
Témoignage du Pasteur Samuel SANOU –
Mai 2003
01
B.P. 3035 Bobo-Dioulasso 01
Burkina
Faso, Afrique de l’Ouest
E-mail
: pastsamsanou@yahoo.fr
( samuelouisesa@gmail.com )
Epreuve, foi
et victoire

1. Introduction : Les
circonstances de ma naissance :
Permettez-moi de vous
donner ici mon témoignage de vie d’épreuve, de foi et de victoire en
Jésus-Christ. Mon cheminement n’a pas toujours été facile. Mais le Seigneur qui
a un plan pour ma vie m’a toujours accompagné dans ce cheminement.
Personnellement j’ai côtoyer la mort très tôt à mon bas âge. Ma mère a mis au
monde douze enfants dont cinq sont décédés à bas âge, pour la plupart étant
toujours bébés, et très souvent par suite de tétanos ; très mal connu à
l’époque des gens de mon village qui attribuaient de tel décès à l’œuvre des
sorciers. D’autres sont morts accidentellement ou suite à une épidémie. Dans
notre village, à Doufiguisso dans la province du Houet, il n’y a pas de
dispensaire (à l’époque) ni de maternité et l’éducation sanitaire était très
peu développé à cette époque-là. Le taux de mortalité était très élevé dans mon
village et plus particulièrement dans la famille où je suis né. Parmi mes
frères et sœurs décédés deux étaient mes grands frères immédiats, l’un était
mon petit frère immédiat, les deux autres étaient des petites sœurs nées en
huitième et neuvième position. Mon petit frère immédiat décédé est mort après
avoir été victime de brûlure d’une bouillie chaude qui est versé sur lui au
moment où il marchait à quatre pattes. C’est au moment où ma maman avait bougé
qu’il a tiré sur lui la bouillie chaude qui a brûlé en profondeur son corps
encore très fragile selon le témoignage que j’ai reçu ; puisque j’étais
encore très jeune. Actuellement j’ai cinq petits frères et une petite sœur (mais
notre plus jeune frère, Sophony, est décédé le mardi 6 Février 2018). Par la
force des choses, moi qui suis né en troisième position, je suis devenu l’aînée
de notre famille. A ma naissance mes parents m'ont surnommé Samuel, nom qui
signifie : « Ecouté de Dieu » ou « Exhaussé de Dieu ». Mes parents ne voulaient
pas que je meure comme mes deux grands frères que j'ai pas connus. Ils disent
avoir imploré Dieu comme Anne dans la Bible l’avait fait avant d’avoir son
enfant Samuel. A l’instar d’Anne, eux aussi ont promis à Dieu de redonner
l’enfant qu’il va leur accorder et garder en vie ; afin qu’il soit à son
service. Comme Anne, ils vont aussi le prénommer Samuel ! Dieu s’est montré
fidèle en ses promesses. Il a exaucé mes parents qui n’ont pas tardé à m’avoir.
Alors ils m’ont appelé du nom de Samuel. A écouter leur témoignage, à ma
naissance certaines personnes de mon village s'attendaient à me voir mourir
comme mes deux frères aînés. Certaines (femmes) osaient même en parler entre
elles à voix basse. « Ce bébé va bientôt mourir comme les deux premiers… » «
Les enfants de cette femme ne peuvent vivre… ». Cette attente a fini par durer
jusqu'à maintenant ; car Dieu avait un autre plan pour ma vie. Il m’a
gardé en vie malgré les prédilections propices à ma mort. En effet mes parents
m’ont témoigné que lorsque j’étais né, quelques temps après ma naissance, ma
maman a eu un mal de seins. Elle ne pouvait plus m’allaiter. On devait alors me
passer au biberon au village où il n'y avait aucune notion réelle de l'hygiène.
Tantôt on me faisait téter au sein d’une autre femme de l’église qui avait
aussi un bébé. Je consommais ainsi tantôt du lait, quelque fois décomposées
dans un biberon malpropre, tantôt le lait d’une maman nourrisse. Il semble que
j’ai souvent eu de la diarrhée et beaucoup d’autres problèmes de santé. Un de
mes oncles qui est Pasteur et actuellement en retraite, le Pasteur Etienne
SANOU N°1 (qui ne vit plus il y’a de cela une dizaine d’années maintenant), m’a
rendu le témoignage qu’une fois une dysenterie chronique a failli m’emporter.
Mais la grâce toute suffisante du Seigneur m’a gardé en vie. Je bénis le nom du
Seigneur pour mes parents à travers lesquels Dieu a passé pour me faire venir
au monde. Même s’ils n’ont pas pu me donner le sein maternel (comme il faut),
c’est pas de leur faute, ils ont pu faire beaucoup d’autres choses pour moi.
Ils m’ont élevé et éduqué. Leur vie chrétienne et leur vie de couple
m’inspirent encore aujourd’hui (ils sont maintenant décédés ; papa
Benjamin est mort le dimanche 22 Juin 2014 et maman Ruth le Samedi 2 Mars 2019).
Ils m’ont mis à l’école, ce qui n’était pas évident puisqu’il n’avait pas
d’école dans mon village. Il fallait aller m’inscrire dans un autre village à
dix km de mon village, dans une école privée protestante ; dans le village
de Santidougou. Cette école venait de s’ouvrir grâce aux missionnaires
américains qui habitaient ce village. J’ai été parmi les premiers élèves
inscrits dans cette école. Quelle grâce du Seigneur d’avoir permis l’ouverture
de cette école au moment où j’avais l’âge d’aller à l’école et d’avoir mis au
cœur de mes parents d’aller m’inscrire dans cette école primaire ! Autrement je
ne serais jamais allé à l’école ; puisque mon village vient seulement
d’avoir sa propre école primaire, il y a aujourd’hui en 2003 à peine dix ans
seulement. Cette grâce du Seigneur allait se montrer pour moi tout au long de
ma vie. Elle ne m’a jamais fait défaut depuis ma naissance où elle s’est
déployée pour me faire survivre. Béni soit le nom de notre Seigneur
Jésus-Christ pour cela.
2. Ma jeune enfance :
Lorsque j’étais plus
jeune, pendant les vacances scolaires, j’aidais ma maman pour tous ces travaux ménagers
et pour faire la cueillette. J’étais le garçon à tout faire dans la famille.
Aider mon papa au champ et jouer le rôle de fille pour ma mère. Elle m’a appris
à faire la vaisselle, à chauffer de l’eau, à piller, à préparer le repas comme
le couscous et la sauce, à faire la cueillette etc. Pour les cueillettes, elle
m’amenait très tôt en brousse avant le lever du jour au risque d’enjamber les
scorpions et les serpents ; quand on ne marche pas dessus. Le risque était
très grand surtout que nous marchions pieds nus le plus souvent. Elle-même a
quelques fois été mordue par des serpents. Moi j’ai plutôt été piqué par des
scorpions dont le venin n’est pas aussi empoisonné que celui du serpent. C’est
la grâce du Seigneur qui m’a épargné des morsures des serpents pendant ces
déplacements nocturnes pieds nus en brousse et aux champs. Une morsure de
serpent pouvait me tuer. Au village lorsque quelqu’un était mordu d’un serpent,
on préférait le soigner à la traditionnelle où avec des pierres aspiratoires de
venin que d’amener la victime à l’hôpital de Bobo-Dioulasso pour lui faire
faire les vaccins antivenimeux. Le prix de ces vaccins était trop cher pour eux
et dépassaient la possibilité financière de plusieurs d’entre eux. J’ai vu
beaucoup de gens mourir au village par suite de morsures de serpents. Même ma
mère a failli mourir de morsure de serpent. Il m’arrivait quelquefois pendant
les travaux aux champs d’en piétiner ou d’en attraper imprudemment en même
temps que l’herbe à saisir ou des feuilles à couper ou à ramasser sans le
savoir à l’avance. Merci au Seigneur notre Dieu qui m’a gardé des morsures de
serpents venimeux lorsque j’étais au village. Quelle grâce de sa part ! Chaque
fois, je m’étais ma petite foi en Dieu pour implorer sa protection contre les
serpents venimeux. Cette foi m’aide beaucoup encore aujourd’hui dans le
ministère. La protection du Seigneur déjà à cette époque-là m’étonnait
beaucoup. Ma maman me faisait gripper sur des grands arbres, comme des nérés
très hauts, pour faire des cueillettes. Le risque était grand de dégringoler de
là et de tomber pour me fracasser au sol. J’ai vu des enfants et des femmes du
village qui sont morts au moment de la cueillette des graines de néré en
tombant de l’arbre. Dieu veillait minutieusement sur moi, certainement pour un
but que j’ignorais toujours à cette époque-là ; jusqu’au moment où j’ai
ressenti l’appel du Seigneur Jésus-Christ à son service. Je rends grâce au
Seigneur pour mes parents. Ils m’aimaient même s’ils me faisaient trop
travailler. Mais cela a cependant eu son côté positif, car ils ont formé en moi
des traits de caractère comme, l’amour, la foi et le pardon que j’ai eu
beaucoup avec mon papa, et l’endurance, la persévérance, le travail bien fait
que j’ai eu avec ma maman. Aujourd’hui cela m’aide dans ma vie et mon
ministère.
3. Le début de ma
vocation :
Quand le Seigneur m'a
appelé à son service, je ne pouvais y renoncer, je savais qu'Il m'a gardé en
vie pour un but. Car maintes fois, j’ai été très proche de la mort étant
toujours bébé ou enfant ; mais dans sa providence le Seigneur Dieu, m’a
gardé en vie. Je me disais alors, si Dieu m’a sauvé, il l’a fait certainement
pour un but. C’est pourquoi, je ne pouvais résister à l’appel du Seigneur
Jésus-Christ pour le servir lorsque cet appel a retenti. Déjà à seize ans
j’étais candidat pour la formation pastorale à l’Institut Biblique Maranatha de
Bobo-Dioulasso. Mon dossier a dû attendre une année supplémentaire car, l’âge
minimum pour y être inscrit était dix-sept ans. Cela fut chose faite pour la
rentrée 1977/1978. Le programme de cette formation biblique a duré cinq ans et
sanctionné par un diplôme de fin d’étude en Mai 1982. Déjà très tôt, même
pendant ma formation j’ai appris à faire confiance en la toute-puissance de
Dieu en Jésus-Christ. Je devais moi-même prendre mes frais scolaires en
charges. Mes parents me donnaient seulement quelques mesures de graines de mil.
