons de nous aider, le Seigneur répondra toujours. Jamais notre Seigneur Jésus-Christ ne nous laissera nous débrouiller et nous débattre tout seul. La Bible nous invite à apporter nos fardeaux à Jésus-Christ : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5 : 7). La Bible nous affirme encore ceci : « L’Eternel est un refuge pour l’opprimé, un refuge au temps de la détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Eternel ! » (Psaumes 9 : 10,11). N’est-ce pas que la Parole de Dieu nous réconforte et nous rassure de la délivrance que notre Dieu veut nous apporter si nous lui faisons confiance ? Vous pouvez toujours ouvrir votre Bible pour y trouver des paroles de consolation et de réconfort. La Parole de Dieu fortifiera votre foi et vous apportera du courage afin de compter sur Dieu pour votre délivrance. Ecoutez cette prière de foi que le Psalmiste adresse à Dieu au moment de sa détresse : « Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, puisque tu m’as donné l’espérance ! C’est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie » (Psaumes 119 : 49,50). Dieu est sensible à nos souffrances. Il nous redonnera des forces nouvelles au moment de nos détresses, nous accordera la force intérieure qui nous soutiendra pendant nos épreuves. De plus il interviendra, pour nous permettre de trouver la meilleure solution à nos problèmes. Il l’a fait pour son peuple d’Israël en le délivrant de l’esclavage en Egypte et l’amener dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel. Il l’a fait pour moi et pour bien d’autres personnes qui ont placé en lui leur confiance, leur foi, il le fera aussi pour toi si tu le lui permets. Dieu a un plan merveilleux pour ta vie il veut que tu lui permettes de l’accomplir. Compte sur lui même si quelque fois il doit traverser des tourbillons, des zones de turbulences dangereuses avec toi. Accroche-toi bien à lui par la foi et tout se passera toujours bien. C’est pourquoi, le Psalmiste pouvait dire à Dieu : « Quand je marche au milieu de la détresse, tu me rends la vie, tu étends ta main sur la colère de mes ennemis et ta droite me sauve » (Psaumes 138 : 7) Et, il ajoute aussi ceci : « L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans le sentier de la justice, à cause de son nom. Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresse devant moi une table, en face de me adversaires ; tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde. Oui le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours. » (Psaumes 23 : 1-6).

Conclusion :

Ce n’est pas une utopie de croire en Dieu et de lui faire totalement confiance. Dieu en Jésus-Christ, se montre réel dans nos situations réelles. C’est un Dieu sensible à nos souffrances. Il voit nos souffrances, il entend nos cris de détresse, il connaît notre douleur et il intervient pour nous délivrer. Oui notre Seigneur Jésus-Christ, veut nous délivrer de nos souffrances, de nos douleurs, de nos maladies, de nos épreuves diverses si nous plaçons toute notre confiance en lui. Il sera avec nous tous les jours et aussi au jour du malheur. Il prendra soin de tout notre être entier, de notre ministère, de nos activités quotidiennes, de nos projets, de nos proches, de notre nation. Il tiendra les circonstances de notre existence entre ces mains et fera concourir tout pour notre bien (Romains 8 : 28). Dieu se glorifiera toujours de notre foi placée en lui au travers de Jésus-Christ. A Dieu soit la gloire et soyez bénis du Seigneur Jésus-Christ par l’assistance du Saint-Esprit. Amen!


Pasteur Samuel SANOU,

N.B. : Ce message a été écrit et publié sur le Net en 2003 sur le site dont voici le lien qui, aujourd'hui, n’est plus accessible : http://thi-noi.com/serac . Merci beaucoup à mon amie Sabine-Hoa de Annecy en France, qui a bien voulu rechercher et trouver pour moi ce document et me l’envoyer. Que Dieu l’a bénisse abondamment. Amen ! La présente publication du document est fidèle à l’original et seules quelques corrections d’orthographes ou d’omissions de mots ont été effectuées.

lundi 1 mars 2021

Témoignage du Pasteur Samuel SANOU – Mai 2003

 









Témoignage du Pasteur Samuel SANOU – Mai 2003

 

01 B.P. 3035 Bobo-Dioulasso 01

Burkina Faso, Afrique de l’Ouest

E-mail : pastsamsanou@yahoo.fr

( samuelouisesa@gmail.com )

 

Epreuve, foi et victoire

1. Introduction : Les circonstances de ma naissance :

Permettez-moi de vous donner ici mon témoignage de vie d’épreuve, de foi et de victoire en Jésus-Christ. Mon cheminement n’a pas toujours été facile. Mais le Seigneur qui a un plan pour ma vie m’a toujours accompagné dans ce cheminement. Personnellement j’ai côtoyer la mort très tôt à mon bas âge. Ma mère a mis au monde douze enfants dont cinq sont décédés à bas âge, pour la plupart étant toujours bébés, et très souvent par suite de tétanos ; très mal connu à l’époque des gens de mon village qui attribuaient de tel décès à l’œuvre des sorciers. D’autres sont morts accidentellement ou suite à une épidémie. Dans notre village, à Doufiguisso dans la province du Houet, il n’y a pas de dispensaire (à l’époque) ni de maternité et l’éducation sanitaire était très peu développé à cette époque-là. Le taux de mortalité était très élevé dans mon village et plus particulièrement dans la famille où je suis né. Parmi mes frères et sœurs décédés deux étaient mes grands frères immédiats, l’un était mon petit frère immédiat, les deux autres étaient des petites sœurs nées en huitième et neuvième position. Mon petit frère immédiat décédé est mort après avoir été victime de brûlure d’une bouillie chaude qui est versé sur lui au moment où il marchait à quatre pattes. C’est au moment où ma maman avait bougé qu’il a tiré sur lui la bouillie chaude qui a brûlé en profondeur son corps encore très fragile selon le témoignage que j’ai reçu ; puisque j’étais encore très jeune. Actuellement j’ai cinq petits frères et une petite sœur (mais notre plus jeune frère, Sophony, est décédé le mardi 6 Février 2018). Par la force des choses, moi qui suis né en troisième position, je suis devenu l’aînée de notre famille. A ma naissance mes parents m'ont surnommé Samuel, nom qui signifie : « Ecouté de Dieu » ou « Exhaussé de Dieu ». Mes parents ne voulaient pas que je meure comme mes deux grands frères que j'ai pas connus. Ils disent avoir imploré Dieu comme Anne dans la Bible l’avait fait avant d’avoir son enfant Samuel. A l’instar d’Anne, eux aussi ont promis à Dieu de redonner l’enfant qu’il va leur accorder et garder en vie ; afin qu’il soit à son service. Comme Anne, ils vont aussi le prénommer Samuel ! Dieu s’est montré fidèle en ses promesses. Il a exaucé mes parents qui n’ont pas tardé à m’avoir. Alors ils m’ont appelé du nom de Samuel. A écouter leur témoignage, à ma naissance certaines personnes de mon village s'attendaient à me voir mourir comme mes deux frères aînés. Certaines (femmes) osaient même en parler entre elles à voix basse. « Ce bébé va bientôt mourir comme les deux premiers… » « Les enfants de cette femme ne peuvent vivre… ». Cette attente a fini par durer jusqu'à maintenant ; car Dieu avait un autre plan pour ma vie. Il m’a gardé en vie malgré les prédilections propices à ma mort. En effet mes parents m’ont témoigné que lorsque j’étais né, quelques temps après ma naissance, ma maman a eu un mal de seins. Elle ne pouvait plus m’allaiter. On devait alors me passer au biberon au village où il n'y avait aucune notion réelle de l'hygiène. Tantôt on me faisait téter au sein d’une autre femme de l’église qui avait aussi un bébé. Je consommais ainsi tantôt du lait, quelque fois décomposées dans un biberon malpropre, tantôt le lait d’une maman nourrisse. Il semble que j’ai souvent eu de la diarrhée et beaucoup d’autres problèmes de santé. Un de mes oncles qui est Pasteur et actuellement en retraite, le Pasteur Etienne SANOU N°1 (qui ne vit plus il y’a de cela une dizaine d’années maintenant), m’a rendu le témoignage qu’une fois une dysenterie chronique a failli m’emporter. Mais la grâce toute suffisante du Seigneur m’a gardé en vie. Je bénis le nom du Seigneur pour mes parents à travers lesquels Dieu a passé pour me faire venir au monde. Même s’ils n’ont pas pu me donner le sein maternel (comme il faut), c’est pas de leur faute, ils ont pu faire beaucoup d’autres choses pour moi. Ils m’ont élevé et éduqué. Leur vie chrétienne et leur vie de couple m’inspirent encore aujourd’hui (ils sont maintenant décédés ; papa Benjamin est mort le dimanche 22 Juin 2014 et maman Ruth le Samedi 2 Mars 2019). Ils m’ont mis à l’école, ce qui n’était pas évident puisqu’il n’avait pas d’école dans mon village. Il fallait aller m’inscrire dans un autre village à dix km de mon village, dans une école privée protestante ; dans le village de Santidougou. Cette école venait de s’ouvrir grâce aux missionnaires américains qui habitaient ce village. J’ai été parmi les premiers élèves inscrits dans cette école. Quelle grâce du Seigneur d’avoir permis l’ouverture de cette école au moment où j’avais l’âge d’aller à l’école et d’avoir mis au cœur de mes parents d’aller m’inscrire dans cette école primaire ! Autrement je ne serais jamais allé à l’école ; puisque mon village vient seulement d’avoir sa propre école primaire, il y a aujourd’hui en 2003 à peine dix ans seulement. Cette grâce du Seigneur allait se montrer pour moi tout au long de ma vie. Elle ne m’a jamais fait défaut depuis ma naissance où elle s’est déployée pour me faire survivre. Béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ pour cela.

2. Ma jeune enfance :

Lorsque j’étais plus jeune, pendant les vacances scolaires, j’aidais ma maman pour tous ces travaux ménagers et pour faire la cueillette. J’étais le garçon à tout faire dans la famille. Aider mon papa au champ et jouer le rôle de fille pour ma mère. Elle m’a appris à faire la vaisselle, à chauffer de l’eau, à piller, à préparer le repas comme le couscous et la sauce, à faire la cueillette etc. Pour les cueillettes, elle m’amenait très tôt en brousse avant le lever du jour au risque d’enjamber les scorpions et les serpents ; quand on ne marche pas dessus. Le risque était très grand surtout que nous marchions pieds nus le plus souvent. Elle-même a quelques fois été mordue par des serpents. Moi j’ai plutôt été piqué par des scorpions dont le venin n’est pas aussi empoisonné que celui du serpent. C’est la grâce du Seigneur qui m’a épargné des morsures des serpents pendant ces déplacements nocturnes pieds nus en brousse et aux champs. Une morsure de serpent pouvait me tuer. Au village lorsque quelqu’un était mordu d’un serpent, on préférait le soigner à la traditionnelle où avec des pierres aspiratoires de venin que d’amener la victime à l’hôpital de Bobo-Dioulasso pour lui faire faire les vaccins antivenimeux. Le prix de ces vaccins était trop cher pour eux et dépassaient la possibilité financière de plusieurs d’entre eux. J’ai vu beaucoup de gens mourir au village par suite de morsures de serpents. Même ma mère a failli mourir de morsure de serpent. Il m’arrivait quelquefois pendant les travaux aux champs d’en piétiner ou d’en attraper imprudemment en même temps que l’herbe à saisir ou des feuilles à couper ou à ramasser sans le savoir à l’avance. Merci au Seigneur notre Dieu qui m’a gardé des morsures de serpents venimeux lorsque j’étais au village. Quelle grâce de sa part ! Chaque fois, je m’étais ma petite foi en Dieu pour implorer sa protection contre les serpents venimeux. Cette foi m’aide beaucoup encore aujourd’hui dans le ministère. La protection du Seigneur déjà à cette époque-là m’étonnait beaucoup. Ma maman me faisait gripper sur des grands arbres, comme des nérés très hauts, pour faire des cueillettes. Le risque était grand de dégringoler de là et de tomber pour me fracasser au sol. J’ai vu des enfants et des femmes du village qui sont morts au moment de la cueillette des graines de néré en tombant de l’arbre. Dieu veillait minutieusement sur moi, certainement pour un but que j’ignorais toujours à cette époque-là ; jusqu’au moment où j’ai ressenti l’appel du Seigneur Jésus-Christ à son service. Je rends grâce au Seigneur pour mes parents. Ils m’aimaient même s’ils me faisaient trop travailler. Mais cela a cependant eu son côté positif, car ils ont formé en moi des traits de caractère comme, l’amour, la foi et le pardon que j’ai eu beaucoup avec mon papa, et l’endurance, la persévérance, le travail bien fait que j’ai eu avec ma maman. Aujourd’hui cela m’aide dans ma vie et mon ministère.

 

3. Le début de ma vocation :

Quand le Seigneur m'a appelé à son service, je ne pouvais y renoncer, je savais qu'Il m'a gardé en vie pour un but. Car maintes fois, j’ai été très proche de la mort étant toujours bébé ou enfant ; mais dans sa providence le Seigneur Dieu, m’a gardé en vie. Je me disais alors, si Dieu m’a sauvé, il l’a fait certainement pour un but. C’est pourquoi, je ne pouvais résister à l’appel du Seigneur Jésus-Christ pour le servir lorsque cet appel a retenti. Déjà à seize ans j’étais candidat pour la formation pastorale à l’Institut Biblique Maranatha de Bobo-Dioulasso. Mon dossier a dû attendre une année supplémentaire car, l’âge minimum pour y être inscrit était dix-sept ans. Cela fut chose faite pour la rentrée 1977/1978. Le programme de cette formation biblique a duré cinq ans et sanctionné par un diplôme de fin d’étude en Mai 1982. Déjà très tôt, même pendant ma formation j’ai appris à faire confiance en la toute-puissance de Dieu en Jésus-Christ. Je devais moi-même prendre mes frais scolaires en charges. Mes parents me donnaient seulement quelques mesures de graines de mil. Pendant les vacances, je devais faire un champ pour y faire une production à mesure de faire face à mes charges scolaires à l’Institut Biblique. A cette époque je devais aussi aider à cultiver le champ de mes parents et le champ collectif du grand-père avec ses enfants. Il n’était pas facile pour moi de dégager du temps pour les travaux à faire dans mon propre champ qui n’était pas une priorité pour mes parents. Il fallait se lever très tôt le matin avant le lever du jour pour aller consacrer quelques heures à mon champ privé, en attendant l’heure d’aller dans le champ de mon père ou dans le champ collectif de mon grand-père. Il fallait le soir pendant que les autres retournent à la maison que je fasse un crochet dans mon champ pour y consacrer quelques minutes ou heures jusqu’au coucher total du soleil avant de rentrer tard et très fatigué à la maison et attendre le lendemain pour reprendre le même scénario.