Pendant les vacances, je devais faire un champ pour y faire une production à
mesure de faire face à mes charges scolaires à l’Institut Biblique. A cette
époque je devais aussi aider à cultiver le champ de mes parents et le champ
collectif du grand-père avec ses enfants. Il n’était pas facile pour moi de
dégager du temps pour les travaux à faire dans mon propre champ qui n’était pas
une priorité pour mes parents. Il fallait se lever très tôt le matin avant le
lever du jour pour aller consacrer quelques heures à mon champ privé, en
attendant l’heure d’aller dans le champ de mon père ou dans le champ collectif
de mon grand-père. Il fallait le soir pendant que les autres retournent à la
maison que je fasse un crochet dans mon champ pour y consacrer quelques minutes
ou heures jusqu’au coucher total du soleil avant de rentrer tard et très
fatigué à la maison et attendre le lendemain pour reprendre le même scénario.
4. Mon mariage et le
début de mon ministère Pastoral à Kouentou :
Je me suis marié le
16 Avril 1982 avec Louise alors que j’étais à la dernière année de mon
programme de formation pastorale. Après cela je me suis pleinement engagé dans
le ministère avec mon épouse qui n’avait pas bénéficié comme moi d’une
formation biblique. Cependant le Seigneur n’a pas manqué de la former sur le
terrain de la pratique du ministère Pastoral à mes côtés où elle demeure pour
moi un complément très utile à l’accomplissement de notre ministère commun pour
le Seigneur. Nous avons d’abord servi comme Pasteur dans une très jeune église
dans le village de Kouentou à environ 25 km de Bobo-Dioulasso de Juin 1982 à
Décembre 1983. Déjà en 1982 les responsables nationaux de notre église
m’avaient aussi nommé au poste d'aumônier national de notre jeunesse, la JAC
(la Jeunesse de l’Alliance Chrétienne). J’étais le Pasteur conseiller auprès du
Bureau National de la JAC et leur père spirituel pour les appuyer dans
l’organisation des activités de formation pour les jeunes de nos églises au
plan national. J’ai assumé ce rôle cumulativement avec ma charge de Pasteur
d’église et ce jusqu’à 1998 où j’ai demandé à être déchargé de cette fonction
d’Aumônier National de la Jeunesse de nos églises. Je me réjouis de ce que le
Seigneur a pu me permettre d’apprendre auprès de la jeunesse et aussi de ce
qu’il m’a permis d’apporter dans l’encadrement des jeunes pour faire d’eux des
hommes et des femmes qui pourront être utiles au Seigneur dans l’église et dans
la société. Pour revenir à mon ministère de Pasteur, qui a commencé à Kouentou
en 1982, après ma formation biblique à l’Institut Maranatha de Bobo-Dioulasso,
c’était une très belle expérience par laquelle le Seigneur m'a fait passer au
début de mon ministère ; même si cette expérience ne fut pas longue. J’en
tire beaucoup de leçons. Nous étions le premier Pasteur de cette église où les
chrétiens étaient pour la grande majorité des nouveaux convertis. Ils avaient
soif des choses de Dieu et étaient disposés à apprendre pour grandir dans la
foi. Mais cette expérience où nous étions en réelle et parfaite communion avec
cette assemblée ne fut que d’une courte durée car, vers fin 1983 j’ai reçu
l’affectation de devenir le Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. A
Kouentou presque chaque soir quelques anciens de l’église se joignaient à nous,
nos épouses apportaient le repas et ont mangeaient ensemble avec d’autres
jeunes de l’église qui n’étaient pas encore mariés et dont les parents n’étaient
pas convertis. Il y’ avait bien des moments de partage et d’échanges, à
l’église, aux champs, au village etc. C’était beau comme expérience pastorale.
A cette jeune église naissante, nous n’avons demandé aucun salaire pour
pourvoir à nos besoins. Beaucoup des jeunes chrétiens avaient des parents non
convertis à Jésus-Christ. Ces parents non-chrétiens étaient toujours
responsables de leurs charges et eux travaillaient pour le compte de leurs
parents. Nous avons nous-mêmes travaillé de nos propres mains comme
cultivateurs à l’instar des autres habitants du village pour pourvoir à nos
besoins. Cependant nous étions très heureux de servir le Seigneur dans ce
village. Nous nous rappelons toujours la tristesse qui animait tous les membres
de cette église lorsque (sachant que) nous devions les quitter en fin Novembre 1983
pour notre nouveau poste d’affectation (où nous devrions prendre fonction le 1er
Décembre 1983). Pour les consoler les responsables de mon district d’origine
(le District de Santidougou) sous leur exigence devrait leur trouve un autre Pasteur
qui devrait venir avant qu’eux ne nous laisse libre pour rejoindre
Bobo-Dioulasso ou un nouveau ministère beaucoup plus exigeant nous y attendait.
Ce fut chose faite car, le camion qui devrait s’occuper de nous transporter à
Bobo-Dioulasso était aussi obligé d’aller chercher le Pasteur qui devait venir nous
remplacer à Kouentou pour l’amener avec ses bagages avant que ceux de Kouentou
ne nous laisse rejoindre Bobo-Dioulasso.
5. Le début de notre
ministère Pastoral à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso :
- En ce début
décembre de l’année 1983 nous sommes arrivés à Bobo-Dioulasso à l’Eglise
Centrale et avons passer ainsi d’un ministère pastoral en milieu rural à celui
d’un ministère en milieu urbain. Cette église était une très vieille église
avec de très vielles habitudes. De plus l’Eglise Centrale de l’Alliance
Chrétienne de Bobo-Dioulasso était sans pasteur depuis déjà plus d’un an ;
après le départ de son Pasteur. Moi jeune Pasteur sans beaucoup d’expériences,
et aucune expérience d’un ministère urbain, j’étais appelé à conduire cette
ancienne église totalement différente de celle que je venais de quitter. Mes
craintes et mes peurs, je les confiais à Jésus-Christ le Bon Berger par
excellence sur qui je comptais pour m’aider. Ce qui faisait mon réconfort,
c’est que j’étais persuadé que Dieu ne peut confier une tâche à une personne
sans l’aider à l’accomplir. J’étais aussi certain que le choix des anciens de
cette église sur ma petite personne était du ressort d’un miracle divin.
- En effet pendant
mes cinq ans de formation pastorale à l’Institut Maranatha dans la ville de
Bobo-Dioulasso, je n’avais eu aucune occasion de prêcher dans cette église.
J’étais très peu connu des anciens de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso.
Après le départ du Pasteur TRAORE Jean-Calvain, qui fut le Pasteur de cette
église, durant plus d’une année cette église ne recevait que des Pasteurs
visiteurs. Là aussi, je n’ai jamais figuré sur la liste officielle des Pasteurs
qui furent programmés pour venir donner un message dans cette église. Pourtant
je vins prêcher un dimanche dans cette église et cela par concours de
circonstances que, je crois ont été permis par Dieu. En effet le district de
Santidougou, mon district d’origine, district voisin du district de
Bobo-Dioulasso, était chargé d’assurer les messages de dimanches pendant un mois
à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. A cette époque mon oncle, Pasteur
Etienne SANOU N°1, était Président du District de Santidougou et chargé de
faire la programmation des Pasteurs de son district qui devraient aller
apporter la Parole de Dieu pendant ces quatre dimanches dont il était chargé de
pourvoir de prédicateurs pour l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Mon nom n’a
pas figuré dans son programme de choix de quatre Pasteurs pour les quatre
dimanches du mois de septembre 1982 qui lui était demandé. Il est évident qu’il
ne fut pas facile pour lui de programmer quatre Pasteurs parmi plus d’une
quinzaine de Pasteurs que comptait son district. Et peut-être pour éviter
d’être accusé de népotisme, il n’a pas jugé utile de me programmer. Mais un des
aînés dans le ministère qui était Pasteur dans mon village, à Doufiguisso, le
Pasteur Etienne SANOU N°2 était programmé pour apporter un message à l’Eglise
Centrale de Bobo-Dioulasso ; un des quatre dimanches du mois de Septembre
1982. En ce temps-là, après ma formation Biblique, Louise et moi habitions
encore dans mon village à Doufiguisso à 27 km de Bobo-Dioulasso et chaque
dimanche, j’allais à Kouentou apporter la Parole de Dieu à l’église de ce
village où nous étions affectés ; en attendant que cette église de
Kouentou construise un logement de Pasteur pour que j’y déménage avec mon
épouse pour être à côté de cette l’église. Je disposais d’une bicyclette
personnelle qui me permettait de faire les sept kilomètres environ qui séparent
mon village de Kouentou. Et c’est en Mars/Avril 1983, peu avant la fête de
Pâques, que nous avons déménagé à Kouentou. C’est donc le Pasteur de mon
village en Septembre 1982, le Pasteur Etienne SANOU N°2, qui me supplia d’aller
prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso ; car il se
disait n’avoir pas fait une école biblique en français et ne pouvait pas
prêcher en français. Il ne se sentait pas à l’aise avec la prédication qu’il
devrait apporter en langue nationale dioula à des intellectuels. Malgré
l’insistance du Pasteur de mon village pour que j’aille prêcher à Bobo-Dioulasso
à sa place, et lui se proposait d’aller dans mon église à Kouentou ce jour-là
(dimanche pour y prêcher à ma place), dans un premier temps j’ai refusé avec
pour raison que mon oncle, Président du District de Santidougou, qui sait que
j’ai fait une école Biblique en français n’a pas jugé utile de me mettre dans
le programme de prédication à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, alors, il me
faut respecter son programme établi. J’ai rassuré le Pasteur de mon village que
s’il allait pour prêcher à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, il serait
traduit du dioula en français et qu’il n’aurait aucun problème d’aller prêcher
en dioula puisque plusieurs le font déjà et que d’ailleurs le premier Pasteur
africain de cette église, le Pasteur Thomas TESSOUGUE, qui y a servi avant le
Pasteur TRAORE Jean-Calvin avant de retourner dans son pays au Mali, était
dioulaphone. Malgré toutes ces assurances que j’ai essayé de donner au Pasteur
de mon village pour l’encourager à répondre à la programmation, puisqu’il
n’avait pas pu la décliner à temps devant le président du district, oui, malgré
toute mon argumentation il persista jusqu’à la veille du jour à me demander
d’aller prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Enfin de
compte, j’ai accepté d’aller prêcher à sa place à l’Eglise Centrale de
Bobo-Dioulasso, à 27km de mon village, où je me suis rendu (le dimanche matin) sur
ma bicyclette et lui est allé à Kouentou dans mon église d’affectation pour y apporter
la Parole à ma place ce dimanche-là. A l’Eglise Centrale, j’ai donné le message
que le Seigneur m’a mis à cœur. J’ai d’abord prêché en dioula au culte en
dioula, puis en français au culte en français ; puisque cette église avait
deux cultes à cette époque-là. A la fin des deux cultes, j’ai pris ma
bicyclette pour repartir vite dans mon village ; puisque je n’avais pas
d’amis personnels dans ladite église avec lesquels (je pouvais) rester pour
échanger et passer la journée. De plus je n’étais pas le prédicateur
officiellement programmé. Ma mission de circonstance étant terminée, je
retournai aussitôt chez moi. Pourquoi je mentionne cet événement, c’est parce
que plus tard j’ai appris que depuis le dimanche où j’ai apporté la Parole de
Dieu à l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, ma personne et mon message étaient
restés gravés dans les esprits et les cœurs de beaucoup des membres de cette
église ; en sorte que lorsque le moment fut arrivé pour le Comité des
Anciens de l’Eglise Centrale de choisir un Pasteur, tous étaient unanimes que
j’étais le Pasteur qu’il leur fallait demander pour devenir le leur (leur
Pasteur). C’est ainsi qu’au mois de Juillet 1983, mon oncle, Pasteur et
Président de mon district d’origine, vint me trouver dans mon champ et m’a présenté
la lettre de demande de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso, qui me demandait,
nommément, être leur Pasteur. Qu’elle ne fut ma surprise ; car, jamais, je
n’avais pensé un jour, être pasteur en milieu urbain, encore moins (de l’être) dans
une église importante comme l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Puisque dans
ma dénomination, par principe, chaque pasteur, après sa formation pastorale,
sert dans son district d’origine. Et, depuis mon passage éclair dans cette
église, en Septembre 1982, après mon message donné avec beaucoup de
tremblement, aucun contact n’avait pu exister entre moi et les anciens de cette
église ; que je connaissais très peu d’ailleurs à cette époque-là. Mon
oncle, face à ma surprise et ma crainte, me rassura en me disant que, puisque
c’est mon nom qui figure dans la lettre de demande de l’Eglise Centrale de
Bobo-Dioulasso, cela ne leur donnait pas la possibilité de leur proposer un
autre Pasteur ; car c’est moi leur choix. Il m’a donc demandé de compter
sur le Seigneur ; même s’il sait qu’il ne me sera pas facile de diriger
une ancienne église comme l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Le jour qu’il
donnait aussi l’information à l’ensemble des Pasteurs du District de
Santidougou lors d’une de nos réunions de Pasteurs à Bama « la Vallée de Kou »,
c’est aussi cette raison de la demande précise de l’Eglise Centrale de
Bobo-Dioulasso, qui ne donnait aucune possibilité de manœuvre au Comité de
district de Santidougou, pour leur faire une autre proposition de Pasteur,
qu’il a expliqué au collège des Pasteurs du mon district d’origine. Le Comité
de mon district d’origine a donné son accord au district de Bobo-Dioualasso
pour que je devienne le Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso. Tout
comme Marie gardait et repassait en mémoire les événements de l’annonce de la
conception miraculeuse de Jésus-Christ et de la visite des bergers et des mages
à l’enfant Jésus, je ne peux m’empêcher de faire pareil ; quand je
considère toutes les circonstances que Dieu a mis en œuvre pour m’a venue à Bobo-Dioulasso.
Et s’est en début Décembre 1983 que Louise et moi avions rejoint ce nouveau
poste d’affectation comme Pasteur de l’Eglise Centrale de Bobo-Dioulasso.
- Peu de temps après
notre arrivée et environ une semaine avant la fête de Noël, le Seigneur allait
nous apporter une bénédiction particulière par la naissance de notre fille
aînée que nous avons prénommé Jokébed, nom qui signifie : « Dont la gloire est
l’Eternel ». A travers ce nom nous avons souhaité que non seulement toute la
vie de notre fille soit marquée par la gloire de l’Eternel, mais nous avons
voulu aussi que notre ministère pour le Seigneur soit empreint avant tout par
la recherche de la gloire de l’Eternel et non un ministère accomplit pour
plaire aux hommes ni même pour notre propre gloire. En début Janvier 1984 on me
confia la direction du Comité de l’Eglise Centrale, Comité qui jouait en même
temps à cette époque, le rôle de Comité du District de Bobo-Dioulasso. Il est à
noter que Bobo-Dioulasso avait un statut particulier d’être reconnu comme un
District alors que ce district n’avait qu’une seule église locale en ville et
une seule en campagne ; celle de Samadeni. Les autres districts en
comptaient plusieurs.
- En voyant toute la
chaîne d’événements de circonstances qui ont jalonné mon arrivé à
Bobo-Dioulasso comme Pasteur de l’Eglise Centrale et Président du District de
Bobo-Dioulasso, j’ai vu en cela un plan divin. Car si cela dépendait du choix
humain, se serait un autre Pasteur qui aurait pu être plus indiqué que moi.
Surtout qu’à cette époque, il y avait bien d’autres Pasteurs dont certains
avaient reçu une formation dans des écoles de niveau supérieur et d’autres
étaient mieux connus que moi par les anciens de l’Eglise Centrale de
Bobo-Dioulasso. Il y a n’a même qui avaient des amis en leur sein. Si malgré
cela, ce fut moi, jeune Pasteur de campagne ayant très peu d’expérience et très
peu instruit, qui fut désigné à ce poste, j’ai compris que la main du
Tout-puissant est sans doute dans ce choix. Dès lors je me suis dit, si malgré
mes limites, le Seigneur m’a choisi et m’a confié cette église et ce District
de Bobo-Dioulasso avec leurs nombreux défis, il a sans doute un plan qu’il a
tracé pour moi pour cette église et pour ce District. Il est donc impératif
pour moi de chercher à connaître ce plan et à l’exécuter selon le programme de
son auteur.
6. Nos premiers défis
du ministère Pastoral :
- Louise et moi avons
passé beaucoup de temps dans la prière afin de demander à Dieu de nous conduire
dans l’accomplissement du ministère qu’il nous confie à Bobo-Dioulasso. C’est
pendant la recherche de la face du Seigneur et sa lumière pour nous éclairer
que le Seigneur m’a fait prendre conscience de certaines réalités de l’Eglise
Centrale et du District (de Bobo-Dioulasso). D’abord il m’a fait voir le
paradoxe qui existe dans l’appellation du nom de l’Eglise Centrale alors que
cette église n’avait pas d’annexes. Il m’a aussi fait voir l’incommodité pour
le District de Bobo-Dioulasso de se faire appeler District alors qu’il ne
compte en son sein une seule église locale en ville et une en brousse. Cette
situation réelle existait déjà depuis longtemps si l’on sait que c’est en 1923
que l’Evangile de Jésus-Christ est arrivé dans la ville de Bobo-Dioulasso par
le canal de la société missionnaire d’origine canado-américaine de la mission
CMA (The Christian and Missionary Alliance) qui se traduit en français par :
Alliance Chrétienne et Missionnaire qui y a implanté la première église
chrétienne, suivi plus tard de l’arrivé des Pères Blancs de la Mission
Catholique qui étaient déjà installé à Ouagadougou avant de venir à
Bobo-Dioulasso, et très récemment de nouvelles dénominations chrétiennes
évangéliques se sont aussi implantées à Bobo-Dioulasso. L’Eglise de l’Alliance
Chrétienne du Burkina Faso dont le siège est à Bobo-Dioulasso existe donc
depuis 1923 à Bobo-Dioulasso. Elle a d’abord été dirigée par les missionnaires
fondateurs jusqu’à 1962 où la mission a donnée l’autonomie en matière de
finance, d’administration et d’expansion à toutes les communautés qu’elle avait
créée pour permettre aux autochtones d’en prendre la responsabilité. C’est en
1964 que l’Eglise dirigée par les nationaux fut reconnue par les autorités de
notre pays et connu premièrement sous le nom de l’Eglise Chrétienne Evangélique
jusqu’à 1978 pour prendre en 1978 le nom de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne,
nom qu’elle porte jusqu’à ce jour. Certes l’Eglise était devenue autonome et
dirigée par les autochtones, mais sa croissance n’a pas été remarquable pour
autant. Cette église de Bobo-Dioulasso avait certes changé trois fois de suite
de bâtiment de culte, mais malgré la croissance démographique de la ville de
Bobo-Dioulasso, l’Eglise du District de Bobo-dioulasso n’avait qu’une seule
église locale dans la ville de Bobo-Dioulasso au moment de notre arrivé en
Décembre 1983, même si la ville comptait déjà à cette époque-là, près de quatre
cent mille habitants. Nous avons donc pris cette situation comme un défi à
relever avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ par l’assistance du Saint-Esprit.