4. Mon mariage et le début de mon ministère Pastoral à Kouentou :

Je me suis marié le 16 Avril 1982 avec Louise alors que j’étais à la dernière année de mon programme de formation pastorale. Après cela je me suis pleinement engagé dans le ministère avec mon épouse qui n’avait pas bénéficié comme moi d’une formation biblique. Cependant le Seigneur n’a pas manqué de la former sur le terrain de la pratique du ministère Pastoral à mes côtés où elle demeure pour moi un complément très utile à l’accomplissement de notre ministère commun pour le Seigneur. Nous avons d’abord servi comme Pasteur dans une très jeune église dans le village de Kouentou à environ 25 km de Bobo-Dioulasso de Juin 1982 à Décembre 1983. Déjà en 1982 les responsables nationaux de notre église m’avaient aussi nommé au poste d'aumônier national de notre jeunesse, la JAC (la Jeunesse de l’Alliance Chrétienne). J’étais le Pasteur conseiller auprès du Bureau National de la JAC et leur père spirituel pour les appuyer dans l’organisation des activités de formation pour les jeunes de nos églises au plan national. J’ai assumé ce rôle cumulativement avec ma charge de Pasteur d’église et ce jusqu’à 1998 où j’ai demandé à être déchargé de cette fonction d’Aumônier National de la Jeunesse de nos églises. Je me réjouis de ce que le Seigneur a pu me permettre d’apprendre auprès de la jeunesse et aussi de ce qu’il m’a permis d’apporter dans l’encadrement des jeunes pour faire d’eux des hommes et des femmes qui pourront être utiles au Seigneur dans l’église et dans la société. Pour revenir à mon ministère de Pasteur, qui a commencé à Kouentou en 1982, après ma formation biblique à l’Institut Maranatha de Bobo-Dioulasso, c’était une très belle expérience par laquelle le Seigneur m'a fait passer au début de mon ministère ; même si cette expérience ne fut pas longue. J’en tire beaucoup de leçons. Nous étions le premier Pasteur de cette église où les chrétiens étaient pour la grande majorité des nouveaux convertis. Ils avaient soif des choses de Dieu et étaient disposés à apprendre pour grandir dans la foi. Mais cette expérience où nous étions en réelle et parfaite communion avec cette assemblée ne fut que d’une courte durée car, vers fin 1983 j’ai reçu l’affectation de devenir le Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. A Kouentou presque chaque soir quelques anciens de l’église se joignaient à nous, nos épouses apportaient le repas et ont mangeaient ensemble avec d’autres jeunes de l’église qui n’étaient pas encore mariés et dont les parents n’étaient pas convertis. Il y’ avait bien des moments de partage et d’échanges, à l’église, aux champs, au village etc. C’était beau comme expérience pastorale. A cette jeune église naissante, nous n’avons demandé aucun salaire pour pourvoir à nos besoins. Beaucoup des jeunes chrétiens avaient des parents non convertis à Jésus-Christ. Ces parents non-chrétiens étaient toujours responsables de leurs charges et eux travaillaient pour le compte de leurs parents. Nous avons nous-mêmes travaillé de nos propres mains comme cultivateurs à l’instar des autres habitants du village pour pourvoir à nos besoins. Cependant nous étions très heureux de servir le Seigneur dans ce village. Nous nous rappelons toujours la tristesse qui animait tous les membres de cette église lorsque (sachant que) nous devions les quitter en fin Novembre 1983 pour notre nouveau poste d’affectation (où nous devrions prendre fonction le 1er Décembre 1983). Pour les consoler les responsables de mon district d’origine (le District de Santidougou) sous leur exigence devrait leur trouve un autre Pasteur qui devrait venir avant qu’eux ne nous laisse libre pour rejoindre Bobo-Dioulasso ou un nouveau ministère beaucoup plus exigeant nous y attendait. Ce fut chose faite car, le camion qui devrait s’occuper de nous transporter à Bobo-Dioulasso était aussi obligé d’aller chercher le Pasteur qui devait venir nous remplacer à Kouentou pour l’amener avec ses bagages avant que ceux de Kouentou ne nous laisse rejoindre Bobo-Dioulasso.

5. Le début de notre ministère Pastoral à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso :

- En ce début décembre de l’année 1983 nous sommes arrivés à Bobo-Dioulasso à l’Eglise Centrale et avons passer ainsi d’un ministère pastoral en milieu rural à celui d’un ministère en milieu urbain. Cette église était une très vieille église avec de très vielles habitudes. De plus l’Eglise Centrale de l’Alliance Chrétienne de Bobo-Dioulasso était sans pasteur depuis déjà plus d’un an ; après le départ de son Pasteur. Moi jeune Pasteur sans beaucoup d’expériences, et aucune expérience d’un ministère urbain, j’étais appelé à conduire cette ancienne église totalement différente de celle que je venais de quitter. Mes craintes et mes peurs, je les confiais à Jésus-Christ le Bon Berger par excellence sur qui je comptais pour m’aider. Ce qui faisait mon réconfort, c’est que j’étais persuadé que Dieu ne peut confier une tâche à une personne sans l’aider à l’accomplir. J’étais aussi certain que le choix des anciens de cette église sur ma petite personne était du ressort d’un miracle divin.

- En effet pendant mes cinq ans de formation pastorale à l’Institut Maranatha dans la ville de Bobo-Dioulasso, je n’avais eu aucune occasion de prêcher dans cette église. J’étais très peu connu des anciens de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Après le départ du Pasteur TRAORE Jean-Calvain, qui fut le Pasteur de cette église, durant plus d’une année cette église ne recevait que des Pasteurs visiteurs. Là aussi, je n’ai jamais figuré sur la liste officielle des Pasteurs qui furent programmés pour venir donner un message dans cette église. Pourtant je vins prêcher un dimanche dans cette église et cela par concours de circonstances que, je crois ont été permis par Dieu. En effet le district de Santidougou, mon district d’origine, district voisin du district de Bobo-Dioulasso, était chargé d’assurer les messages de dimanches pendant un mois à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. A cette époque mon oncle, Pasteur Etienne SANOU N°1, était Président du District de Santidougou et chargé de faire la programmation des Pasteurs de son district qui devraient aller apporter la Parole de Dieu pendant ces quatre dimanches dont il était chargé de pourvoir de prédicateurs pour l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Mon nom n’a pas figuré dans son programme de choix de quatre Pasteurs pour les quatre dimanches du mois de septembre 1982 qui lui était demandé. Il est évident qu’il ne fut pas facile pour lui de programmer quatre Pasteurs parmi plus d’une quinzaine de Pasteurs que comptait son district. Et peut-être pour éviter d’être accusé de népotisme, il n’a pas jugé utile de me programmer. Mais un des aînés dans le ministère qui était Pasteur dans mon village, à Doufiguisso, le Pasteur Etienne SANOU N°2 était programmé pour apporter un message à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso ; un des quatre dimanches du mois de Septembre 1982. En ce temps-là, après ma formation Biblique, Louise et moi habitions encore dans mon village à Doufiguisso à 27 km de Bobo-Dioulasso et chaque dimanche, j’allais à Kouentou apporter la Parole de Dieu à l’église de ce village où nous étions affectés ; en attendant que cette église de Kouentou construise un logement de Pasteur pour que j’y déménage avec mon épouse pour être à côté de cette l’église. Je disposais d’une bicyclette personnelle qui me permettait de faire les sept kilomètres environ qui séparent mon village de Kouentou. Et c’est en Mars/Avril 1983, peu avant la fête de Pâques, que nous avons déménagé à Kouentou. C’est donc le Pasteur de mon village en Septembre 1982, le Pasteur Etienne SANOU N°2, qui me supplia d’aller prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso ; car il se disait n’avoir pas fait une école biblique en français et ne pouvait pas prêcher en français. Il ne se sentait pas à l’aise avec la prédication qu’il devrait apporter en langue nationale dioula à des intellectuels. Malgré l’insistance du Pasteur de mon village pour que j’aille prêcher à Bobo-Dioulasso à sa place, et lui se proposait d’aller dans mon église à Kouentou ce jour-là (dimanche pour y prêcher à ma place), dans un premier temps j’ai refusé avec pour raison que mon oncle, Président du District de Santidougou, qui sait que j’ai fait une école Biblique en français n’a pas jugé utile de me mettre dans le programme de prédication à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, alors, il me faut respecter son programme établi. J’ai rassuré le Pasteur de mon village que s’il allait pour prêcher à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, il serait traduit du dioula en français et qu’il n’aurait aucun problème d’aller prêcher en dioula puisque plusieurs le font déjà et que d’ailleurs le premier Pasteur africain de cette église, le Pasteur Thomas TESSOUGUE, qui y a servi avant le Pasteur TRAORE Jean-Calvin avant de retourner dans son pays au Mali, était dioulaphone. Malgré toutes ces assurances que j’ai essayé de donner au Pasteur de mon village pour l’encourager à répondre à la programmation, puisqu’il n’avait pas pu la décliner à temps devant le président du district, oui, malgré toute mon argumentation il persista jusqu’à la veille du jour à me demander d’aller prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Enfin de compte, j’ai accepté d’aller prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, à 27km de mon village, où je me suis rendu (le dimanche matin) sur ma bicyclette et lui est allé à Kouentou dans mon église d’affectation pour y apporter la Parole à ma place ce dimanche-là. A l’Eglise Centrale, j’ai donné le message que le Seigneur m’a mis à cœur. J’ai d’abord prêché en dioula au culte en dioula, puis en français au culte en français ; puisque cette église avait deux cultes à cette époque-là. A la fin des deux cultes, j’ai pris ma bicyclette pour repartir vite dans mon village ; puisque je n’avais pas d’amis personnels dans ladite église avec lesquels (je pouvais) rester pour échanger et passer la journée. De plus je n’étais pas le prédicateur officiellement programmé. Ma mission de circonstance étant terminée, je retournai aussitôt chez moi. Pourquoi je mentionne cet événement, c’est parce que plus tard j’ai appris que depuis le dimanche où j’ai apporté la Parole de Dieu à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, ma personne et mon message étaient restés gravés dans les esprits et les cœurs de beaucoup des membres de cette église ; en sorte que lorsque le moment fut arrivé pour le Comité des Anciens de l’Eglise Centrale de choisir un Pasteur, tous étaient unanimes que j’étais le Pasteur qu’il leur fallait demander pour devenir le leur (leur Pasteur). C’est ainsi qu’au mois de Juillet 1983, mon oncle, Pasteur et Président de mon district d’origine, vint me trouver dans mon champ et m’a présenté la lettre de demande de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, qui me demandait, nommément, être leur Pasteur. Qu’elle ne fut ma surprise ; car, jamais, je n’avais pensé un jour, être pasteur en milieu urbain, encore moins (de l’être) dans une église importante comme l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Puisque dans ma dénomination, par principe, chaque pasteur, après sa formation pastorale, sert dans son district d’origine. Et, depuis mon passage éclair dans cette église, en Septembre 1982, après mon message donné avec beaucoup de tremblement, aucun contact n’avait pu exister entre moi et les anciens de cette église ; que je connaissais très peu d’ailleurs à cette époque-là. Mon oncle, face à ma surprise et ma crainte, me rassura en me disant que, puisque c’est mon nom qui figure dans la lettre de demande de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, cela ne leur donnait pas la possibilité de leur proposer un autre Pasteur ; car c’est moi leur choix. Il m’a donc demandé de compter sur le Seigneur ; même s’il sait qu’il ne me sera pas facile de diriger une ancienne église comme l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Le jour qu’il donnait aussi l’information à l’ensemble des Pasteurs du District de Santidougou lors d’une de nos réunions de Pasteurs à Bama « la Vallée de Kou », c’est aussi cette raison de la demande précise de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, qui ne donnait aucune possibilité de manœuvre au Comité de district de Santidougou, pour leur faire une autre proposition de Pasteur, qu’il a expliqué au collège des Pasteurs du mon district d’origine. Le Comité de mon district d’origine a donné son accord au district de Bobo-Dioualasso pour que je devienne le Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Tout comme Marie gardait et repassait en mémoire les événements de l’annonce de la conception miraculeuse de Jésus-Christ et de la visite des bergers et des mages à l’enfant Jésus, je ne peux m’empêcher de faire pareil ; quand je considère toutes les circonstances que Dieu a mis en œuvre pour m’a venue à Bobo-Dioulasso. Et s’est en début Décembre 1983 que Louise et moi avions rejoint ce nouveau poste d’affectation comme Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso.

- Peu de temps après notre arrivée et environ une semaine avant la fête de Noël, le Seigneur allait nous apporter une bénédiction particulière par la naissance de notre fille aînée que nous avons prénommé Jokébed, nom qui signifie : « Dont la gloire est l’Eternel ». A travers ce nom nous avons souhaité que non seulement toute la vie de notre fille soit marquée par la gloire de l’Eternel, mais nous avons voulu aussi que notre ministère pour le Seigneur soit empreint avant tout par la recherche de la gloire de l’Eternel et non un ministère accomplit pour plaire aux hommes ni même pour notre propre gloire. En début Janvier 1984 on me confia la direction du Comité de l’Eglise Centrale, Comité qui jouait en même temps à cette époque, le rôle de Comité du District de Bobo-Dioulasso. Il est à noter que Bobo-Dioulasso avait un statut particulier d’être reconnu comme un District alors que ce district n’avait qu’une seule église locale en ville et une seule en campagne ; celle de Samadeni. Les autres districts en comptaient plusieurs.

- En voyant toute la chaîne d’événements de circonstances qui ont jalonné mon arrivé à Bobo-Dioulasso comme Pasteur de l’Eglise Centrale et Président du District de Bobo-Dioulasso, j’ai vu en cela un plan divin. Car si cela dépendait du choix humain, se serait un autre Pasteur qui aurait pu être plus indiqué que moi. Surtout qu’à cette époque, il y avait bien d’autres Pasteurs dont certains avaient reçu une formation dans des écoles de niveau supérieur et d’autres étaient mieux connus que moi par les anciens de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Il y a n’a même qui avaient des amis en leur sein. Si malgré cela, ce fut moi, jeune Pasteur de campagne ayant très peu d’expérience et très peu instruit, qui fut désigné à ce poste, j’ai compris que la main du Tout-puissant est sans doute dans ce choix. Dès lors je me suis dit, si malgré mes limites, le Seigneur m’a choisi et m’a confié cette église et ce District de Bobo-Dioulasso avec leurs nombreux défis, il a sans doute un plan qu’il a tracé pour moi pour cette église et pour ce District. Il est donc impératif pour moi de chercher à connaître ce plan et à l’exécuter selon le programme de son auteur.

6. Nos premiers défis du ministère Pastoral :

- Louise et moi avons passé beaucoup de temps dans la prière afin de demander à Dieu de nous conduire dans l’accomplissement du ministère qu’il nous confie à Bobo-Dioulasso. C’est pendant la recherche de la face du Seigneur et sa lumière pour nous éclairer que le Seigneur m’a fait prendre conscience de certaines réalités de l’Eglise Centrale et du District (de Bobo-Dioulasso). D’abord il m’a fait voir le paradoxe qui existe dans l’appellation du nom de l’Eglise Centrale alors que cette église n’avait pas d’annexes. Il m’a aussi fait voir l’incommodité pour le District de Bobo-Dioulasso de se faire appeler District alors qu’il ne compte en son sein une seule église locale en ville et une en brousse. Cette situation réelle existait déjà depuis longtemps si l’on sait que c’est en 1923 que l’Evangile de Jésus-Christ est arrivé dans la ville de Bobo-Dioulasso par le canal de la société missionnaire d’origine canado-américaine de la mission CMA (The Christian and Missionary Alliance) qui se traduit en français par : Alliance Chrétienne et Missionnaire qui y a implanté la première église chrétienne, suivi plus tard de l’arrivé des Pères Blancs de la Mission Catholique qui étaient déjà installé à Ouagadougou avant de venir à Bobo-Dioulasso, et très récemment de nouvelles dénominations chrétiennes évangéliques se sont aussi implantées à Bobo-Dioulasso. L’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso dont le siège est à Bobo-Dioulasso existe donc depuis 1923 à Bobo-Dioulasso. Elle a d’abord été dirigée par les missionnaires fondateurs jusqu’à 1962 où la mission a donnée l’autonomie en matière de finance, d’administration et d’expansion à toutes les communautés qu’elle avait créée pour permettre aux autochtones d’en prendre la responsabilité. C’est en 1964 que l’Eglise dirigée par les nationaux fut reconnue par les autorités de notre pays et connu premièrement sous le nom de l’Eglise Chrétienne Evangélique jusqu’à 1978 pour prendre en 1978 le nom de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne, nom qu’elle porte jusqu’à ce jour. Certes l’Eglise était devenue autonome et dirigée par les autochtones, mais sa croissance n’a pas été remarquable pour autant. Cette église de Bobo-Dioulasso avait certes changé trois fois de suite de bâtiment de culte, mais malgré la croissance démographique de la ville de Bobo-Dioulasso, l’Eglise du District de Bobo-dioulasso n’avait qu’une seule église locale dans la ville de Bobo-Dioulasso au moment de notre arrivé en Décembre 1983, même si la ville comptait déjà à cette époque-là, près de quatre cent mille habitants. Nous avons donc pris cette situation comme un défi à relever avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ par l’assistance du Saint-Esprit. Nous avons dit en nous-mêmes qu’il n’est pas normal qu’une église porte le nom d’Eglise Centrale si elle n’a pas été à mesure d’amener à l’existence de nouvelles d’églises locales. Alors il nous faut travailler à la croissance de l’Eglise Centrale et à la naissance de nouvelles assemblées non seulement en ville mais aussi en campagne. L’autre défi était de travailler en même temps à l’émergence de vocations pour le ministère pastoral pour répondre en même temps à cette croissance que nous entrevoyons avec l’aide du Seigneur. A cette époque, nous étions le seul pasteur pour le district de Bobo-Dioulasso. A cette époque, le temple ne se remplissait qu’au tiers. Il y avait beaucoup d’espace libre sans bancs par derrière et les bancs qui étaient aussi disponibles par devant ne se remplissaient pas pendant les assemblées au moment des cultes les dimanches. Nous nous sommes aussitôt mis au travail. Le Seigneur nous a mis à cœur d’enseigner, de motiver et de mobiliser le peuple de Dieu pour la croissance qualitative et quantitative de l’Eglise. En même temps que nous donnions les enseignements, nous menions aussi des activités d’évangélisation en diversifiant les méthodes (des campagnes en plein air avec projections de films chrétiens, des sorties de portes à portes avec distributions de littératures chrétiennes, des concerts de musiques chrétiennes, des émissions évangéliques à la radio etc.). Ces actions d’évangélisation ont été appuyées par la création des cellules de prières de maisons dans les quartiers. Nous avons nommé des responsables pour chaque cellule de maison. Nous avons constaté que le Seigneur bénissait nos actions pour sa gloire ! L’Eglise Centrale commençait à connaître une croissance ! Nous avons fait confectionner de nouveaux bancs pour répondre au rythme de la croissance de l’Eglise. A partir de 1985 nous avons progressivement commencé à transformer les cellules de maisons en de nouveaux lieux de cultes. Avec la permission des frères propriétaires des terrains de ces domiciles privés, nous avons érigé des hangars pour faire commencer des cultes en ces lieux. Au début c’était difficile parce que certains frères ne voulaient pas quitter l’Eglise Centrale pour rester faire le culte dans ces nouveaux lieux de cultes et aider à la croissance de ces communautés naissantes. Avec l’aide du Seigneur nous les avons encouragés et montrés la nécessité pour eux de se joindre à ces églises naissantes pour aider à leur croissance et à leur maturité. A cette époque nous étions le seul pasteur du district. Avec le rythme de la croissance du nombre des églises nous avons fait appel à d’autres pasteurs pour venir nous aider dans l’encadrement des églises naissantes dans la ville de Bobo-Dioulasso. En même temps nous prions afin que Dieu suscite des vocations aux seins de nos assemblées à Bobo-Dioulasso. Nous nous sommes déterminer avec l’aide du Seigneur à encourager les vocations. Sur ce plan aussi Dieu nous a exhaussés et le District de Bobo-Dioulasso allait commencer à partir des années 1986 à envoyer ses premiers candidats pour des formations pastorales dans des Ecoles et Instituts Bibliques. Ce qui n’avait jamais eu lieu. Les autres districts étaient sur ce plan beaucoup plus développé que le District de Bobo-Dioulasso.

- En cinq ans de ministère à l’Eglise Centrale et comme président du District de Bobo-Dioulasso, avec le soutien du Seigneur, nos églises dans la ville de Bobo-Dioulasso étaient au nombre de sept églises locales. En 1988, en plus de l’Eglise mère, l’Eglise Centrale, les nouvelles églises nées suite à la création des cellules de maisons sont : l’Eglise de Sarfalao, l’Eglise de Ouezzinville-Nord, l’Eglise de Dogona, l’Eglise d’Accarville, l’Eglise de Lafiabougou, et l’Eglise de Bolomakoté. Entre temps en Janvier 1986 le Seigneur nous a béni par la naissance de notre deuxième fille que nous avons appelé du nom d’Abigaïl ; ce nom signifie : « Dont le père s’est réjoui ». Il est évident que notre désir s’est que la vie de notre fille puisse continuer à réjouir non seulement nous ses parents mais aussi le Père céleste ; il est aussi vrai qu’avec ces premiers résultats de notre début de ministère à Bobo-Dioulasso il était normal de se réjouir et de glorifier le nom de notre Dieu qui nous montrait ainsi que ce n’était pas par un hasard qu’il nous a fait venir dans la ville de Bobo-Dioulasso pour commencer un ministère pour sa cause. Il avait un plan de salut pour cette ville et se plan était entrain de se réaliser avec un certain essor. Nous croyons que cela a certainement aussi réjouis le cœur de notre Père céleste. Car si une naissance d’un nouveau-né dans le Royaume de Dieu par la conversion d’une âme à Jésus-Christ, réjoui tout le ciel, comme la naissance de notre fille Abigaïl nous a réjouis, nous restons persuadés que tous ces centaines des convertis qui ont pu être conduit à Jésus-Christ à travers toutes ses actions menées dans la ville de Bobo-Dioulasso, ont réjoui bien d’avantage le cœur de notre Papa céleste. Au moment où je quittais la présidence du District de Bobo-Dioulasso, en fin 2000, les églises du district de Bobo-Dioulasso, existantes dans la ville de Bobo-Dioulasso, étaient au nombre de douze car cinq nouvelles communautés ont vu le jour et se sont ajoutées au sept premières existantes. Ces cinq nouvelles églises sont : l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel », l’Eglise de Kua, l’Eglise de Sainte-Etienne, l’Eglise de Niéneta et l’Eglise de Colma. La plupart de ces douze églises ont pu acquérir un terrain et un temple. Certaines sont toujours à la recherche de terrains et de moyens pour construire leur temple. Et le nombre de nos Pasteurs dans la ville de Bobo-Dioulasso était près d’une quinzaine. En plus des actions menées pour l’évangélisation de la ville de Bobo-Dioulasso, pendant notre ministère en tant que Président de District de Bobo-Dioulasso, le Seigneur nous a aussi aidés à l’ouverture et à l’affermissement de nouvelles assemblées dans des villages non atteints par l’Evangile dans la région de Bobo-Dioulasso. En plus de l’Eglise de Samadeni, qui existait déjà mais était sans Pasteur, les nouvelles églises qui ont pu être ouvertes sont : l’Eglise de Zongoma, l’Eglise de Konkodjan, l’Eglise de Tougankoura, l’Eglise de Koundougou, l’Eglise de Djontala, l’Eglise de Padema, l’Eglise de Wana, l’Eglise de Peni, l’Eglise de Noumoudara, l’Eglise Yéguérésso, l’Eglise de Dodougou, l’Eglise de Banzon, l’Eglise de Karangasso Sambla, l’Eglise de Djèniènebougou. Là aussi pour répondre au besoin de cette croissance dans les églises de campagnes, le Seigneur a suscité des vocations pour le ministère. Près d’une dizaine de personnes ont répondu à l’appel du Seigneur comme Esaïe dans la Bible, et sont aujourd’hui au service du Seigneur dans ces églises. Ces quinze Eglises de campagne viennent s’ajouter aux douze églises de la ville de Bobo-Dioulasso pour faire un total de vingt-sept églises en dix-sept ans de ministère comme Président du District de Bobo-Dioulasso. Nous avons vu la puissance et la fidélité du Seigneur. Effectivement nous l’avons vu bâtir son Eglise dans la ville de Bobo-Dioulasso et dans les villages du District de Bobo-Dioulasso. Au rythme de la croissance des églises, Dieu appelait aussi des gens à son service. En sorte qu’en fin 2000, le nombre des serviteurs de Dieu atteignait une vingtaine pour le District de Bobo-Dioulasso. Aujourd’hui en 2003, le district de Bobo-Dioulasso compte une trentaine d’églises locales en tout et plus d’une vingtaine de Pasteurs. Aux douze églises de la ville s’est ajouter en 2001 une treizième celle de Bidougoussokoura. Et aux quinze églises de campagne de nouvelles communautés se sont ajoutées. Gloire soit rendue à notre Seigneur Jésus-Christ pour qui rien n’est impossible. Avec lui on peut relever de grands défis.

7. Nos premières grandes épreuves :

- Dans notre ministère, tout n’a pas être que la joie. Nous avons connu aussi des difficultés. Même là aussi, le Seigneur Jésus-Christ qui nous a appelés, nous a également témoignés sa fidélité. Après la naissance de nos deux filles, Jokébed et Abigaïl, ma femme a été très proche de la mort en 1988. A trois mois de sa troisième grossesse, une nuit, elle s’est tout à coup évanouis et nous l’avons amené d’urgence à l’hôpital Souro SANOU de Bobo-Dioulasso. Là, l’on a constaté que c’était une grossesse ultra utérus « je-hure ». Elle devait alors subir d’urgence une intervention chirurgicale. Ce jour-là, une voiture de transport en commun avait fait un accident et l’unique bloc opératoire de notre hôpital (de Bobo-Dioulasso) était plein de cas urgents qui avaient précédés l’arrivée de ma chère épouse à l’hôpital. Louise a failli mourir avant qu’on ne puisse l’opérer. J’étais seul à son chevet. Je me suis mis à prier instamment et intérieurement pendant plusieurs heures demandant à Dieu de conserver la vie de mon épouse jusqu’à l’opération et permettre aussi, qu’au moment de l’opération, que tout se passe bien. Seule la grâce de Dieu a pu sauver la vie de Louise ! Dieu nous a écoutés ! Il a exhaussé ma prière. Enfin elle a été opérée et a eu la vie sauve. Merci Seigneur Jésus-Christ ! Elle a certes perdu une de ses trompes ; mais le Seigneur lui a permis de continuer à fonctionner avec l’autre trompe qui est restée c’est d’ailleurs à travers cette trompe unique que la conception de nos deux garçons nés plus tard a eu lieu.