Nous avons dit en nous-mêmes qu’il n’est pas normal qu’une église porte le nom
d’Eglise Centrale si elle n’a pas été à mesure d’amener à l’existence de
nouvelles d’églises locales. Alors il nous faut travailler à la croissance de
l’Eglise Centrale et à la naissance de nouvelles assemblées non seulement en
ville mais aussi en campagne. L’autre défi était de travailler en même temps à
l’émergence de vocations pour le ministère pastoral pour répondre en même temps
à cette croissance que nous entrevoyons avec l’aide du Seigneur. A cette époque,
nous étions le seul pasteur pour le district de Bobo-Dioulasso. A cette époque,
le temple ne se remplissait qu’au tiers. Il y avait beaucoup d’espace libre
sans bancs par derrière et les bancs qui étaient aussi disponibles par devant
ne se remplissaient pas pendant les assemblées au moment des cultes les
dimanches. Nous nous sommes aussitôt mis au travail. Le Seigneur nous a mis à
cœur d’enseigner, de motiver et de mobiliser le peuple de Dieu pour la
croissance qualitative et quantitative de l’Eglise. En même temps que nous
donnions les enseignements, nous menions aussi des activités d’évangélisation
en diversifiant les méthodes (des campagnes en plein air avec projections de
films chrétiens, des sorties de portes à portes avec distributions de
littératures chrétiennes, des concerts de musiques chrétiennes, des émissions
évangéliques à la radio etc.). Ces actions d’évangélisation ont été appuyées
par la création des cellules de prières de maisons dans les quartiers. Nous
avons nommé des responsables pour chaque cellule de maison. Nous avons constaté
que le Seigneur bénissait nos actions pour sa gloire ! L’Eglise Centrale
commençait à connaître une croissance ! Nous avons fait confectionner de
nouveaux bancs pour répondre au rythme de la croissance de l’Eglise. A partir
de 1985 nous avons progressivement commencé à transformer les cellules de
maisons en de nouveaux lieux de cultes. Avec la permission des frères
propriétaires des terrains de ces domiciles privés, nous avons érigé des
hangars pour faire commencer des cultes en ces lieux. Au début c’était
difficile parce que certains frères ne voulaient pas quitter l’Eglise Centrale
pour rester faire le culte dans ces nouveaux lieux de cultes et aider à la
croissance de ces communautés naissantes. Avec l’aide du Seigneur nous les
avons encouragés et montrés la nécessité pour eux de se joindre à ces églises
naissantes pour aider à leur croissance et à leur maturité. A cette époque nous
étions le seul pasteur du district. Avec le rythme de la croissance du nombre
des églises nous avons fait appel à d’autres pasteurs pour venir nous aider
dans l’encadrement des églises naissantes dans la ville de Bobo-Dioulasso. En
même temps nous prions afin que Dieu suscite des vocations aux seins de nos
assemblées à Bobo-Dioulasso. Nous nous sommes déterminer avec l’aide du
Seigneur à encourager les vocations. Sur ce plan aussi Dieu nous a exhaussés et
le District de Bobo-Dioulasso allait commencer à partir des années 1986 à
envoyer ses premiers candidats pour des formations pastorales dans des Ecoles
et Instituts Bibliques. Ce qui n’avait jamais eu lieu. Les autres districts
étaient sur ce plan beaucoup plus développé que le District de Bobo-Dioulasso.
- En cinq ans de
ministère à l’Eglise Centrale et comme président du District de Bobo-Dioulasso,
avec le soutien du Seigneur, nos églises dans la ville de Bobo-Dioulasso
étaient au nombre de sept églises locales. En 1988, en plus de l’Eglise mère,
l’Eglise Centrale, les nouvelles églises nées suite à la création des cellules
de maisons sont : l’Eglise de Sarfalao, l’Eglise de Ouezzinville-Nord, l’Eglise
de Dogona, l’Eglise d’Accarville, l’Eglise de Lafiabougou, et l’Eglise de
Bolomakoté. Entre temps en Janvier 1986 le Seigneur nous a béni par la naissance
de notre deuxième fille que nous avons appelé du nom d’Abigaïl ; ce nom
signifie : « Dont le père s’est réjoui ». Il est évident que notre désir s’est
que la vie de notre fille puisse continuer à réjouir non seulement nous ses
parents mais aussi le Père céleste ; il est aussi vrai qu’avec ces premiers
résultats de notre début de ministère à Bobo-Dioulasso il était normal de se
réjouir et de glorifier le nom de notre Dieu qui nous montrait ainsi que ce
n’était pas par un hasard qu’il nous a fait venir dans la ville de
Bobo-Dioulasso pour commencer un ministère pour sa cause. Il avait un plan de
salut pour cette ville et se plan était entrain de se réaliser avec un certain
essor. Nous croyons que cela a certainement aussi réjouis le cœur de notre Père
céleste. Car si une naissance d’un nouveau-né dans le Royaume de Dieu par la
conversion d’une âme à Jésus-Christ, réjoui tout le ciel, comme la naissance de
notre fille Abigaïl nous a réjouis, nous restons persuadés que tous ces
centaines des convertis qui ont pu être conduit à Jésus-Christ à travers toutes
ses actions menées dans la ville de Bobo-Dioulasso, ont réjoui bien d’avantage
le cœur de notre Papa céleste. Au moment où je quittais la présidence du
District de Bobo-Dioulasso, en fin 2000, les églises du district de
Bobo-Dioulasso, existantes dans la ville de Bobo-Dioulasso, étaient au nombre
de douze car cinq nouvelles communautés ont vu le jour et se sont ajoutées au
sept premières existantes. Ces cinq nouvelles églises sont : l’Eglise
Evangélique de Colsama « Temple Béthel », l’Eglise de Kua, l’Eglise de
Sainte-Etienne, l’Eglise de Niéneta et l’Eglise de Colma. La plupart de ces
douze églises ont pu acquérir un terrain et un temple. Certaines sont toujours
à la recherche de terrains et de moyens pour construire leur temple. Et le
nombre de nos Pasteurs dans la ville de Bobo-Dioulasso était près d’une
quinzaine. En plus des actions menées pour l’évangélisation de la ville de
Bobo-Dioulasso, pendant notre ministère en tant que Président de District de
Bobo-Dioulasso, le Seigneur nous a aussi aidés à l’ouverture et à
l’affermissement de nouvelles assemblées dans des villages non atteints par
l’Evangile dans la région de Bobo-Dioulasso. En plus de l’Eglise de Samadeni,
qui existait déjà mais était sans Pasteur, les nouvelles églises qui ont pu
être ouvertes sont : l’Eglise de Zongoma, l’Eglise de Konkodjan, l’Eglise de
Tougankoura, l’Eglise de Koundougou, l’Eglise de Djontala, l’Eglise de Padema,
l’Eglise de Wana, l’Eglise de Peni, l’Eglise de Noumoudara, l’Eglise
Yéguérésso, l’Eglise de Dodougou, l’Eglise de Banzon, l’Eglise de Karangasso
Sambla, l’Eglise de Djèniènebougou. Là aussi pour répondre au besoin de cette
croissance dans les églises de campagnes, le Seigneur a suscité des vocations
pour le ministère. Près d’une dizaine de personnes ont répondu à l’appel du
Seigneur comme Esaïe dans la Bible, et sont aujourd’hui au service du Seigneur
dans ces églises. Ces quinze Eglises de campagne viennent s’ajouter aux douze
églises de la ville de Bobo-Dioulasso pour faire un total de vingt-sept églises
en dix-sept ans de ministère comme Président du District de Bobo-Dioulasso.
Nous avons vu la puissance et la fidélité du Seigneur. Effectivement nous
l’avons vu bâtir son Eglise dans la ville de Bobo-Dioulasso et dans les villages
du District de Bobo-Dioulasso. Au rythme de la croissance des églises, Dieu
appelait aussi des gens à son service. En sorte qu’en fin 2000, le nombre des
serviteurs de Dieu atteignait une vingtaine pour le District de Bobo-Dioulasso.
Aujourd’hui en 2003, le district de Bobo-Dioulasso compte une trentaine
d’églises locales en tout et plus d’une vingtaine de Pasteurs. Aux douze
églises de la ville s’est ajouter en 2001 une treizième celle de
Bidougoussokoura. Et aux quinze églises de campagne de nouvelles communautés se
sont ajoutées. Gloire soit rendue à notre Seigneur Jésus-Christ pour qui rien
n’est impossible. Avec lui on peut relever de grands défis.
7. Nos premières
grandes épreuves :
- Dans notre
ministère, tout n’a pas être que la joie. Nous avons connu aussi des
difficultés. Même là aussi, le Seigneur Jésus-Christ qui nous a appelés, nous a
également témoignés sa fidélité. Après la naissance de nos deux filles, Jokébed
et Abigaïl, ma femme a été très proche de la mort en 1988. A trois mois de sa
troisième grossesse, une nuit, elle s’est tout à coup évanouis et nous l’avons
amené d’urgence à l’hôpital Souro SANOU de Bobo-Dioulasso. Là, l’on a constaté
que c’était une grossesse ultra utérus « je-hure ». Elle devait alors subir
d’urgence une intervention chirurgicale. Ce jour-là, une voiture de transport
en commun avait fait un accident et l’unique bloc opératoire de notre hôpital
(de Bobo-Dioulasso) était plein de cas urgents qui avaient précédés l’arrivée
de ma chère épouse à l’hôpital. Louise a failli mourir avant qu’on ne puisse
l’opérer. J’étais seul à son chevet. Je me suis mis à prier instamment et
intérieurement pendant plusieurs heures demandant à Dieu de conserver la vie de
mon épouse jusqu’à l’opération et permettre aussi, qu’au moment de l’opération,
que tout se passe bien. Seule la grâce de Dieu a pu sauver la vie de Louise !
Dieu nous a écoutés ! Il a exhaussé ma prière. Enfin elle a été opérée et a eu
la vie sauve. Merci Seigneur Jésus-Christ ! Elle a certes perdu une de ses trompes
; mais le Seigneur lui a permis de continuer à fonctionner avec l’autre trompe
qui est restée c’est d’ailleurs à travers cette trompe unique que la conception
de nos deux garçons nés plus tard a eu lieu.
- D’autres épreuves
que nous avons connues étaient pour la plupart liées à notre ministère. Des
erreurs dues à l’inexpérience au début de notre ministère à Bobo-Dioulasso,
mais d’autres liés à des conflits de leaderships nés avec l’arrivée de nouveaux
serviteurs de Dieu pour nous appuyer dans l’œuvre au sein du District de
Bobo-Dioulasso. Nous avons d’ailleurs beaucoup loué le Seigneur pour leur
arrivée. En effet c’était pour nous l’exhaussement à nos nombreuses prières et
la réalisation d’un des défis que nous avons présentés au Seigneur Jésus-Christ.