- D’autres épreuves que nous avons connues étaient pour la plupart liées à notre ministère. Des erreurs dues à l’inexpérience au début de notre ministère à Bobo-Dioulasso, mais d’autres liés à des conflits de leaderships nés avec l’arrivée de nouveaux serviteurs de Dieu pour nous appuyer dans l’œuvre au sein du District de Bobo-Dioulasso. Nous avons d’ailleurs beaucoup loué le Seigneur pour leur arrivée. En effet c’était pour nous l’exhaussement à nos nombreuses prières et la réalisation d’un des défis que nous avons présentés au Seigneur Jésus-Christ. Ce défi était de lui demander de susciter des vocations au sein du District de Bobo-Dioulasso, afin de répondre au besoin de la croissance des églises à Bobo-Dioulasso et aussi d’éviter à ce District de continuer sans cesse à faire appel ailleurs pour pourvoir à ses propres besoins de serviteurs de Dieu. Le Seigneur en a vraiment pourvu. Gloire soit rendue à son nom merveilleux ! Avec le rythme de la croissance des églises dans la ville de Bobo-Dioulasso, nous avons dû confier de nouvelles communautés naissantes à des élèves Pasteurs de notre District qui étaient toujours en formation à l’Institut Biblique Maranatha de Bobo-Dioulasso. D’autres églises étaient confiées à des Pasteurs auxquels nous avons fait appel ou qui nous ont contactés pour demander à travailler avec nous où encore à des Pasteurs stagiaires qui nous étaient confiés. Voilà tout d’un coup beaucoup d’églises et un personnel à gérer. A cette époque toutes ces églises naissantes n’étaient pas à mesure de se prendre en charge, notamment de prendre les charges de leurs Pasteurs. Elles étaient donc annexées à l’Eglise Centrale dont j’étais le Pasteur. C’est donc cette église qui prenait en charge tous les Pasteurs de nos églises à Bobo-Dioulasso. A ce titre j’étais considéré comme le Pasteur principal de tous ces Pasteurs qui travaillait sous ma supervision. Quelque temps après nous avons dû faire face à des problèmes de leadership ; car même les élèves pasteurs voulaient siéger au sein du comité de district et ceux qui venaient de finir leur formation biblique, mais n'étaient pas encore consacrés, cherchaient à devenir président du District ; même si nos textes ne le permettaient pas. Selon nos textes, le poste de président de district était réservé aux Pasteurs consacrés, c’est lorsqu’il n’y avait pas de Pasteurs consacrés dans un district qu’un Pasteur non consacré pouvait être élu au Poste de Président du District. Et pour être consacré, il fallait servir au moins pendant cinq ans ; après ses études dans une école biblique, avant d’être candidat à la consécration. A cette époque, j’étais le seul Pasteur consacré dans le District de Bobo-Dioulasso. Les autres venaient de terminer leur formation biblique et beaucoup d’autres encore étaient encore élèves-Pasteurs et certains étaient stagiaires. Pourtant ils étaient nombreux à vouloir devenir Président du District. Ils trouvaient mal que ce poste soit occupé d’office par une seule personne. Cette situation a été notre première crise à gérer. Nos Responsables Nationaux ont dû intervenir pour faire respecter les textes.

8. L’épreuve du défi de notre ministère pionnier à Colsama :

- Quelque temps après nous devions faire face à une décision brutale d’affectation. C’était vers fin 1988, où le comité de district sous des pressions a décidé de nous affecter de l’Eglise Centrale pour une œuvre pionnière dans un quartier de la ville où il n’y avait pas encore une église. C’était le quartier de Colsama que nous avons rejoint en Janvier 1989 avec la mission d’y faire une œuvre pionnière d’implantation d’une nouvelle église. Sur le plan humain c’était un choc d’avoir été Pasteur Principal de la plus grande église et tout à coup se retrouver sans une église à sa charge. Nous avons cependant fait confiance au Seigneur. Au début nous étions soutenus par la caisse commune de l’Eglise Centrale comme les autres Pasteurs. Durant l’année 1989 nous avons commencé par mettre en place une cellule de prière dans la concession où nous habitions. En plus des réunions de prière et d’études Bibliques des soirs, nous avions commencé des cultes informels les dimanches après-midi. Les dimanches matins chacun de nos membres étaient libre d’aller faire son culte dans une assemblée déjà existante dans la ville. Nous organisions aussi des sorties d’évangélisations dans le quartier. Après un an d’existence de notre cellule de prière de maison appuyée par nos sorties d’évangélisation, nous avons vu des gens se convertir et un bon noyau de personnes venaient assez régulièrement à nos réunions. Nous avons décidé alors de faire un hangar dans la cour où nous étions en location ; et cela avec la permission du propriétaire qui était d’ailleurs un musulman. Le hangar a été fait au mois de mai 1990 et c’est le dimanche de Pentecôte, 3 Juin 1990, que nous avons eu notre premier culte de dimanche matin marquant ainsi le début officiel de notre Eglise de Colsama que nous avons appelé Eglise Evangélique de Colsama. Quelle joie de voir enfin que le défi de l’implantation d’une nouvelle église qui nous a été confié commençait à se réaliser !

- Mais notre joie allait vite être ébranlée car le deuxième dimanche du même mois de juin 1990, dans l’après-midi, à peine une semaine d’existence de notre église naissante, toujours (frêle) bébé, cette église allait être sevrée de sa mère l’Eglise Centrale. En effet ce dimanche 10 Juin 1990 dans l’après-midi, l’Assemblée Générale de notre District de Bobo-Dioulasso allait décider de rendre financièrement autonome toutes les églises locales. Ainsi toutes ont été sevrées y compris l’église bébé que le Seigneur venait de nous accorder (de voir naître) à Colsama ; à peine une semaine. Elle aussi devrait se prendre en charge. En un mot c’est à cette église bébé de moins d’un mois d’existence qu’il revenait désormais de nous prendre en charge ; Louise et moi et nos deux filles. Quel ne fut notre choc face à cette décision surprise catastrophique ! Comment une église naissante âgée à peine d’une semaine pourrait-elle prendre la charge d’un pasteur dans un pays sous-développé placé parmi les trois derniers pays les plus pauvres du monde ? Comment allions nous vivre pour poursuivre l’œuvre ? Ce nouveau défi était encore plus grand que lorsqu’on me confiait en Décembre 1983 l’Eglise Centrale avec un grand temple déjà construit mais dont les membres ne remplissaient que le tiers. Ici à Colsama, l’église vient (à peine) de naître ; elle ne dispose pas de terrain ni de temple, mais est en location dans un domicile privé. Que faire puisque Louise et moi ne pouvons changer cette décision collective qui nous frappe, peut-être par simple coïncidence (ou qui nous visait plus spécialement). Même si logiquement nous pensions qu’il fallait accorder à cette église naissante de Colsama, l’occasion de pouvoir téter au sein de sa mère, l’Eglise Centrale (de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne), pendant quelques années ; comme les autres églises en ont eu le privilège. Mais, la décision était prise de nous sevrer et il fallait faire avec. Face à ce nouveau défi, nous sommes, Louise et moi, de nouveau, entrés dans le combat spirituel de la prière ; afin de placer au pied de la croix de Jésus-Christ, cette situation nouvelle qui dépasse nos capacités. C’est pendant ces moments de prière que le Seigneur nous a fortifiés par cette parole qu’il a dite à l’apôtre Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ! … ». Le Seigneur, en ce moment, par l’action de son Saint-Esprit, m’a fortifié. Il m’a rappelé la situation de ma naissance. Comment à ma naissance, ma maman avec son mal de sein n’a pas pu m’allaiter (correctement). Alors que j’étais toujours bébé, j’ai été sevré du sein maternel, qui m'a fait survivre malgré les conditions désastreuses en matière d’hygiène au village ? La réponse est, bien sûr, que c’est le Tout-puissant Dieu qui m’a fait survivre. Le Seigneur m’a dit : « Je suis le même Dieu, toujours le même et compatissant, je n’ai pas changé. Je fais survivre les orphelins réels et les orphelins par analogie, devenus tels par la force des circonstances. Alors Samuel, si le Samuel bébé sevré a pu survivre, fait confiance au Dieu qui t’a fait survivre lorsque tu étais bébé privé du lait maternel ; Il est à mesure de faire survire et l’église naissante de Colsama et toi et ta famille ! » J’ai dit alors, Seigneur Jésus-Christ, je te fais confiance. Je te laisse prendre la situation en main. Maintenant Louise et moi ne pouvions regarder qu’à toi Dieu, pour nos besoins et pour la survie de la jeune église. Nous poursuivions nos activités tout en comptant sur le Seigneur Jésus-Christ ; que nous servons. Tous les lundis nous avions une cellule mobile d’évangélisation dans le quartier. Nous avons d’autres réunions de prières et d’études bibliques en plus des cultes des dimanches. Nous avons mis sur pied une chorale en français avec le concours d’un jeune qui en avait eu l’expérience à l’Eglise Centrale ; lorsque nous y étions. Louise a aidé à former une chorale en dioula qui allait devenir par la suite le modèle pour la naissance des chorales féminines en dioula dans les églises à Bobo-Dioulasso. Avant cela il n’y a n’avait pas dans aucune de nos églises à Bobo-Dioulasso ; sauf des chorales mixtes en français. Déjà au mois de juillet 1990 nous étions sans aucun salaire. Au début, notre jeune église naissante a essayé d’assurer pour nous un salaire mensuel ; mais cela n’a pas pu être possible. Très vite nous passions à une vie par la foi. Il fallait attendre la fin de chaque culte du dimanche matin pour voir si nous aurons une provision pour la semaine. Il fallait prier qu’il ne pleuve pas le dimanche matin car, cela perturberait le déroulement normal de notre culte ; surtout que nous étions sous un hangar dont tous les côtés n’étaient pas protégés ; et, de plus, s’il pleut personne ne viendrait à l’Eglise et il n’y aura aucune contribution qui nous permettrait d’avoir quelque chose pour vivre pendant la semaine. Il fallait en plus de tout cela, faire face en fin de mois, aux frais de loyer, aux frais d’eau et d’électricité. Ce fut une période très difficile pour nous. Nous avions un prêt que nous étions entrain de payer. Maintenant que nous sommes sans salaire comment faire pour payer notre prêt. Pour éviter que le nom de notre Seigneur ne soit « gâté », nous avions été obligées de vendre notre parcelle de terrain sur laquelle nous avons déjà construit un logement pour notre famille à Lafiabougou au Secteur 20 de Bobo-Dioulasso. Il fallait vendre le terrain pour régler la dette (au Comité de District de Bobo-Dioulasso) avec une partie de la recette de cette vente. Même si la dette n’était qu’un quart de la valeur de notre terrain, nous avons décidé de le vendre pour éviter que le beau nom de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous servons, ne soit diffamé. Après avoir soldé notre dette avec cette vente de notre terrain de Lafiabougou, nous avons avec l’autre partie du prix de vente, payer une mobylette P50 pour aider à nos déplacements et payer une autre parcelle à Colsama sur laquelle nous avons aussitôt construit une maison plus petite que la première que nous avions eu à Lafiabougou. Nous avons tôlée cette maison et mettre des ouvertures. Nous n’avons pas pu la crépir ni la clôturer à cette époque-là. Les autres travaux devraient se faire progressivement si Dieu nous en donne les moyens. A un moment, parce qu’il nous était difficile de faire face au frais de loyer et d’avoir quelque chose pour vivre avec la famille, nous avons dû déménager dans cette maison inachevée que nous venions de construire sur la parcelle que nous avons payée (sis à Colsama) avec la vente de notre premier terrain (qui était à Lafiabougou). Nous avons habité dans cette maison qui était privée d’eau et d’électricité. C’est pendant que nous y habitons que nous avons, quand le Seigneur nous le permet, continuer à faire des travaux d’achèvement. Cette traversée du désert était assez difficile pour nous ; surtout, lorsque nous savons que, lorsque nous étions à l’Eglise Centrale, nous étions logés, nos frais d’électricité et d’eau ainsi que nos frais de déplacement étaient pris en charge. Voilà que tout d’un coup, nous sommes privés de tous ces avantages. Béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a permis de passer par cette période de dures épreuves ; pendant au moins cinq ans. Période de grandes privations sans aucun soutien financier minimum sûr… Il (Dieu) avait un plan à réaliser qu’il nous était difficile de percevoir en ce moment. Cependant nous lui faisons confiance même si quelque fois notre foi était bien ébranlée.

- En effet toutes ces épreuves avaient contribué à me plonger dans la dépression à un moment donné et dans un état de santé déficitaire. Mais comme Job, dans la Bible, je n’ai voulu rien dire de mauvais sur Dieu ; même si quelque fois je pensais que c’étaient les autres qui m’avaient mis délibérément dans cette situation pour me faire du mal (et pour d’autres, « les profiteurs » pour profiter des fruits mûrs et abondants de mon ministère accomplis à l’Eglise Centrale de l’Alliance Chrétienne à Bobo-Dioulasso). Nous nous sommes totalement abandonner entre les mains du Tout-Puissant Dieu. A un moment, lorsque la terre semble fuir du dessous de vos pieds, le ciel peut vous sembler trop loin pour vous y accrocher. Mais paradoxalement dans notre cas, le ciel nous semblait très proche. La petite foi qui restait en nous, qui était notre seule force, nous l’accrochons très fort à Celui pour qui rien n’est impossible. En effet ce fut pour nous une période où Dieu était devenu presque palpable pour nous. Car pour la moindre des choses, il faillait prier et demander le secours d’en Haut. Le Seigneur nous a témoigné sa fidélité. Car il a toujours pourvu à nos besoins. C’est vrai, cette situation au départ a beaucoup joué sur ma santé, surtout vers fin 1990, et l’année 1991 et 1992 où j’ai été très malade et très proche de la mort. Sans être hospitalisé mais très déprimé et souffrant de problèmes gastriques et d’asthme. Tantôt les examens de santé démontraient la présence d’ulcères en moi, tantôt d’autres examens démontraient le contraire. Les médicaments pour soigner l’asthme étaient contre-indiqués pour les cas d’ulcères gastriques et vice-versa. Ce fut une période où je croyais que ma vie terrestre allait prendre fin. Que ma mission était peut-être terminée sur la terre. Cependant avec le peu de force que j’avais, nous poursuivons l’œuvre malgré ma santé médiocre. Notre premier garçon est né pendant cette période. Il est né en Février 1991. Nous l’avons surnommé (prénommé) Joiarib ; ce nom qui signifie : " Que l’Eternel défend !" En effet, Louise et moi étions presque arrivés à la conclusion que cet enfant allait grandir sans voir son papa s’occuper de lui. Alors il nous fallait le recommander aux soins du Divin-Protecteur. Le Seigneur qui ne se laisse pas limiter à nos pronostics humains, allait, non seulement défendre Joiarib, mais aussi son papa et toute sa famille et l’église naissante de Colsama. En effet, à notre grand étonnement, le Seigneur Jésus-Christ a opéré un grand miracle dans mon corps. Dans sa grâce, Il m’a guéri ! Par cette guérison, Il m’a permis à moi et à mon épouse, de poursuivre l’œuvre pionnière qu’Il nous avait confiée dans ce quartier de Colsama (au Secteur 21 de Bobo-Dioulasso). Apparemment mon médecin traitant en était lui-même étonné. C’est vrai ! Dieu nous étonne toujours ! Car Il est Dieu !