Ce défi était de lui demander de susciter des vocations au sein du District de
Bobo-Dioulasso, afin de répondre au besoin de la croissance des églises à
Bobo-Dioulasso et aussi d’éviter à ce District de continuer sans cesse à faire
appel ailleurs pour pourvoir à ses propres besoins de serviteurs de Dieu. Le
Seigneur en a vraiment pourvu. Gloire soit rendue à son nom merveilleux ! Avec
le rythme de la croissance des églises dans la ville de Bobo-Dioulasso, nous
avons dû confier de nouvelles communautés naissantes à des élèves Pasteurs de
notre District qui étaient toujours en formation à l’Institut Biblique
Maranatha de Bobo-Dioulasso. D’autres églises étaient confiées à des Pasteurs
auxquels nous avons fait appel ou qui nous ont contactés pour demander à travailler
avec nous où encore à des Pasteurs stagiaires qui nous étaient confiés. Voilà
tout d’un coup beaucoup d’églises et un personnel à gérer. A cette époque
toutes ces églises naissantes n’étaient pas à mesure de se prendre en charge,
notamment de prendre les charges de leurs Pasteurs. Elles étaient donc annexées
à l’Eglise Centrale dont j’étais le Pasteur. C’est donc cette église qui
prenait en charge tous les Pasteurs de nos églises à Bobo-Dioulasso. A ce titre
j’étais considéré comme le Pasteur principal de tous ces Pasteurs qui
travaillait sous ma supervision. Quelque temps après nous avons dû faire face à
des problèmes de leadership ; car même les élèves pasteurs voulaient
siéger au sein du comité de district et ceux qui venaient de finir leur formation
biblique, mais n'étaient pas encore consacrés, cherchaient à devenir président
du District ; même si nos textes ne le permettaient pas. Selon nos textes,
le poste de président de district était réservé aux Pasteurs consacrés, c’est
lorsqu’il n’y avait pas de Pasteurs consacrés dans un district qu’un Pasteur
non consacré pouvait être élu au Poste de Président du District. Et pour être
consacré, il fallait servir au moins pendant cinq ans ; après ses études
dans une école biblique, avant d’être candidat à la consécration. A cette
époque, j’étais le seul Pasteur consacré dans le District de Bobo-Dioulasso.
Les autres venaient de terminer leur formation biblique et beaucoup d’autres
encore étaient encore élèves-Pasteurs et certains étaient stagiaires. Pourtant
ils étaient nombreux à vouloir devenir Président du District. Ils trouvaient
mal que ce poste soit occupé d’office par une seule personne. Cette situation a
été notre première crise à gérer. Nos Responsables Nationaux ont dû intervenir
pour faire respecter les textes.
8. L’épreuve du défi
de notre ministère pionnier à Colsama :
- Quelque temps après
nous devions faire face à une décision brutale d’affectation. C’était vers fin
1988, où le comité de district sous des pressions a décidé de nous affecter de
l’Eglise Centrale pour une œuvre pionnière dans un quartier de la ville où il
n’y avait pas encore une église. C’était le quartier de Colsama que nous avons
rejoint en Janvier 1989 avec la mission d’y faire une œuvre pionnière
d’implantation d’une nouvelle église. Sur le plan humain c’était un choc
d’avoir été Pasteur Principal de la plus grande église et tout à coup se
retrouver sans une église à sa charge. Nous avons cependant fait confiance au
Seigneur. Au début nous étions soutenus par la caisse commune de l’Eglise
Centrale comme les autres Pasteurs. Durant l’année 1989 nous avons commencé par
mettre en place une cellule de prière dans la concession où nous habitions. En
plus des réunions de prière et d’études Bibliques des soirs, nous avions
commencé des cultes informels les dimanches après-midi. Les dimanches matins
chacun de nos membres étaient libre d’aller faire son culte dans une assemblée
déjà existante dans la ville. Nous organisions aussi des sorties
d’évangélisations dans le quartier. Après un an d’existence de notre cellule de
prière de maison appuyée par nos sorties d’évangélisation, nous avons vu des
gens se convertir et un bon noyau de personnes venaient assez régulièrement à
nos réunions. Nous avons décidé alors de faire un hangar dans la cour où nous
étions en location ; et cela avec la permission du propriétaire qui était
d’ailleurs un musulman. Le hangar a été fait au mois de mai 1990 et c’est le
dimanche de Pentecôte, 3 Juin 1990, que nous avons eu notre premier culte de
dimanche matin marquant ainsi le début officiel de notre Eglise de Colsama que
nous avons appelé Eglise Evangélique de Colsama. Quelle joie de voir enfin que
le défi de l’implantation d’une nouvelle église qui nous a été confié
commençait à se réaliser !
- Mais notre joie
allait vite être ébranlée car le deuxième dimanche du même mois de juin 1990, dans
l’après-midi, à peine une semaine d’existence de notre église naissante,
toujours (frêle) bébé, cette église allait être sevrée de sa mère l’Eglise
Centrale. En effet ce dimanche 10 Juin 1990 dans l’après-midi, l’Assemblée
Générale de notre District de Bobo-Dioulasso allait décider de rendre
financièrement autonome toutes les églises locales. Ainsi toutes ont été
sevrées y compris l’église bébé que le Seigneur venait de nous accorder (de
voir naître) à Colsama ; à peine une semaine. Elle aussi devrait se
prendre en charge. En un mot c’est à cette église bébé de moins d’un mois
d’existence qu’il revenait désormais de nous prendre en charge ; Louise et
moi et nos deux filles. Quel ne fut notre choc face à cette décision surprise
catastrophique ! Comment une église naissante âgée à peine d’une semaine
pourrait-elle prendre la charge d’un pasteur dans un pays sous-développé placé
parmi les trois derniers pays les plus pauvres du monde ? Comment allions nous
vivre pour poursuivre l’œuvre ? Ce nouveau défi était encore plus grand que
lorsqu’on me confiait en Décembre 1983 l’Eglise Centrale avec un grand temple
déjà construit mais dont les membres ne remplissaient que le tiers. Ici à Colsama,
l’église vient (à peine) de naître ; elle ne dispose pas de terrain ni de
temple, mais est en location dans un domicile privé. Que faire puisque Louise
et moi ne pouvons changer cette décision collective qui nous frappe, peut-être
par simple coïncidence (ou qui nous visait plus spécialement). Même si
logiquement nous pensions qu’il fallait accorder à cette église naissante de
Colsama, l’occasion de pouvoir téter au sein de sa mère, l’Eglise Centrale (de
l’Eglise de l’Alliance Chrétienne), pendant quelques années ; comme les
autres églises en ont eu le privilège. Mais, la décision était prise de nous
sevrer et il fallait faire avec. Face à ce nouveau défi, nous sommes, Louise et
moi, de nouveau, entrés dans le combat spirituel de la prière ; afin de
placer au pied de la croix de Jésus-Christ, cette situation nouvelle qui
dépasse nos capacités. C’est pendant ces moments de prière que le Seigneur nous
a fortifiés par cette parole qu’il a dite à l’apôtre Paul : « Ma grâce te
suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ! … ». Le Seigneur, en
ce moment, par l’action de son Saint-Esprit, m’a fortifié. Il m’a rappelé la
situation de ma naissance. Comment à ma naissance, ma maman avec son mal de
sein n’a pas pu m’allaiter (correctement). Alors que j’étais toujours
bébé, j’ai été sevré du sein maternel, qui m'a fait survivre malgré les
conditions désastreuses en matière d’hygiène au village ? La réponse est, bien
sûr, que c’est le Tout-puissant Dieu qui m’a fait survivre. Le Seigneur m’a
dit : « Je suis le même Dieu, toujours le même et compatissant, je
n’ai pas changé. Je fais survivre les orphelins réels et les orphelins par
analogie, devenus tels par la force des circonstances. Alors Samuel, si le
Samuel bébé sevré a pu survivre, fait confiance au Dieu qui t’a fait survivre
lorsque tu étais bébé privé du lait maternel ; Il est à mesure de faire
survire et l’église naissante de Colsama et toi et ta famille ! » J’ai dit
alors, Seigneur Jésus-Christ, je te fais confiance. Je te laisse prendre la
situation en main. Maintenant Louise et moi ne pouvions regarder qu’à toi Dieu,
pour nos besoins et pour la survie de la jeune église. Nous poursuivions nos
activités tout en comptant sur le Seigneur Jésus-Christ ; que nous
servons. Tous les lundis nous avions une cellule mobile d’évangélisation dans
le quartier. Nous avons d’autres réunions de prières et d’études bibliques en
plus des cultes des dimanches. Nous avons mis sur pied une chorale en français
avec le concours d’un jeune qui en avait eu l’expérience à l’Eglise Centrale ;
lorsque nous y étions. Louise a aidé à former une chorale en dioula qui allait
devenir par la suite le modèle pour la naissance des chorales féminines en
dioula dans les églises à Bobo-Dioulasso. Avant cela il n’y a n’avait pas dans
aucune de nos églises à Bobo-Dioulasso ; sauf des chorales mixtes en
français. Déjà au mois de juillet 1990 nous étions sans aucun salaire. Au début,
notre jeune église naissante a essayé d’assurer pour nous un salaire mensuel ;
mais cela n’a pas pu être possible. Très vite nous passions à une vie par la
foi. Il fallait attendre la fin de chaque culte du dimanche matin pour voir si
nous aurons une provision pour la semaine. Il fallait prier qu’il ne pleuve pas
le dimanche matin car, cela perturberait le déroulement normal de notre culte ;
surtout que nous étions sous un hangar dont tous les côtés n’étaient pas
protégés ; et, de plus, s’il pleut personne ne viendrait à l’Eglise et il
n’y aura aucune contribution qui nous permettrait d’avoir quelque chose pour vivre
pendant la semaine. Il fallait en plus de tout cela, faire face en fin de mois,
aux frais de loyer, aux frais d’eau et d’électricité. Ce fut une période très
difficile pour nous. Nous avions un prêt que nous étions entrain de payer.
Maintenant que nous sommes sans salaire comment faire pour payer notre prêt.
Pour éviter que le nom de notre Seigneur ne soit « gâté », nous avions été
obligées de vendre notre parcelle de terrain sur laquelle nous avons déjà
construit un logement pour notre famille à Lafiabougou au Secteur 20 de
Bobo-Dioulasso. Il fallait vendre le terrain pour régler la dette (au Comité de
District de Bobo-Dioulasso) avec une partie de la recette de cette vente. Même
si la dette n’était qu’un quart de la valeur de notre terrain, nous avons
décidé de le vendre pour éviter que le beau nom de notre Seigneur Jésus-Christ,
que nous servons, ne soit diffamé. Après avoir soldé notre dette avec cette
vente de notre terrain de Lafiabougou, nous avons avec l’autre partie du prix
de vente, payer une mobylette P50 pour aider à nos déplacements et payer une
autre parcelle à Colsama sur laquelle nous avons aussitôt construit une maison
plus petite que la première que nous avions eu à Lafiabougou. Nous avons tôlée
cette maison et mettre des ouvertures. Nous n’avons pas pu la crépir ni la
clôturer à cette époque-là. Les autres travaux devraient se faire
progressivement si Dieu nous en donne les moyens. A un moment, parce qu’il nous
était difficile de faire face au frais de loyer et d’avoir quelque chose pour
vivre avec la famille, nous avons dû déménager dans cette maison inachevée que
nous venions de construire sur la parcelle que nous avons payée (sis à Colsama)
avec la vente de notre premier terrain (qui était à Lafiabougou). Nous avons
habité dans cette maison qui était privée d’eau et d’électricité. C’est pendant
que nous y habitons que nous avons, quand le Seigneur nous le permet, continuer
à faire des travaux d’achèvement. Cette traversée du désert était assez
difficile pour nous ; surtout, lorsque nous savons que, lorsque nous
étions à l’Eglise Centrale, nous étions logés, nos frais d’électricité et d’eau
ainsi que nos frais de déplacement étaient pris en charge. Voilà que tout d’un
coup, nous sommes privés de tous ces avantages. Béni soit le nom de notre
Seigneur Jésus-Christ, qui nous a permis de passer par cette période de dures
épreuves ; pendant au moins cinq ans. Période de grandes privations sans
aucun soutien financier minimum sûr… Il (Dieu) avait un plan à réaliser qu’il
nous était difficile de percevoir en ce moment. Cependant nous lui faisons
confiance même si quelque fois notre foi était bien ébranlée.
- En effet toutes ces
épreuves avaient contribué à me plonger dans la dépression à un moment donné et
dans un état de santé déficitaire. Mais comme Job, dans la Bible, je n’ai voulu
rien dire de mauvais sur Dieu ; même si quelque fois je pensais que
c’étaient les autres qui m’avaient mis délibérément dans cette situation pour
me faire du mal (et pour d’autres, « les profiteurs » pour profiter
des fruits mûrs et abondants de mon ministère accomplis à l’Eglise Centrale de
l’Alliance Chrétienne à Bobo-Dioulasso). Nous nous sommes totalement abandonner
entre les mains du Tout-Puissant Dieu. A un moment, lorsque la terre semble
fuir du dessous de vos pieds, le ciel peut vous sembler trop loin pour vous y
accrocher. Mais paradoxalement dans notre cas, le ciel nous semblait très
proche. La petite foi qui restait en nous, qui était notre seule force, nous
l’accrochons très fort à Celui pour qui rien n’est impossible. En effet ce fut
pour nous une période où Dieu était devenu presque palpable pour nous. Car pour
la moindre des choses, il faillait prier et demander le secours d’en Haut. Le
Seigneur nous a témoigné sa fidélité. Car il a toujours pourvu à nos besoins.
C’est vrai, cette situation au départ a beaucoup joué sur ma santé, surtout
vers fin 1990, et l’année 1991 et 1992 où j’ai été très malade et très proche
de la mort. Sans être hospitalisé mais très déprimé et souffrant de problèmes
gastriques et d’asthme. Tantôt les examens de santé démontraient la présence
d’ulcères en moi, tantôt d’autres examens démontraient le contraire. Les
médicaments pour soigner l’asthme étaient contre-indiqués pour les cas
d’ulcères gastriques et vice-versa. Ce fut une période où je croyais que ma vie
terrestre allait prendre fin. Que ma mission était peut-être terminée sur la
terre. Cependant avec le peu de force que j’avais, nous poursuivons l’œuvre
malgré ma santé médiocre. Notre premier garçon est né pendant cette période. Il
est né en Février 1991. Nous l’avons surnommé (prénommé) Joiarib ; ce nom qui
signifie : " Que l’Eternel défend !" En effet, Louise et moi étions
presque arrivés à la conclusion que cet enfant allait grandir sans voir son
papa s’occuper de lui. Alors il nous fallait le recommander aux soins du
Divin-Protecteur. Le Seigneur qui ne se laisse pas limiter à nos pronostics
humains, allait, non seulement défendre Joiarib, mais aussi son papa et toute
sa famille et l’église naissante de Colsama. En effet, à notre grand étonnement,
le Seigneur Jésus-Christ a opéré un grand miracle dans mon corps. Dans sa
grâce, Il m’a guéri ! Par cette guérison, Il m’a permis à moi et à mon épouse,
de poursuivre l’œuvre pionnière qu’Il nous avait confiée dans ce quartier de
Colsama (au Secteur 21 de Bobo-Dioulasso). Apparemment mon médecin traitant en
était lui-même étonné. C’est vrai ! Dieu nous étonne toujours ! Car Il
est Dieu !
- L’œuvre à Colsama,
malgré nos difficultés connues de tous, avait cependant commencé à connaître
une croissance parce que les nouveaux croyants voyaient eux aussi Dieu à
l’œuvre dans leur vie. Au-delà de ma guérison, le Seigneur allait nous faire
devenir les témoins oculaires d’une succession de miracles. Ces miracles
allaient être pour nous comme des biberons ou encore des seins d’autres
mères-nourrisses qui allaient contribuer énormément à la survie, à
l’implantation définitive et à la croissance de notre jeune église à Colsama.
Oui non seulement Il m’a guéri avant fin 1992, mais aussi il a permis à notre
jeune église d’acquérir déjà en 1990, à Colsama au secteur 21 de Bobo-Dioulasso,
un premier terrain de 1000 m² qui lui a été cédé par la Mission Protestante CMA
qui venait d’en bénéficier auprès des autorités communales de notre ville ;
mais qui le trouvait trop petit par rapport à ses besoins d’investissements
exprimés dans sa demande. C’est au moment où elle s’apprêtait à renoncer à ce
terrain parce que trop petit pour ses besoins, que nous les avons approchés
pour leur demander de nous céder le terrain en question qui se trouve être dans
le quartier où nous sommes pour implanter une église et que les premiers cultes
de dimanche vinaient juste de commencer sous un hangar dans un domicile privé.
Les responsables de la Mission CMA ont marqué leur accord à notre demande.
Auprès des domaines, au lieu d’écrire une lettre de renoncement au terrain, la
mission CMA a écrit une lettre pour marquer son accord à l’attribution de ce
terrain, et étant donné qu’elle est la mission partenaire de notre Eglise
Nationale, elle nous a cédé le terrain sans que nous ayons besoin
(nécessairement) de changer le fond du dossier.
- Ce terrain attribué
qui nous a été cédé, était initialement accordé et borné sur le côté Nord d’une
réserve administrative à Colsama au secteur 21 de Bobo-Dioulasso, mais le
Seigneur a permis que nous puissions demander le ré-bornage de ce terrain sur
le côté sud de la même réserve administrative qui se trouve être la partie la mieux
située de cette réserve administrative. Dans un premier temps ce ré-bornage a
été fait dans le sens horizontale. Le Seigneur nous a mis à l’esprit de
proposer de refaire le ré-bornage dans une position verticale qui permettrait
de dégager dans les mêmes dimensions, mille autres mètres carrés juste à côté
de la partie déjà accordée, pour nous permettre d’introduire une demande au nom
de l’Eglise Evangélique de Colsama pour ces milles autres mètres carré dans le
but d’y construire un grand Temple dont le terrain sera jumelé au premier mille
carré. Le reste de la réserve serait aussi en équilibre de dimensions. Une
deuxième fois le bornage qui venait d’être fait dans le sens horizontale de la
partie sud du terrain a été refait dans le sens verticale afin de dégager
toujours en face de la rue principale mille autres mètres carrés susceptibles
de nous être accordés si nous en faisions la demande ; car il permettrait
nous disions-nous, de mettre en position équilibrée deux parcelles de terrains
de 1000 m² facile à jumeler ; si elles appartiennent à la même personne.
Car un raabo rectificatif d’attribution avec les nouvelles délimitations du
terrain a été fait par l’administration pour permettre à la position nouvelle
de notre terrain d’être dans la légalité et un dossier technique de bornage est
venu en renfort. Nous avons vraiment vu la main de Dieu dans tous ces mouvements
de bornages et de ré-bornages à trois reprises. Et par la foi nous avons
aussitôt introduit auprès des domaines de notre ville un dossier complet de
demande de cette partie sud du terrain ou nous avons fait dégager mille mettre
carrés. Cette demande a été introduite en 1991 au nom de notre Eglise
Evangélique de Colsama pour 1000 autres m² à l’effet d’y construire un Temple.
Cette partie située côte à côte avec la première partie serait alors jumelée
aux premiers 1000 m² déjà acquise pour nous donner enfin de compte une
superficie de 2000 m² en tout. Le Diable a voulu mettre son pied sur cette
demande. Car elle a été longtemps bloquée dans un des bureaux de son circuit.
Nous avons prié pour débloquer la situation. Celui qui avait mis le pied sur le
dossier ignorait que nous étions déjà attributaires d’un premier mille mètres
carré sur la même réserve collée à la partie pour laquelle nous avons introduit
une demande d’attribution. D’ailleurs nous avons vu cette personne très en
colère nous convoquer un jour à son bureau lorsqu’il lui a été rapporté que
nous étions entrain d’investir sur le terrain. Il nous somma d’arrêter nos
travaux. Il a cru que nous étions entrain de forcer sa main en laissant le
dossier qui était bloquer dans son bureau et nous mettre à investir sur le
terrain sans son accord (c’était le Maire de la commune, de l’époque, de la
ville de Bobo-Dioulasso). Il n’en était rien ; car nous étions déjà
attributaire de mille mètres carrés sur ledit terrain et différent de la
demande qu’il avait dans son bureau qui viendrait juste en ajout aux premiers
mille mètres carrés déjà attribués. Il a demandé à voir les documents
d’attribution que nous lui avons présentés en bon et due forme. C’était
conforme à la loi. Après cette mise en lumière notre deuxième demande qui était
bloquée s’est vu débloquée et suivre son cours normal de traitement du dossier.
Cette deuxième demande a fini par recevoir un avis favorable de toutes les
autorités administratives et civiles de notre ville. Gloire soit rendu à notre
Dieu. L’acquisition de ce terrain par notre église naissante à cette époque est
du ressors d’un miracle du Seigneur Jésus-Christ. Il y’ a bien d’autres
anecdotes qui entourent l’histoire de ce terrain de l’Eglise Evangélique de
Colsama. Tout cela fait qu’il faut voir dans ces deux attributions de terrains
en deux ans et en deux ans d’existence de notre jeune église, la seule main
Toute-puissante et Souveraine de notre Dieu.