- L’œuvre à Colsama, malgré nos difficultés connues de tous, avait cependant commencé à connaître une croissance parce que les nouveaux croyants voyaient eux aussi Dieu à l’œuvre dans leur vie. Au-delà de ma guérison, le Seigneur allait nous faire devenir les témoins oculaires d’une succession de miracles. Ces miracles allaient être pour nous comme des biberons ou encore des seins d’autres mères-nourrisses qui allaient contribuer énormément à la survie, à l’implantation définitive et à la croissance de notre jeune église à Colsama. Oui non seulement Il m’a guéri avant fin 1992, mais aussi il a permis à notre jeune église d’acquérir déjà en 1990, à Colsama au secteur 21 de Bobo-Dioulasso, un premier terrain de 1000 m² qui lui a été cédé par la Mission Protestante CMA qui venait d’en bénéficier auprès des autorités communales de notre ville ; mais qui le trouvait trop petit par rapport à ses besoins d’investissements exprimés dans sa demande. C’est au moment où elle s’apprêtait à renoncer à ce terrain parce que trop petit pour ses besoins, que nous les avons approchés pour leur demander de nous céder le terrain en question qui se trouve être dans le quartier où nous sommes pour implanter une église et que les premiers cultes de dimanche vinaient juste de commencer sous un hangar dans un domicile privé. Les responsables de la Mission CMA ont marqué leur accord à notre demande. Auprès des domaines, au lieu d’écrire une lettre de renoncement au terrain, la mission CMA a écrit une lettre pour marquer son accord à l’attribution de ce terrain, et étant donné qu’elle est la mission partenaire de notre Eglise Nationale, elle nous a cédé le terrain sans que nous ayons besoin (nécessairement) de changer le fond du dossier.

- Ce terrain attribué qui nous a été cédé, était initialement accordé et borné sur le côté Nord d’une réserve administrative à Colsama au secteur 21 de Bobo-Dioulasso, mais le Seigneur a permis que nous puissions demander le ré-bornage de ce terrain sur le côté sud de la même réserve administrative qui se trouve être la partie la mieux située de cette réserve administrative. Dans un premier temps ce ré-bornage a été fait dans le sens horizontale. Le Seigneur nous a mis à l’esprit de proposer de refaire le ré-bornage dans une position verticale qui permettrait de dégager dans les mêmes dimensions, mille autres mètres carrés juste à côté de la partie déjà accordée, pour nous permettre d’introduire une demande au nom de l’Eglise Evangélique de Colsama pour ces milles autres mètres carré dans le but d’y construire un grand Temple dont le terrain sera jumelé au premier mille carré. Le reste de la réserve serait aussi en équilibre de dimensions. Une deuxième fois le bornage qui venait d’être fait dans le sens horizontale de la partie sud du terrain a été refait dans le sens verticale afin de dégager toujours en face de la rue principale mille autres mètres carrés susceptibles de nous être accordés si nous en faisions la demande ; car il permettrait nous disions-nous, de mettre en position équilibrée deux parcelles de terrains de 1000 m² facile à jumeler ; si elles appartiennent à la même personne. Car un raabo rectificatif d’attribution avec les nouvelles délimitations du terrain a été fait par l’administration pour permettre à la position nouvelle de notre terrain d’être dans la légalité et un dossier technique de bornage est venu en renfort. Nous avons vraiment vu la main de Dieu dans tous ces mouvements de bornages et de ré-bornages à trois reprises. Et par la foi nous avons aussitôt introduit auprès des domaines de notre ville un dossier complet de demande de cette partie sud du terrain ou nous avons fait dégager mille mettre carrés. Cette demande a été introduite en 1991 au nom de notre Eglise Evangélique de Colsama pour 1000 autres m² à l’effet d’y construire un Temple. Cette partie située côte à côte avec la première partie serait alors jumelée aux premiers 1000 m² déjà acquise pour nous donner enfin de compte une superficie de 2000 m² en tout. Le Diable a voulu mettre son pied sur cette demande. Car elle a été longtemps bloquée dans un des bureaux de son circuit. Nous avons prié pour débloquer la situation. Celui qui avait mis le pied sur le dossier ignorait que nous étions déjà attributaires d’un premier mille mètres carré sur la même réserve collée à la partie pour laquelle nous avons introduit une demande d’attribution. D’ailleurs nous avons vu cette personne très en colère nous convoquer un jour à son bureau lorsqu’il lui a été rapporté que nous étions entrain d’investir sur le terrain. Il nous somma d’arrêter nos travaux. Il a cru que nous étions entrain de forcer sa main en laissant le dossier qui était bloquer dans son bureau et nous mettre à investir sur le terrain sans son accord (c’était le Maire de la commune, de l’époque, de la ville de Bobo-Dioulasso). Il n’en était rien ; car nous étions déjà attributaire de mille mètres carrés sur ledit terrain et différent de la demande qu’il avait dans son bureau qui viendrait juste en ajout aux premiers mille mètres carrés déjà attribués. Il a demandé à voir les documents d’attribution que nous lui avons présentés en bon et due forme. C’était conforme à la loi. Après cette mise en lumière notre deuxième demande qui était bloquée s’est vu débloquée et suivre son cours normal de traitement du dossier. Cette deuxième demande a fini par recevoir un avis favorable de toutes les autorités administratives et civiles de notre ville. Gloire soit rendu à notre Dieu. L’acquisition de ce terrain par notre église naissante à cette époque est du ressors d’un miracle du Seigneur Jésus-Christ. Il y’ a bien d’autres anecdotes qui entourent l’histoire de ce terrain de l’Eglise Evangélique de Colsama. Tout cela fait qu’il faut voir dans ces deux attributions de terrains en deux ans et en deux ans d’existence de notre jeune église, la seule main Toute-puissante et Souveraine de notre Dieu.

- La position géographique même du terrain est en soit le témoignage visible et permanent de l’action divine qui s’est mise en mouvement pour permettre l’implantation de cette église dans le quartier de Colsama. Plus tard, à l’actif de la CAN 98 (la Coupe d’Afrique des Nations) que le Burkina Faso avait organisé, et pour l’occasion un nouveau stade avait été construit dans notre quartier et l’une des voies d’accès passait devant notre église. Cette voie qui passe devant notre église a été bitumée à cette occasion et du même coup a rendu l’accès très facile à notre église et revaloriser sa position stratégique dans notre ville. Merci à toutes ces autorités de notre ville et de notre pays que le Seigneur a utilisé pour nous accorder ce terrain qui sert aujourd’hui pour glorifier son nom. Dès l’acquisition du premier terrain de 1000 m² en 1990, nous avons était bénéficiaires par procuration d’un centre d’alphabétisation en 1991. Ce centre a été réalisé sur cette première partie du terrain déjà acquise pendant que l’autre demande du deuxième 1000 m² était en cours. C’est d’ailleurs pendant ces travaux de construction de ce centre que nous avons été convoqué pour nous expliquer (devant le Maire). Dès la construction de ce centre d’alphabétisation, il a servi pour nous, aussi bien d’un centre d’alphabétisation que d’un lieu de culte pour nos membres. J’ai dit que nous en avons bénéficier par procuration, parce que nous n’étions pas le bénéficiaire initial de ce projet de centre d’alphabétisation, même si j’en ai été n’initiateur en tant que président du District pour demander cinq centres d’alphabétisation afin d’appuyer nos églises naissantes dans la ville de Bobo-Dioulasso dans leurs efforts d’implantation d’églises. Au moment de la conception du projet des cinq centres d’alphabétisations, J’étais toujours à l’Eglise Centrale et en ce moment l’Eglise Evangélique de Colsama n’existait pas encore. Au moment de la réalisation du projet, la cellule de prière de maison qui devait bénéficier de ce projet n’avait pas eu de terrain pour permettre la réalisation de ce projet sur son terrain. Ainsi le district, avec l’accord des donateurs, nous a rétrocédé ce projet car le délai d’exécution du projet était à son terme et il fallait donner le projet à une église qui disposait d’un terrain ou à défaut, retourner l’argent aux donateurs. Notre église de Colsama qui venait de naître à peine un an venait aussi de bénéficier d’un premier terrain qui lui a été cédé par la Mission CMA et dont l’église naissante s’est chargée de payer tous les frais de jouissance auprès des domaines et les frais de bornage en lieu et place de la Mission Protestante CMA qui nous avait déjà cédé le terrain dès a réception de la lettre d’attribution. Encore une fois la grâce du Seigneur nous rendait éligible pour bénéficier de ce Centre d’Alphabétisation car les quatre autres églises annexes bénéficiaires du même projet avaient déjà eu leur centre réalisé sur leur terrain, la cinquième sur la liste était à cette époque-là toujours au stade de cellule de prière de maison et n’avait pas encore ni de terrain, ni avoir commencé des cultes de dimanche. Merci au Seigneur qui nous a gracieusement et miraculeusement accordé et un terrain et un centre d’alphabétisation en moins de deux ans d’existence.

- Au mois d’Août de l’année 1991 notre église de Colsama avait déjà reçu l’arrêté d’attribution de la deuxième demande de 1000 m² pour y construire son temple. Pour qui connaît les difficultés qui existent pour les églises d’avoir un terrain déjà lotis en villes par voie d’attribution, l’exploit de l’Eglise de Colsama est le fruit d’un miracle de Dieu. Nous avons vu en cela une grâce particulière du Seigneur à notre jeune église. Ainsi donc du hangar en juin 1990, notre fête de Noël de l’année 1991 a été célébrée dans un nouveau local plus approprié. Dès l’instant, l’Eglise Evangélique de Colsama a déménagé sur sa propre propriété de 2000 m² composée de deux parcelles jumelés de 1000 m² chacune. Après ce déménagement de notre église du hangar au Centre d’alphabétisation, nous-mêmes, avions aussi déménagé aussi dans un autre logement plus étroit et beaucoup moins cher, afin d’éviter d’avoir des arriérés de frais de loyer surtout que nous n’avions pas de salaire régulier mais vivions par la foi. C’est plus tard que nous avons déménagé dans notre propre maison encore inachevée pour diminuer nos propres charges des très peu de moyens que nous recevions.

- Deux ans après l’acquisition du terrain, nous avons constaté que notre terrain était menacé d’être repris ou d’être déplacé. En effet, notre commune de Bobo-Dioulasso venait d’être divisée en trois arrondissements. Et les autorités cherchaient des terrains appropriés pour construire les mairies d’arrondissements. Les deux autres arrondissements avaient eu des terrains et étaient construits, mais l’arrondissement de Konsa, dans lequel nous étions, n’était pas encore arrivé à trouver un terrain convenable. Le terrain le mieux indiqué était celui qui nous a été attribué. Certes, le reste des 10.000 m² de cette réserve administrative étaient toujours disponible mais il ne faisait pas face à la rue principale qui était la façade du côté sud du terrain que nous occupions. Nous avons même constaté la visite du Maire de la ville sur notre terrain, un de ces matins, question d’inspecter les lieux (c’était une Dame qui occupait le poste de Maire de la Commune de Bobo-Dioulasso à cette époque). Nous nous sommes approchés (d’elle) pour en savoir plus. Mais rien à filtrer de cette visite improvisée sur notre terrain qui n’avait pas encore été mise en valeur ; seulement le petit bâtiment de Centre d’Alphabétisation était construit à cette époque-là. Nous avons compris que si nous ne construisons pas notre temple (au plus vite) en ce moment, nous risquons de perdre cette position stratégique idéale de notre propriété. Alors nous nous sommes mis à prier et confier ce défi de la construction de notre temple à Dieu. Comment une église qui n’arrive pas à assurer le salaire mensuel de son Pasteur pourrait-elle être en mesure de construire un temple d’une valeur qui permettra aux autorités de la ville de la laisser en place ? Pour notre Dieu, rien n’est impossible ; car il produit des miracles là où nous sommes à nos limites. C’est bien ce qu’il allait faire pour notre jeune église. La même année, le Seigneur allait intervenir. En effet en 1993, il a suscité des frères et sœurs en Christ de l’Eglise de Toledo aux USA, qui ont pris contact avec un couple missionnaire, qui travaille au Burkina Faso, pour proposer de venir faire un projet pilote de toiture d’église au Burkina Faso au mois de Février 1994. Le projet a été accueilli avec joie par notre jeune Eglise de Colsama dont le terrain était menacé d’être déplacé. La commission de planification de la stratégie pour la ville de Bobo-Dioulasso du District de Bobo-Dioulasso, a donné la priorité à notre église, en permettant que ce projet de toiture d’église commence avec l’église de Colsama. Certes il fallait construire d’abord les murs du Temple jusqu’au niveau de la toiture avant l’arrivée de l’équipe américaine. Avec l’appui (financier) de la mission CMA et des églises sœurs de l’Alliance Chrétienne de la ville qui sont venues nous aider à creuser la fondation, et avec la détermination des membres de notre Eglise Evangélique de Colsama, qui étaient bien conscients qu’il leur appartenait de relever le défi de pouvoir construire les murs du temple avant l’arrivée de l’équipe américaine, nous nous sommes investis pour mener à bien cette construction. Nous avons donc entrepris la construction du temple par la foi en demandant des contributions volontaires à nos membres et beaucoup de participation physique sur le chantier de leur part. Le Seigneur a honoré cet engagement ; la construction du temple de 16 m de large sur 26 m de long a commencé en Septembre 1993 et les murs sont montés jusqu’à la toiture en Janvier 1994 avant l’arrivée de l’équipe américaine au mois de Février 1994. Cette équipe américaine était pour nous la providence divine. Lorsque nous sommes arrivés à la partie charpente et toiture, le Seigneur les a envoyés dans sa providence pour nous appuyer à faire la charpente et la toiture qu’ils ont eux-mêmes financé le matériel et faire la soudure des charpentes qu’ils ont ensuite posées sur les murs et mettre les tôles avant de repartir chez eux. Ainsi commençait par notre église leur action pilote en Afrique de toitures d’églises. Notre temple fut leur première expérience. Ils étaient tous très content et nous aussi, bien d’avantage, car c’était pour nous un signe visible du couronnement de plusieurs années de prières et d’activités d’implantation d’une église à Colsama. Ils sont revenus les années suivantes pendant trois ans de suite, pour aider d’autres communautés dans notre ville et dans d’autres villes du pays à faire leurs toitures d’églises.