- La position
géographique même du terrain est en soit le témoignage visible et permanent de
l’action divine qui s’est mise en mouvement pour permettre l’implantation de
cette église dans le quartier de Colsama. Plus tard, à l’actif de la CAN 98 (la
Coupe d’Afrique des Nations) que le Burkina Faso avait organisé, et pour
l’occasion un nouveau stade avait été construit dans notre quartier et l’une
des voies d’accès passait devant notre église. Cette voie qui passe devant
notre église a été bitumée à cette occasion et du même coup a rendu l’accès
très facile à notre église et revaloriser sa position stratégique dans notre
ville. Merci à toutes ces autorités de notre ville et de notre pays que le
Seigneur a utilisé pour nous accorder ce terrain qui sert aujourd’hui pour
glorifier son nom. Dès l’acquisition du premier terrain de 1000 m² en 1990,
nous avons était bénéficiaires par procuration d’un centre d’alphabétisation en
1991. Ce centre a été réalisé sur cette première partie du terrain déjà acquise
pendant que l’autre demande du deuxième 1000 m² était en cours. C’est
d’ailleurs pendant ces travaux de construction de ce centre que nous avons été
convoqué pour nous expliquer (devant le Maire). Dès la construction de ce
centre d’alphabétisation, il a servi pour nous, aussi bien d’un centre
d’alphabétisation que d’un lieu de culte pour nos membres. J’ai dit que nous en
avons bénéficier par procuration, parce que nous n’étions pas le bénéficiaire
initial de ce projet de centre d’alphabétisation, même si j’en ai été
n’initiateur en tant que président du District pour demander cinq centres
d’alphabétisation afin d’appuyer nos églises naissantes dans la ville de Bobo-Dioulasso
dans leurs efforts d’implantation d’églises. Au moment de la conception du
projet des cinq centres d’alphabétisations, J’étais toujours à l’Eglise Centrale
et en ce moment l’Eglise Evangélique de Colsama n’existait pas encore. Au
moment de la réalisation du projet, la cellule de prière de maison qui devait
bénéficier de ce projet n’avait pas eu de terrain pour permettre la réalisation
de ce projet sur son terrain. Ainsi le district, avec l’accord des donateurs, nous
a rétrocédé ce projet car le délai d’exécution du projet était à son terme et
il fallait donner le projet à une église qui disposait d’un terrain ou à
défaut, retourner l’argent aux donateurs. Notre église de Colsama qui venait de
naître à peine un an venait aussi de bénéficier d’un premier terrain qui lui a
été cédé par la Mission CMA et dont l’église naissante s’est chargée de payer tous
les frais de jouissance auprès des domaines et les frais de bornage en lieu et
place de la Mission Protestante CMA qui nous avait déjà cédé le terrain dès a
réception de la lettre d’attribution. Encore une fois la grâce du Seigneur nous
rendait éligible pour bénéficier de ce Centre d’Alphabétisation car les quatre
autres églises annexes bénéficiaires du même projet avaient déjà eu leur centre
réalisé sur leur terrain, la cinquième sur la liste était à cette époque-là
toujours au stade de cellule de prière de maison et n’avait pas encore ni de
terrain, ni avoir commencé des cultes de dimanche. Merci au Seigneur qui nous a
gracieusement et miraculeusement accordé et un terrain et un centre
d’alphabétisation en moins de deux ans d’existence.
- Au mois d’Août de
l’année 1991 notre église de Colsama avait déjà reçu l’arrêté d’attribution de
la deuxième demande de 1000 m² pour y construire son temple. Pour qui connaît
les difficultés qui existent pour les églises d’avoir un terrain déjà lotis en
villes par voie d’attribution, l’exploit de l’Eglise de Colsama est le fruit
d’un miracle de Dieu. Nous avons vu en cela une grâce particulière du Seigneur à
notre jeune église. Ainsi donc du hangar en juin 1990, notre fête de Noël de
l’année 1991 a été célébrée dans un nouveau local plus approprié. Dès
l’instant, l’Eglise Evangélique de Colsama a déménagé sur sa propre propriété
de 2000 m² composée de deux parcelles jumelés de 1000 m² chacune. Après ce
déménagement de notre église du hangar au Centre d’alphabétisation, nous-mêmes,
avions aussi déménagé aussi dans un autre logement plus étroit et beaucoup
moins cher, afin d’éviter d’avoir des arriérés de frais de loyer surtout que
nous n’avions pas de salaire régulier mais vivions par la foi. C’est plus tard
que nous avons déménagé dans notre propre maison encore inachevée pour diminuer
nos propres charges des très peu de moyens que nous recevions.
- Deux ans après
l’acquisition du terrain, nous avons constaté que notre terrain était menacé
d’être repris ou d’être déplacé. En effet, notre commune de Bobo-Dioulasso
venait d’être divisée en trois arrondissements. Et les autorités cherchaient
des terrains appropriés pour construire les mairies d’arrondissements. Les deux
autres arrondissements avaient eu des terrains et étaient construits, mais
l’arrondissement de Konsa, dans lequel nous étions, n’était pas encore arrivé à
trouver un terrain convenable. Le terrain le mieux indiqué était celui qui nous
a été attribué. Certes, le reste des 10.000 m² de cette réserve administrative
étaient toujours disponible mais il ne faisait pas face à la rue principale qui
était la façade du côté sud du terrain que nous occupions. Nous avons même
constaté la visite du Maire de la ville sur notre terrain, un de ces matins,
question d’inspecter les lieux (c’était une Dame qui occupait le poste de Maire
de la Commune de Bobo-Dioulasso à cette époque). Nous nous sommes approchés
(d’elle) pour en savoir plus. Mais rien à filtrer de cette visite improvisée
sur notre terrain qui n’avait pas encore été mise en valeur ; seulement le
petit bâtiment de Centre d’Alphabétisation était construit à cette époque-là.
Nous avons compris que si nous ne construisons pas notre temple (au plus vite)
en ce moment, nous risquons de perdre cette position stratégique idéale de
notre propriété. Alors nous nous sommes mis à prier et confier ce défi de la
construction de notre temple à Dieu. Comment une église qui n’arrive pas à
assurer le salaire mensuel de son Pasteur pourrait-elle être en mesure de
construire un temple d’une valeur qui permettra aux autorités de la ville de la
laisser en place ? Pour notre Dieu, rien n’est impossible ; car il produit
des miracles là où nous sommes à nos limites. C’est bien ce qu’il allait faire
pour notre jeune église. La même année, le Seigneur allait intervenir. En effet
en 1993, il a suscité des frères et sœurs en Christ de l’Eglise de Toledo aux
USA, qui ont pris contact avec un couple missionnaire, qui travaille au Burkina
Faso, pour proposer de venir faire un projet pilote de toiture d’église au
Burkina Faso au mois de Février 1994. Le projet a été accueilli avec joie par
notre jeune Eglise de Colsama dont le terrain était menacé d’être déplacé. La
commission de planification de la stratégie pour la ville de Bobo-Dioulasso du
District de Bobo-Dioulasso, a donné la priorité à notre église, en permettant
que ce projet de toiture d’église commence avec l’église de Colsama. Certes il
fallait construire d’abord les murs du Temple jusqu’au niveau de la toiture
avant l’arrivée de l’équipe américaine. Avec l’appui (financier) de la mission
CMA et des églises sœurs de l’Alliance Chrétienne de la ville qui sont venues
nous aider à creuser la fondation, et avec la détermination des membres de
notre Eglise Evangélique de Colsama, qui étaient bien conscients qu’il leur
appartenait de relever le défi de pouvoir construire les murs du temple avant
l’arrivée de l’équipe américaine, nous nous sommes investis pour mener à bien
cette construction. Nous avons donc entrepris la construction du temple par la
foi en demandant des contributions volontaires à nos membres et beaucoup de
participation physique sur le chantier de leur part. Le Seigneur a honoré cet
engagement ; la construction du temple de 16 m de large sur 26 m de long a
commencé en Septembre 1993 et les murs sont montés jusqu’à la toiture en
Janvier 1994 avant l’arrivée de l’équipe américaine au mois de Février 1994.
Cette équipe américaine était pour nous la providence divine. Lorsque nous
sommes arrivés à la partie charpente et toiture, le Seigneur les a envoyés dans
sa providence pour nous appuyer à faire la charpente et la toiture qu’ils ont
eux-mêmes financé le matériel et faire la soudure des charpentes qu’ils ont
ensuite posées sur les murs et mettre les tôles avant de repartir chez eux.
Ainsi commençait par notre église leur action pilote en Afrique de toitures
d’églises. Notre temple fut leur première expérience. Ils étaient tous très
content et nous aussi, bien d’avantage, car c’était pour nous un signe visible
du couronnement de plusieurs années de prières et d’activités d’implantation
d’une église à Colsama. Ils sont revenus les années suivantes pendant trois ans
de suite, pour aider d’autres communautés dans notre ville et dans d’autres
villes du pays à faire leurs toitures d’églises.
- Dès que la toiture
de notre temple a été déposée, nous avons fait déménager l’église dans le
nouveau Temple inachevé tout en poursuivant nous-mêmes les travaux d’achèvement
du dit temple en fonction des moyens de notre jeune église en croissance. Nous
avons baptisé le Temple par le nom de : « Temple Béthel ». Béthel qui signifie
la maison de Dieu. Nous aurions pu l’appeler Temple de la grâce ou temple de la
foi car l’expérience de cette église est bien emprunte de grâce et de foi. Mais
notre assemblée a préféré Temple Béthel « La maison de Dieu » car c’est aussi
dans la maison de Dieu, visible et invisible que naît et se développe la grâce
et la foi en Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur. Commencé en 1989 comme
cellule de prière de maison avec moins de dix membres, en Juin 1990 l’église
s’ouvrait avec une cinquantaine de membres et actuellement en 2003 au moment de
l’écrit de ce témoignage, l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel »
compte plus de deux cent membres adultes et plus d’une centaine enfants. Je
loue le Seigneur pour les différents membres du Comité des anciens de notre
église à Colsama, pour leur compréhension, leur solidarité et leur
participation active à l’œuvre du Seigneur à nos côtés. Car si nous sommes
arrivés à de bons résultats dans l’implantation de cette église de Colsama,
c’est grâce à Dieu à travers chacun eux, et aussi chacun des autres membres de
cette église. Ils se sont d’abord montrés fidèles au Seigneur Jésus-Christ,
puis à son église qu’ils ont aimée dès son implantation et aimer son pasteur et
sa famille. Je loue le Seigneur pour la Mission CMA que le Seigneur a utilisé
afin de nous permettre d’avoir la première parcelle de terrain qui a favorisé
l’implantation de notre jeune église à Colsama et aussi pour l’équipe
américaine qui est venue par leur canal nous aider à faire notre toiture
d’église. Les instruments du Seigneur sont multiples et je bénis le Seigneur
Jésus-Christ pour chacun d’eux. Avant que nous n’atteignions le stade de
croissance que nous connaissons aujourd’hui, le Seigneur nous a fait passer par
un chemin assez difficile avec son lot d’épreuves pour nous permettre
d’expérimenté sa puissance et sa fidélité.