- Dès que la toiture de notre temple a été déposée, nous avons fait déménager l’église dans le nouveau Temple inachevé tout en poursuivant nous-mêmes les travaux d’achèvement du dit temple en fonction des moyens de notre jeune église en croissance. Nous avons baptisé le Temple par le nom de : « Temple Béthel ». Béthel qui signifie la maison de Dieu. Nous aurions pu l’appeler Temple de la grâce ou temple de la foi car l’expérience de cette église est bien emprunte de grâce et de foi. Mais notre assemblée a préféré Temple Béthel « La maison de Dieu » car c’est aussi dans la maison de Dieu, visible et invisible que naît et se développe la grâce et la foi en Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur. Commencé en 1989 comme cellule de prière de maison avec moins de dix membres, en Juin 1990 l’église s’ouvrait avec une cinquantaine de membres et actuellement en 2003 au moment de l’écrit de ce témoignage, l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel » compte plus de deux cent membres adultes et plus d’une centaine enfants. Je loue le Seigneur pour les différents membres du Comité des anciens de notre église à Colsama, pour leur compréhension, leur solidarité et leur participation active à l’œuvre du Seigneur à nos côtés. Car si nous sommes arrivés à de bons résultats dans l’implantation de cette église de Colsama, c’est grâce à Dieu à travers chacun eux, et aussi chacun des autres membres de cette église. Ils se sont d’abord montrés fidèles au Seigneur Jésus-Christ, puis à son église qu’ils ont aimée dès son implantation et aimer son pasteur et sa famille. Je loue le Seigneur pour la Mission CMA que le Seigneur a utilisé afin de nous permettre d’avoir la première parcelle de terrain qui a favorisé l’implantation de notre jeune église à Colsama et aussi pour l’équipe américaine qui est venue par leur canal nous aider à faire notre toiture d’église. Les instruments du Seigneur sont multiples et je bénis le Seigneur Jésus-Christ pour chacun d’eux. Avant que nous n’atteignions le stade de croissance que nous connaissons aujourd’hui, le Seigneur nous a fait passer par un chemin assez difficile avec son lot d’épreuves pour nous permettre d’expérimenté sa puissance et sa fidélité.

9. Les bontés inépuisées de Dieu pour nous :

- Aux moments de nos difficultés de survie, notre Dieu n’a pas manqué de biberons et de mamans-nourrisses pour nous redonner la vitalité en pourvoyant à nos besoins. Il a agi quelquefois pour nous comme Il l’a fait pour le prophète Elie. N’est-ce pas que c’est Dieu qui envoyait des corbeaux pour apporter à manger au Prophète Elie dans le désert de Beer-Schéba au moment de sa fuite de devant Jézabel. L’ange pouvait le réveiller pour l’inviter à manger pour avoir la force. Notre situation de vivre par la foi sans salaire mensuel régulier allait de nouveau être davantage plus difficile avec la dévaluation de notre monnaie d’échange survenue en Janvier de l’année 1994. Mais le Seigneur qui connaît le cri de détresse de ses enfants et vient à leur secours va nous montrer qu’il ne nous a pas oubliés. Ainsi après la dévaluation de notre monnaie, le Seigneur dans sa providence, sachant notre condition de vie très précaire, a suscité pour notre famille un couple chrétien de France, d’une autre dénomination d’église que la nôtre, à travers qui Il nous est venu au secours. Ce couple, après m’avoir demandé d’ouvrir un compte en banque en mon nom et de leur communiquer le N° du compte, régulièrement par virement permanent nous a soutenus chaque mois pendant deux ans et demi, de septembre 1994 à Avril 1997, avec une somme de cinquante mille (50.000) francs CFA par mois. Ce soutien nous a été très salutaire. Ce couple est pour nous comme des anges que le Seigneur nous a envoyés pour nous secourir afin de renouveler nos forces à un moment où nous étions en situation de grandes difficultés financières au niveau de notre famille et ainsi il nous a redonner la joie de poursuivre l’œuvre sans trop nous décourager. Nous n’avons jamais connu ce couple ni pu voir leur photo. Nous gardons le contact avec eux par lettre. Mais malgré notre insistance à mieux faire leur connaissance, ils ont préféré l’anonymat. Ils ont vraiment été des instruments entre les mains du Seigneur pour nous secourir. Le Divin Maître, n’oubliera pas toutes ces bonnes actions de compassion et de générosité qu’ils ont accomplie en son nom pour aider un de ses serviteurs en difficulté à l’autre bout du monde. Cette aide nous a vraiment aidé dans l’accomplissement de notre ministère pionnier à Colsama, car durant toute cette période nous vivons toujours par la foi sans aucun salaire régulier de la part de notre très jeune église. Mais le Maître de l’œuvre, notre Seigneur Jésus-Christ, fidèle en ces promesses et toujours à nos côtés, a passé par ce frère et son épouse comme des instruments entre ses mains pour nous apporter le secours divin ! Bénis soit le nom du Seigneur pour ce couple instrument du miracle divin !

- Lorsque ce couple a arrêté son soutien en Avril 1997, après nous avoir avertis quatre mois à l’avance, nous avons prié pour que le Seigneur suscite pour nous une autre source de soutien ; car notre jeune église qui venait de commencer à nous apporter un salaire mensuel était encore très limitée et ce soutien qu’elle nous apportait ne pouvait pas couvrir nos besoins surtout avec l’arrivé de nos deux garçons dans la maison, venus se joindre à nos deux filles. Et aussi en Afrique surtout en ville, les familles des pasteurs accueillent toujours en plus de leurs enfants d’autres enfants qu’on leur confie pour les études scolaires sans compter les gens qui sont souvent de passage et en difficultés qui se tournent vers les portes des pasteurs pour chercher asile. Alors de nouveau nous nous sommes adressés au Seigneur dans la prière pour demander son secours. Quelquefois nous avons eu de manière ponctuelle des dons de certains de nos amis qui prient pour nous. Ces dons ponctuels nous ont toujours apporté un vrai soulagement. C’est en Septembre 1997 que le Seigneur allait de nouveau susciter une veuve en retraite de France que, j’ai eu l’occasion de rencontrer pendant un bref séjour de trois semaines que j’ai eu le privilège de faire en France en Août/Septembre 1997 pour participer pendant deux semaines à un séminaire en Conseil Chrétien et une semaine de visites d’amitiés, le Seigneur a passé par cette veuve pour nous apporter un soutien financier trimestriel pendant deux ans de 90.000 FCFA par trimestre de Septembre 1997 à Septembre 1999. Cela nous a beaucoup aidé et encouragé dans notre ministère pour le Seigneur. Que le Seigneur bénisse cette sœur en Christ qui s’est privée de quelque chose d’important pour ses besoins afin de nous apporter un soulagement à plusieurs milliers de km de chez elle ! Cela ne peut-être que la main du Seigneur qui dans sa providence n’oublie aucun de ses enfants. Gloire soit rendue au nom de notre Seigneur pour toutes ces grâces qui sont la preuve de sa fidélité en ses promesses !

- Entre temps, en Mars 1996 le Seigneur nous a béni avec un second garçon que nous avons appelé du nom de Nathanaël en souvenir du Dieu de la grâce qui donne à ses enfants de bonnes choses en réponses à leurs prières et à leurs cris de détresse. Nathanaël signifie : « Donné par Dieu ». Comment ne pas remercier le Seigneur pour tous ces merveilleux dons de sa grâce que nous avions pu bénéficier de sa part ! Il a tenu sa promesse car, tout comme il a fait survive le bébé Samuel Sanou, qui était en difficulté après sa naissance, de même il a fait survivre le couple et famille Samuel SANOU, en difficulté après cinq ans de ministère Pastoral florissant à Bobo-Dioulasso (à l’Eglise Centrale). Il nous a permis de réaliser l’implantation de l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel » devenue aujourd’hui l’une des plus grandes églises de l’Alliance Chrétienne de Bobo-Dioulasso. Son temple maintenant achevé est un beau et joli édifice à la gloire de notre Dieu. A son inauguration, le 5 Juin 1999, le Maire de la ville de Bobo-Dioulasso, représenté par le Maire de Arrondissement de Konsa, nous a honoré par sa présence. Le Temple Béthel est beaucoup plus grand que le Temple de l’Eglise Centrale que nous avons quittée en Janvier 1989. Quel miracle du Seigneur ! Oui c’est un miracle qui a étonné et continue d’étonné encore aujourd’hui plus d’une personne qui a été témoin des circonstances de mon affectation en Janvier 1989 suivi de la rupture du soutien en Juin 1990 au moment même où l’église venait de naître. Aussitôt née, aussitôt sevrée ! Mais voilà que c’est cette église qui redevient l’une des principales plus grandes églises de la ville de Bobo-Dioulasso. Oui, Dieu nous étonne toujours, il marque toujours la différence de sa puissante présence. Les obstacles n’ont jamais empêché Dieu de réaliser ses plans. Je peux affirmer sans me tromper que ceux qui font confiance en Dieu par Jésus-Christ, Dieu trace pour eux un chemin pour traverser même les plus hautes montagnes, et il ne laisse succomber aucun de ses bien-aimés dans les profondeurs des abîmes. L’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel » jouis aujourd’hui d’une assez grande notoriété dans la ville de Bobo-Dioulasso (et même au-delà). Beaucoup de personnes sont venues au Seigneur au travers de notre ministère dans cette église. De son sein quatre jeunes ont reçu l’appel pour le ministère. Ils ont été envoyés par cette jeune église en formation à l’Institut Biblique et sont actuellement au service du Seigneur dans certaines des églises dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ils deviennent ainsi le bras missionnaire de l’Eglise Evangélique de Colsama. Gloire soit rendu au nom de notre Seigneur Jésus-Christ qui a permis une multiplication de notre ministère par de nouvelles vocations, non seulement lorsque nous étions à l’Eglise Centrale, mais aussi pendant que nous sommes à l’Eglise Evangélique de Colsama. Notre expérience dans l’implantation de cette église de Colsama « Temple Béthel » est un miracle historique divin qui a encouragé et continue d’encourager plusieurs serviteurs de Dieu à persévérer dans l’œuvre du Seigneur malgré les difficultés. Il n’est pas rare de voir certains chrétiens de Bobo-Dioulasso où d’autres villes du Burkina Faso nous citer comme exemple à suivre pour encourager certains serviteurs de Dieu gagné par le découragement dans l’accomplissement de leur ministère. Que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ en soit loué ! Car c’est à lui et à lui seul que revient tous les mérites de notre ministère. Nous ne sommes que des serviteurs inutiles. A Dieu soit la gloire ! Amen !

10. Le ministère de la compassion :

Ma vie d’épreuve, de privation m’a aussi permis de comprendre ceux qui souffrent et cela a semé aussi en moi une compassion pour eux. Je ne peux fermer mon cœur aux personnes défavorisées et à ceux qui souffrent autour de moi. C’est pourquoi, avec même très peu de moyen le Seigneur m’a appris à partager avec cette catégorie de personnes, ceux qui souffrent. C’est aussi cela qui m’a motivé à créer avec d’autres frères et sœurs en Christ de mon pays, le Burkina Faso en 1994 le SERAC (Service d’Assistance Chrétienne) qui est une association interdénominationelle d’aide humanitaire et de développement participatif en faveur des populations défavorisées de notre pays sans distinction de race ni de religion. Le Seigneur à susciter certaines personnes à nous apporter leurs appuis pour aider à la réalisation des activités du SERAC. A cet effet nous sommes vraiment reconnaissant au Seigneur pour un couple chrétien en France qui depuis 1997 apporte au SERAC chaque trimestre une contribution financière jusqu’à ce jour (en 2003). Ils nous appuient aussi par l’envoi de colis de médicaments pour nos dépôts pharmaceutiques d’aide aux malades défavorisés. La fidélité de ce couple à nos côtés dans la lutte contre la pauvreté nous encourage. Merci au Seigneur pour eux et aussi pour ceux qu’il commence à susciter en France, en Belgique et ailleurs pour appuyer ce ministère du SERAC auprès des personnes défavorisées du Burkina Faso. Le SERAC intervient dans les domaines suivants :

- Aide aux personnes défavorisées et lutte

contre le SIDA

- Secours d’urgence

- Appui à la création de petits emplois

- Evangélisation des peuples non atteints

- Education et formation

- Projets spéciaux.

Actuellement (en 2003) nous avons deux dépôts pharmaceutiques à Bobo-Dioulasso, à travers lesquels, avec l’aide de certains amis de France et de la Belgique qui nous envoient des médicaments, nous aidons les malades défavorisés de notre ville et des environs. Ces médicaments de nos dépôts apportent un réel soulagement aux malades de SIDA et aux autres malades en mettant à leur disposition des médicaments à un prix social. Nous accordons aussi des petits crédits aux femmes défavorisées pour les appuyer dans leurs initiatives d’activités génératrices de revenus. Nous envisageons étendre ce programme de financement de projets générateurs de revenu aussi aux hommes surtout aux jeunes gens mais aussi aux jeunes filles et jeunes mères. Nous accordons des aides sociales aux enfants orphelins pour faire face aux charges de leurs éducations scolaires. Nous sommes entrains d’envisager de faire un programme de parrainage d’enfants et ne pas nous limiter à une aide ponctuel scolaire pour ces enfants en difficultés. Beaucoup d’enfants souffrent à cause de la pauvreté de leurs parents. Certains d’entre eux sont orphelins. Certains souffrent de maladies et d’abus sur les enfants. D’autres deviennent des enfants de la rue parce qu’il n’y a personne qui les prend réellement en charge car leurs parents n’ont pas les ressources nécessaires pour bien s’occuper d’eux. Nous voulons accorder une attention particulière aux enfants qui souffrent. Nous réalisons des émissions évangéliques et de développement qui sont diffusées sur les antennes des radios locales, etc. Nous envisageons à l’avenir de produire des émissions télévisées qui pourront être retransmises sur les antennes des stations de TV dans notre pays. Je bénis le Seigneur car dans chacune des actions et des missions qu’il me confie, il ne me laisse jamais seul. Je le voie à mes côtés, m’apporter son soutien. Que son nom soit béni et que la gloire lui revienne !

11. Le ministère de la formation :

A ces expériences du ministère pastoral, humanitaire et de développement, le Seigneur m’a permis en plus de ma formation biblique d’avoir d’autres formations complémentaires pour être plus efficace dans l’accomplissement de mon ministère. J’ai par exemple suivi le programme complet de formation au CEFCA (Centre Evangélique de Formation en Communication pour l’Afrique) à Abidjan en République de Côte d’Ivoire où j’ai achevé le cycle de formation de trois ans. Le Seigneur m’a donné par la suite l’occasion de participer à la formation des jeunes serviteurs de Dieu en donnant des cours à mi-temps aux étudiants de l’Institut Biblique Maranatha de Bobo-Dioulasso de 1992 à 2001 (c’est surtout de 1995 à 1999 que j’avais beaucoup plus de cours à donner à ces jeunes serviteurs de Dieu). Là aussi, le Seigneur m'a permis d’apprendre et de découvrir beaucoup de choses car, lorsqu’on enseigne, on apprend aussi de ceux qu’on enseigne. On donne mais on reçoit aussi. Merci au Seigneur Jésus-Christ pour cette expérience qu’il m’a permis d’acquérir, mais aussi de pouvoir aider à la préparation de ses serviteurs. Certes les étudiants avaient souhaité me voir continuer à les enseigner, mais mes nouvelles responsabilités (comme Président de l’EAC/BF) ne pouvaient plus me permettre d’être disponible pour un programme d’enseignement régulier sur six à huit mois dans l’année ; surtout avec les nombreux déplacements que mes nouvelles charges exigent de moi.

12. Le ministère de Leadership :

- En effet en Mars 1999, le Seigneur m’a confié la charge de diriger l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso (EAC/BF). Mon mandat de Président a été renouvelé en Mars 2001 pour quatre ans. C’est certainement en vue de ces grandes responsabilités qui viennent aussi avec leurs difficultés que le Seigneur me préparait en me faisant passer par ce cheminent de parcourt assez difficile où j’ai appris beaucoup de leçons qui me sont utiles aujourd’hui où je suis appelé à diriger plus de 500 pasteurs dans treize districts et de superviser les actions d’une dizaine de structures et mouvements nationaux au sein de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso. J’espère que mon passage à la tête de cette grande organisation au Burkina Faso me permettra de marquer positivement la vie de cette Eglise. Car il est évident que c’est une grande bénédiction de que marquer positivement son époque à l’instar de certains de nos prédécesseurs dont nous parle la Bible et les livres d’histoire de l’Eglise et des Missions.

- Cette responsabilité m’a permis d’échanger les expériences du ministère avec d’autres frères et sœurs en Christ et d’autres serviteurs de Dieu à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina Faso. En 2000 j’ai pu participer à la conférence de l’Union Mondiale de l’Alliance qui a eu lieu à Hong Kong en Avril/Mai 2000. C’est à ce titre que je participe à des rencontres importantes organisées par la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Burkina Faso (FEME). Je participe aussi à des rencontres de certaines de nos organisations Sous Régionale à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, parce que notre Eglise Nationale du Burkina Faso est membre de ces organisations, comme le C.P.E. (Centre de Publication Evangélique pour l’Afrique) le CEFCA (Centre Evangélique de Formation en Communication pour l’Afrique) et la FATEAC (Faculté de Théologie Evangélique de l’Alliance Chrétienne). C’est aussi en tant que Président national de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso, que j’ai eu l’occasion de faire un voyage missionnaire aux Etats Unis d’Amérique du 20 Septembre au 20 Octobre 2002 ce qui m’a donné aussi l’occasion de m’arrêter en France et en Belgique pour voir des amis du 21 Octobre au 12 Novembre 2002. Vous avez le détail de ce voyage dans un rapport qui est aussi disponible. Toutes ces rencontres me donnent l’occasion d’apprendre des autres et de partager mes expériences aussi avec eux.

- Au début de mon ministère Pastoral à Kouentou en 1982, comme à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso en 1983, encore moins au moment de mon ministère pionnier à Colsama dans un quartier de Bobo-Dioulasso en 1989/1990, je ne pouvais m’imaginer qu’un jour je serai même membre du Comité National de notre Eglise encore moins être son Président. Si le Seigneur a permis que j’occupe un poste de ce rang, c’est une grâce et un miracle de sa part. Ceux qui ont connu la direction nationale de notre Eglise dans le passé comprennent mieux de quoi je parle et pourquoi je dis que cela est du ressors d’un miracle divin. Mais le Seigneur ne fait rien au hasard. Ce n’est donc pas au hasard qu’il m’a porté à la direction nationale de notre Eglise. Là aussi il a un plan et un programme pour moi. Jour après jour dans la prière j’essaie de découvrir cela et avec son aide et l’appui de mes collaborateurs, d’amener cela à la réalisation. Les épreuves n’ont pas manqué à ce niveau de responsabilité. La foi que j’ai apprise à placer sans cesse en Jésus-Christ, l’auteur de mon salut et de ma vocation pour le ministère, n’a jamais été placée en vain.

- Le Seigneur Jésus-Christ m’a soutenu dans l’accomplissement de certaines missions et situations assez difficiles que j’ai eu à gérer en tant que président du District de Bobo-Dioulasso ou plus tard en tant que Président National de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso. Par exemple, entre 1999 et 2000, le Seigneur nous a permis au niveau national de travailler à la réconciliation du District de Nouna qui était divisé depuis plus de cinq ans déjà et dont les membres avaient eu des affrontements armés. La puissance du Seigneur par l’intervention du Saint-Esprit dans les cœurs nous a aidé à réconcilier ces deux groupes qui vivaient en inimitiés permanente entre eux. Les autorités administratives de cette région se sont beaucoup réjouis de cette réconciliation tant attendue, car elles étaient lassées de ce problème qu’elles avaient tenté de résoudre en vain. Au moment venu du Seigneur, il a permis que la paix revienne dans ce district par le moyen de l’amour et du pardon. Le Seigneur nous a aussi d’aider dans la résolution de la crise au sein de l’Eglise de Ouezzinville-Nord à Bobo-Dioulasso entre 2000 et 2002 où cette église après s’être révoltée contre l’autorité du district de Bobo-Dioulasso, s’est tournée contre ces bienfaiteurs qui les avaient aidés à réaliser leur temple en les convoquant à la police, et finir par la suite de se retourner contre elle-même et connaître une scission sérieuse en son sein. Avec l’aide du Seigneur nous avons participé à aider cette église à se réconcilier et à retrouver son unité au travers du chemin du pardon et de l’amour. Au plan national nous avons connu la démission d’une dizaine de nos pasteurs en 2000 et 2001. Ces pasteurs nous ont quitté après avoir tenté vainement d’organiser un soulèvement massif au sein de nos églises pour demander le départ de nos partenaires missionnaires étrangers (expatriés) et partant de nous mettre en situation de difficulté et de crise pour ensuite trouver un moyen de protester contre notre élection à la direction nationale de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne au Burkina Faso. Le Seigneur nous a aidé dans la résolution de ce problème. Il nous a permis de convoquer une assemblée générale extraordinaire de notre Eglise Nationale pour se prononcer sur la situation et les revendications de ce groupe. L’Assemblée Générale tenue en Janvier 2001 a désapprouvé leurs actions et les inviter à un changement de comportement. Mais au lieu de se repentir sincèrement et demander pardon, ils ont opté en secret pour une démission collective étalée sur une année. L’un après l’autre avec quelques semaines ou mois d’intervalles ils déposaient chacun leurs lettres de démissions dans lesquelles aucune raison explicite n’était mentionnée. Ces départs m’ont vraiment bouleversé et causé beaucoup de peines. Je voyais en cela une note négative de mon mandat. C’était une épreuve assez difficile pour moi et mon épouse, ainsi que mes collaborateurs. Surtout à un moment donné, nous ne savions pas quand est-ce ces démissions allait prendre fin et quel sera leur effet sur l’ensemble de nos églises et quel témoignage cela aura vis à vis des non-chrétiens et des églises sœurs. Certes ce ne furent pas les premières démissions que notre Eglise Nationale avait connues, mais ce fut la première fois que nous connaissions plusieurs démissions à la fois sous forme d’un mouvement de protestation et de révolte. Plusieurs de ces pasteurs servaient dans la ville de Bobo-Dioulasso. Nous avons confié ce problème à notre Seigneur Jésus-Christ. Il a pris la situation en main. Les chrétiens des églises ont refusé de suivre ces pasteurs démissionnaires qui ont fini par se trouver en situation de réelles difficultés. Certains d’entre eux semblent manifester du regret pour avoir démissionner. Certains du groupe commencent à demander de revenir travailler de nouveaux avec nous. Nous avons reçu avec amour et pardon ceux qui sont revenus sur leurs pas et nous les avons confiés de nouvelles responsabilités pour leur permettre d’être utiles au Seigneur. Notre Dieu est réellement vivant, il est à l’œuvre et ne nous déçois jamais quand nous lui faisons confiance et prenons un peu de patience pour attendre son moment et ses solutions ! Le Seigneur Jésus-Christ nous a aidé tout récemment dans une situation que nous avons connue au mois de Février dernier (en 2003). Nous avons logé au siège de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne, dans son Centre d’Accueil, le 15 Février 2003 un visiteur venu d’un pays voisin. Ce visiteur qui se disait être un serviteur de Dieu était mal intentionné. Il n’était pas animé de bons mobiles en venant chez nous. Ne le sachant pas, nous l’avons reçu comme un ange du Seigneur. Cependant le 24 février, jour de son départ, il a emporté avec lui la moto Yamaha V80 de service au siège de notre l’Eglise National, au Centre d’Accueil, où il était logé. Cette situation m’a vraiment mis mal à l’aise ; surtout que cet homme a eu l’occasion d’accomplir un ministère bénis le dimanche 23 Février dans l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel » où je suis pasteur (à cette époque-là) et, juste le lendemain, il devient l’auteur d’une action indigne d’un chrétien normal et pire, indigne de quelqu’un qui se dit serviteur de Dieu. J’étais aussi troublé en voyant les chrétiens et collègues serviteurs de Dieu commencer à porter sur ma personne toutes sortes d’accusations. Malgré le fait que je faisais accompagner ce visiteur par un membre du personnel qui le remorquait sur la moto pour lui permettre de faire ses courses, et c’est d’ailleurs ce dernier qu’il a trompé pour prendre la moto, oui, malgré toutes ces précautions, certains trouvaient l’occasion propice pour m’accuser d’avoir été incapable de bien discerner les mauvais des bons visiteurs et de n’avoir pas pris les précautions nécessaires pour évite le vol de cette moto qui était toujours à l’état neuf. Nous avons confié ce problème au Seigneur Jésus-Christ dans la prière, car c’est lui qui connaît et voit toutes choses et il a la maîtrise de toutes les situations. Gloire soit rendue au merveilleux nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a accompli un miracle pour nous en permettant que cette moto qui avait été volée soit retrouvée au grand étonnement de tous. En effet la moto Yamaha V80 de l’Eglise qui avait été volée par escroquerie a été retrouvée à Saaba derrière Ouagadougou, un mois après son vol, à plus de 380 km de Bobo-Dioulasso où nous habitons. Le voleur a dû escroquer de nouveau quelqu’un d’autre là-bas et laisser la moto en gage pour ensuite disparaître. Merci au Seigneur Jésus-Christ qui nous a permis de retrouver cette moto et ainsi il m’a délivré des mauvaises langues qui commençaient à faire leur chemin. Il a aussi montré par là qu’il s’intéresse aux moindres préoccupations de notre vie et puissant pour y intervenir car rien ne lui est impossible. Gloire soit rendu au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est lui le divin Défenseur. Nous prions que Dieu touche le cœur de cet homme pour l’amener à un changement de comportement afin de se conduire de manière à glorifier le beau nom de Dieu.

- C’est merveilleux de réaliser que Dieu n’est pas un mythe, mais qu’il est vivant et réel en Jésus-Christ. Que l’on peut lui faire pleinement confiance pour toutes nos préoccupations quotidiennes. Chaque fois que nous avons fait appel au Seigneur dans les situations qui nous bouleversent, nous avons vu la grâce de notre Seigneur venir à notre secours ; pour nous aider à résoudre les problèmes qui se dressent devant nous. Nous avons confiance qu’il le fera aussi pour les problèmes à venir car il reste fidèle en ses promesses pour ses enfants qui apprennent à placer leur confiance en lui. Certes, pendant le mandat que le Seigneur m’a confié à la direction de notre Eglise au plan national, beaucoup a pu être fait, mais beaucoup reste toujours à faire. Nous demandons la force du Seigneur afin qu’au terme de notre mandat à la présidence nationale de notre Eglise, je puisse réaliser que mon passage à cette direction nationale de notre Eglise n’a pas été inutile. Je loue déjà le Seigneur pour ce qu’il nous a déjà permis d’accomplir pendant cette première partie de notre mandat (Mandat qui fut achevé en Mars 2005). Le Seigneur nous a aidé, avec l’appui de mes collaborateurs, à réorganiser le fonctionnement de notre organisation permettant ainsi une meilleure implication de toutes les ressources humaines, spirituelles, financières et matérielles pour l’agrandissement de l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous en donne la mission. Nous avons fait relire nos textes dans ce sens. Nous avons impliqué toutes les forces vives dans la prise de nos grandes décisions, notamment les jeunes et les femmes. Nous avons essayé de rendre plus opérationnelles les différentes structures de notre Eglise Nationale et avons créé pour elles des cadres de contrôle de leur gestion financière. Nous avons aussi créé un cadre de contrôle de la gestion financière du Comité Exécutif National de notre Eglise. Nous avons commencé la réalisation d’une vision missionnaire pour notre Eglise Nationale par l’envoie et le soutien à un missionnaire africain au sein d’une population non atteinte par l’Evangile. Nous avons relancé les activités de l’Equipe Nationale d’Evangélisation, et créés des départements d’actions au sein de l’Eglise. Nous avons aidé à la résolution des conflits dans certains districts, aidé à la création de nouveaux districts, etc. L’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso, compte aujourd’hui (en 2003), plus de 100.000 membres, répartis dans plus de 800 églises locales, avec plus de 500 Pasteurs en activités dans 13 districts. Nous avons une dizaine de structures et des départements d’activités parmi lesquelles il y’ a deux écoles bibliques, l’une en français l’autre en dioula (langue nationale), trois lycées, une radio FM, une librairie évangélique, un centre d’accueil, un bureau de développement, un mouvement national de la jeunesse et un mouvement national des femmes, une équipe nationale d’évangélisation, cinq départements d’actions etc. Le Comité Exécutif National actuel dont j’ai la charge de diriger est composé de sept membres. Nous avons encore pour notre mandat deux ans devant nous pour accomplir d’autres actions dans ce grand champ de notre Seigneur avec l’appui de tous ceux qui désirent travailler en partenariat avec nous. Si Dieu nous en donne l’occasion, nous aurons l’occasion de vous faire un bilan de notre passage à la Présidence Nationale de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso (après Mars 2005). Il y a pendant les deux mandats que je suis entrain accomplir à la direction nationale de notre Eglise, plein d’anecdotes à raconter qu’il serait fastidieux de toutes raconter ici. L’essentiel pour nous c’est que, dans toutes les situations, même en face des difficultés que nous n’avons pas manquées de rencontrer, le Seigneur nous témoigne quotidiennement sa fidélité. Le Seigneur nous a aidé à travailler pour l’unité de notre Eglise en favorisant l’amour et le pardon. Le défi était grand, mais l’unité de notre équipe dirigeante et la confiance en notre Dieu nous a aidé à traverser toutes les intempéries. A écouter certains témoignages, l’œuvre à même connu un meilleur rayonnement à la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Je suis très reconnaissant pour tous les collaborateurs que le Seigneur a mis à mes côtés car grâce à leurs contributions, nous arrivons à avancer et même à faire quelque fois des bonds pour la cause de notre Seigneur Jésus-Christ ; grâce à l’assistance du Saint-Esprit.

13. Les faiblesses et les forces du ministère :

Comme pour tout serviteur de Dieu, lorsque l’ennemi utilise toutes ses stratégies d’attaques en vain sans succès, il essaie de vous prendre de l’intérieur en s’attaquant à votre vie de couple et à votre vie de famille. Dans notre vie de couple, Louise et moi connaissons une vie de couple harmonieux, animé par un amour réciproque l’un pour l’autre. Cependant cette harmonie conjugale est quelquefois interrompue parce que perturbée par des problèmes d’incompréhension entre nous dû à notre différence de personnalité et de culture. Mais béni soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, car jusque-là, sans aucune intervention extérieure, sauf celle de notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, nous arrivons à trouver des solutions à nos incompréhensions. Nous nous parlons franchement, nous nous pardonnons et nous continuons à nous aimer comme si rien n’était arrivé ; car nous comprenons que nous sommes faits l’un pour l’autre et que notre mariage n’est pas le fruit d’un hasard. Au niveau de la famille, c’est beau cette bénédiction que le Seigneur nous a accordée en nous donnant deux filles et deux garçons que nous aimons tous très bien. Mais le diable nous attaque dans l’éducation de nos enfants, surtout avec le premier garçon qui a douze ans en cette année 2003 et qui nous cause quelques ennuis (…). Pourtant il a des qualités cachées en lui qu’il ne laisse pas émerger malgré nos encouragements. Il est possible que cet enfant ait été victime du manque d’affection paternelle avant sa naissance, car ayant été conçu et né au moment où j’étais très malade et déprimé, au début de notre ministère pionnier à Colsama, il n’a pas bénéficié de la même affection paternelle et peut-être aussi maternelle que les autres enfants qui sont nés au moment où nous avions beaucoup moins de problèmes de survie. Notre amie Sabine-Hoa CRAHAUX de France, pendant son séjour chez nous au Burkina Faso en Avril 2002, nous a permis de discerner cette dimension du problème. Elle a aussi fait pour Joiarib notre fils une prière de délivrance qui lui a fait un grand bien. Nous continuons à l’aider et à prier pour lui. Lorsque vous priez pour notre famille, priez aussi spécialement pour Joiarib notre fils afin qu’il devienne un instrument que le Seigneur pourra utiliser pour sa gloire. Cela permettra de le mettre hors de la portée de l’ennemi de nos âmes (Dieu a exhaussé les prières car, aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu pour sa vie qui est consacrée à servir et glorifier le nom du Seigneur notre Dieu). Nous avons confiance au Seigneur Jésus-Christ ; car c’est lui qui nous a donné chacun de nos enfants et il a un plan pour la vie de chacun. Nous avons foi en lui qu’il va là aussi nous témoigner de sa fidélité dans la vie de chacun d’eux. Je bénis le nom du Seigneur pour Louise mon épouse et pour chacun des membres de notre famille. Leur compréhension, leur amour, leur joie, leurs conseils et leurs prières me sont d’une très grande utilité pour l’accomplissement de l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Chacun d’eux participe à sa manière à cette vocation du divin Maître pour nous d’être à son service.

14. Conclusion :

Pour terminer ce témoignage je suis heureux d’affirmer que la grâce et la fidélité de notre Seigneur Jésus-Christ ont été tout suffisant pour moi et ma famille. Sa grâce, son amour, sa fidélité et sa puissance se sont déployés même dans nos faiblesses. Malgré que nous ne soyons pas dignes de toute cette attention divine, cependant le Seigneur qui nous aime et nous pardonne, nous a assurer sa présence constante à nos côtés jusque-là. Nous sommes certains qu’il continuera à tenir ses promesses d’être avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Il le fera aussi pour vous si vous lui faites confiance et lui confier votre vie et toute votre destinée. Si le Seigneur m’a fait passer par tout ce tunnel d’épreuves, il m’a aussi permis de réaliser que même au sein de nos épreuves nous pouvons toujours réaliser la présence de Dieu, si nous gardons la foi en lui par Jésus-Christ notre Rédempteur. L’épreuve nous rapproche vraiment de notre Seigneur et nous permet d’apprendre à dépendre de lui et de lui seul. Dans mon expérience, quelque fois Dieu semblait si proche de nous ; comme si je pouvais le toucher. Je parlais avec lui, comme si je le voyais devant moi. L’épreuve nous permet d’expérimenter la fidélité de notre Seigneur en ses promesses. Comme Joseph, je n’ai aucune hostilité pour aucun de mes frères ou sœurs en Christ ou collègues serviteurs de Dieu qui ont peut-être servi d’instruments de causes pour certaines de mes épreuves. J’ai déjà pardonné à chacun de tout mon cœur. Ils peuvent se joindre à nous pour louer et rendre gloire à notre Seigneur Jésus-Christ, car c’est lui qui a permis cela pour contribuer à faire avancer son œuvre. Par exemple, il est fort possible que si mon affectation brutale et imprévue, qui ne figurait même pas dans l’ordre du jour adopté de ladite réunion, n’avait pas lieu, l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel » n’allait jamais exister. Pourtant ils sont très nombreux les personnes qui sont venues à la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ au travers de l’existence de cette église. Si la persécution à Jérusalem n’avait pas eu lieu selon le livre des actes, les disciples allaient rester lents à obéir à l’ordre d’être les témoins de Jésus-Christ aussi à Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Grâce à cette persécution, un fonctionnaire de la Reine d’Ethiopie a été évangélisé dans le désert par Philippe ; devenue évangéliste par la force des circonstances de la persécution à Jérusalem. C’est peut-être par cet Ethiopien que l’Evangile est arrivé en Afrique pour la première fois. Alors joignez-vous à moi et à ma famille pour bénir le nom de celui qui est le seul Souverain et Maître sur toutes les circonstances. Il peut transformer le mal en bien pour ceux qui l’aiment, tout comme Il a été capable de faire sortir du miel dans le cadavre d’un lion ; au temps de Samson. Notre Dieu a le contrôle de toutes les situations entre ses mains. Il est le Maître Souverain de l’univers. Notre Seigneur Jésus-Christ est merveilleux, Il nous fait passer quelque fois par des expériences pénibles pour nous apprendre une leçon dans le domaine de la foi. N’est-ce pas que « Toutes choses concours au bien de ceux qui aiment Dieu ! » Il est évident que quand le Seigneur nous fait passer par des épreuves c’est comme une école où il nous prépare pour affronter des situations plus grandes ou pour nous préparer à assumer des responsabilités qu’il ne peut nous confier sans avoir formé notre caractère. L’épreuve est comme un travail du Divin Potier dans nos vies. Nous avons besoin de lui faire confiance que les circonstances décidées par lui, seront pour nous les meilleures pour devenir l’instrument qui servira à sa gloire. Epreuve foi et victoire sera le cycle par lequel le Seigneur nous fera passer très souvent durant notre vie terrestre. Plus l’épreuve sera grande, grande aussi avons-nous besoin de foi et grande sera également la victoire qui va en découler pour la gloire de l’auteur de notre foi ! Notre Seigneur Jésus-Christ ! C’est bien ce que j’ai constaté très souvent dans mon expérience de marche avec le Seigneur Jésus-Christ. Si ce témoignage vous a fait du bien bénissez le nom de notre Seigneur Jésus-Christ qui peut glorifier son nom même au travers de nos faiblesses. A lui seul soit toute la gloire dès à présent et pour l’éternité. Amen ! Pour compléter ce témoignage avec une exhortation biblique, je vous invite à lire mon message sur le thème : « La sensibilité de Dieu à nos souffrances !  »


Témoignage écrit en Mai 2003 ;

Pasteur Samuel SANOU, 


N.B. : Ce témoignage a été écrit et publié sur le Net en 2003 et  dont voici le lien qui aujourd'hui n’est plus accessible : http://temoignage.html/  ( ou sur cet autre lien qui n’est pas non plus accessible aujourd’hui : http://www.membres.lycos.fr/etof/pages/sanou.html ) . Merci beaucoup à mon amie Sabine-Hoa de Annecy en France, qui a bien voulu rechercher et trouvé pour moi ce document et me l’envoyer. Que Dieu l’a bénisse abondamment. Amen ! La présente publication du document est fidèle à l’original et seules quelques corrections d’orthographes ou d’omissions de mots et des ajouts de dates, pour situer dans le temps, qui sont mis en parenthèses, ont été effectuées lors de sa relecture du 1er Mars 2021. Ce témoignage n’est cependant pas complet ; puisque l’histoire continue et le témoignage reste à être actualisé pour inclure la suite du déroulement des évènements de la vie et du ministère du Pasteur Samuel SANOU de Mai 2003 à nos jours ; Mars 2021 (date de cette nouvelle publication du témoignage). A défaut d’avoir à disposition ce qui manque à ce témoignage, le lecteur qui souhaite en savoir plus, et surtout sur la période manquante, pourrait se référer aux témoins oculaires qui sont nombreux et toujours vivants pour la plupart, pour se renseigner et vérifier les faits, ou visiter les blogs et autres publications du Pasteur Samuel SANOU sur le NET pour s’informer d’avantages ; dont ceux-ci :

http://samlouiseministere.blogspot.com/2007/06/lhritage-chrtien-du-couple-pasteur.html

http://samlouiseministere.blogspot.com/2007/06/prsentation.html

http://templebethelbobo.blogspot.com/

http://samlouiseministere.blogspot.com/2009/10/reconnaissance-pour-les-experiences.html

http://samlouiseministere.blogspot.com/2009/11/debut-imperceptible-dun-nouveau.html

http://repereactions.over-blog.com/

http://aeeibf.blogspot.com/

http://pastsamexhortations.blogspot.com/

http://samlouiseministere.blogspot.com/

http://messagerdesperancetvie.over-blog.com/

https://web.facebook.com/samuel.sanou.3

https://web.facebook.com/groups/1730155397206362

https://web.facebook.com/groups/2019627241501682

https://web.facebook.com/templeshalom.colsamabobodioulasso

https://www.youtube.com/channel/UCj0J-m4JKNUmFrns3FwfavA

https://www.youtube.com/channel/UC1vH_OfDwK8pWUZ7Ak-s6iQ