9. Les bontés
inépuisées de Dieu pour nous :
- Aux moments de nos
difficultés de survie, notre Dieu n’a pas manqué de biberons et de
mamans-nourrisses pour nous redonner la vitalité en pourvoyant à nos besoins.
Il a agi quelquefois pour nous comme Il l’a fait pour le prophète Elie.
N’est-ce pas que c’est Dieu qui envoyait des corbeaux pour apporter à manger au
Prophète Elie dans le désert de Beer-Schéba au moment de sa fuite de devant
Jézabel. L’ange pouvait le réveiller pour l’inviter à manger pour avoir la
force. Notre situation de vivre par la foi sans salaire mensuel régulier allait
de nouveau être davantage plus difficile avec la dévaluation de notre monnaie
d’échange survenue en Janvier de l’année 1994. Mais le Seigneur qui connaît le
cri de détresse de ses enfants et vient à leur secours va nous montrer qu’il ne
nous a pas oubliés. Ainsi après la dévaluation de notre monnaie, le Seigneur
dans sa providence, sachant notre condition de vie très précaire, a suscité
pour notre famille un couple chrétien de France, d’une autre dénomination
d’église que la nôtre, à travers qui Il nous est venu au secours. Ce couple,
après m’avoir demandé d’ouvrir un compte en banque en mon nom et de leur
communiquer le N° du compte, régulièrement par virement permanent nous a
soutenus chaque mois pendant deux ans et demi, de septembre 1994 à Avril 1997,
avec une somme de cinquante mille (50.000) francs CFA par mois. Ce soutien nous
a été très salutaire. Ce couple est pour nous comme des anges que le Seigneur
nous a envoyés pour nous secourir afin de renouveler nos forces à un moment où
nous étions en situation de grandes difficultés financières au niveau de notre
famille et ainsi il nous a redonner la joie de poursuivre l’œuvre sans trop
nous décourager. Nous n’avons jamais connu ce couple ni pu voir leur photo.
Nous gardons le contact avec eux par lettre. Mais malgré notre insistance à
mieux faire leur connaissance, ils ont préféré l’anonymat. Ils ont vraiment été
des instruments entre les mains du Seigneur pour nous secourir. Le Divin Maître,
n’oubliera pas toutes ces bonnes actions de compassion et de générosité qu’ils
ont accomplie en son nom pour aider un de ses serviteurs en difficulté à
l’autre bout du monde. Cette aide nous a vraiment aidé dans l’accomplissement
de notre ministère pionnier à Colsama, car durant toute cette période nous
vivons toujours par la foi sans aucun salaire régulier de la part de notre très
jeune église. Mais le Maître de l’œuvre, notre Seigneur Jésus-Christ, fidèle en
ces promesses et toujours à nos côtés, a passé par ce frère et son épouse comme
des instruments entre ses mains pour nous apporter le secours divin ! Bénis
soit le nom du Seigneur pour ce couple instrument du miracle divin !
- Lorsque ce couple a
arrêté son soutien en Avril 1997, après nous avoir avertis quatre mois à
l’avance, nous avons prié pour que le Seigneur suscite pour nous une autre
source de soutien ; car notre jeune église qui venait de commencer à nous
apporter un salaire mensuel était encore très limitée et ce soutien qu’elle
nous apportait ne pouvait pas couvrir nos besoins surtout avec l’arrivé de nos
deux garçons dans la maison, venus se joindre à nos deux filles. Et aussi en Afrique
surtout en ville, les familles des pasteurs accueillent toujours en plus de
leurs enfants d’autres enfants qu’on leur confie pour les études scolaires sans
compter les gens qui sont souvent de passage et en difficultés qui se tournent
vers les portes des pasteurs pour chercher asile. Alors de nouveau nous nous
sommes adressés au Seigneur dans la prière pour demander son secours.
Quelquefois nous avons eu de manière ponctuelle des dons de certains de nos
amis qui prient pour nous. Ces dons ponctuels nous ont toujours apporté un vrai
soulagement. C’est en Septembre 1997 que le Seigneur allait de nouveau susciter
une veuve en retraite de France que, j’ai eu l’occasion de rencontrer pendant
un bref séjour de trois semaines que j’ai eu le privilège de faire en France en
Août/Septembre 1997 pour participer pendant deux semaines à un séminaire en
Conseil Chrétien et une semaine de visites d’amitiés, le Seigneur a passé par
cette veuve pour nous apporter un soutien financier trimestriel pendant deux
ans de 90.000 FCFA par trimestre de Septembre 1997 à Septembre 1999. Cela nous
a beaucoup aidé et encouragé dans notre ministère pour le Seigneur. Que le
Seigneur bénisse cette sœur en Christ qui s’est privée de quelque chose
d’important pour ses besoins afin de nous apporter un soulagement à plusieurs
milliers de km de chez elle ! Cela ne peut-être que la main du Seigneur qui
dans sa providence n’oublie aucun de ses enfants. Gloire soit rendue au nom de
notre Seigneur pour toutes ces grâces qui sont la preuve de sa fidélité en ses
promesses !
- Entre temps, en
Mars 1996 le Seigneur nous a béni avec un second garçon que nous avons appelé
du nom de Nathanaël en souvenir du Dieu de la grâce qui donne à ses enfants de
bonnes choses en réponses à leurs prières et à leurs cris de détresse.
Nathanaël signifie : « Donné par Dieu ». Comment ne pas remercier le Seigneur
pour tous ces merveilleux dons de sa grâce que nous avions pu bénéficier de sa
part ! Il a tenu sa promesse car, tout comme il a fait survive le bébé Samuel Sanou,
qui était en difficulté après sa naissance, de même il a fait survivre le
couple et famille Samuel SANOU, en difficulté après cinq ans de ministère
Pastoral florissant à Bobo-Dioulasso (à l’Eglise Centrale). Il nous a permis de
réaliser l’implantation de l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple Béthel »
devenue aujourd’hui l’une des plus grandes églises de l’Alliance Chrétienne de
Bobo-Dioulasso. Son temple maintenant achevé est un beau et joli édifice à la
gloire de notre Dieu. A son inauguration, le 5 Juin 1999, le Maire de la ville
de Bobo-Dioulasso, représenté par le Maire de Arrondissement de Konsa, nous a
honoré par sa présence. Le Temple Béthel est beaucoup plus grand que le Temple
de l’Eglise Centrale que nous avons quittée en Janvier 1989. Quel miracle du
Seigneur ! Oui c’est un miracle qui a étonné et continue d’étonné encore
aujourd’hui plus d’une personne qui a été témoin des circonstances de mon
affectation en Janvier 1989 suivi de la rupture du soutien en Juin 1990 au
moment même où l’église venait de naître. Aussitôt née, aussitôt sevrée ! Mais
voilà que c’est cette église qui redevient l’une des principales plus grandes églises
de la ville de Bobo-Dioulasso. Oui, Dieu nous étonne toujours, il marque
toujours la différence de sa puissante présence. Les obstacles n’ont jamais
empêché Dieu de réaliser ses plans. Je peux affirmer sans me tromper que ceux
qui font confiance en Dieu par Jésus-Christ, Dieu trace pour eux un chemin pour
traverser même les plus hautes montagnes, et il ne laisse succomber aucun de
ses bien-aimés dans les profondeurs des abîmes. L’Eglise Evangélique de Colsama
« Temple Béthel » jouis aujourd’hui d’une assez grande notoriété dans la ville
de Bobo-Dioulasso (et même au-delà). Beaucoup de personnes sont venues au
Seigneur au travers de notre ministère dans cette église. De son sein quatre
jeunes ont reçu l’appel pour le ministère. Ils ont été envoyés par cette jeune
église en formation à l’Institut Biblique et sont actuellement au service du
Seigneur dans certaines des églises dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ils
deviennent ainsi le bras missionnaire de l’Eglise Evangélique de Colsama.
Gloire soit rendu au nom de notre Seigneur Jésus-Christ qui a permis une
multiplication de notre ministère par de nouvelles vocations, non seulement
lorsque nous étions à l’Eglise Centrale, mais aussi pendant que nous sommes à
l’Eglise Evangélique de Colsama. Notre expérience dans l’implantation de cette
église de Colsama « Temple Béthel » est un miracle historique divin qui a
encouragé et continue d’encourager plusieurs serviteurs de Dieu à persévérer
dans l’œuvre du Seigneur malgré les difficultés. Il n’est pas rare de voir
certains chrétiens de Bobo-Dioulasso où d’autres villes du Burkina Faso nous
citer comme exemple à suivre pour encourager certains serviteurs de Dieu gagné
par le découragement dans l’accomplissement de leur ministère. Que le nom de
notre Seigneur Jésus-Christ en soit loué ! Car c’est à lui et à lui seul que
revient tous les mérites de notre ministère. Nous ne sommes que des serviteurs
inutiles. A Dieu soit la gloire ! Amen !
10. Le ministère de
la compassion :
Ma vie d’épreuve, de
privation m’a aussi permis de comprendre ceux qui souffrent et cela a semé
aussi en moi une compassion pour eux. Je ne peux fermer mon cœur aux personnes
défavorisées et à ceux qui souffrent autour de moi. C’est pourquoi, avec même
très peu de moyen le Seigneur m’a appris à partager avec cette catégorie de
personnes, ceux qui souffrent. C’est aussi cela qui m’a motivé à créer avec
d’autres frères et sœurs en Christ de mon pays, le Burkina Faso en 1994 le
SERAC (Service d’Assistance Chrétienne) qui est une association interdénominationelle
d’aide humanitaire et de développement participatif en faveur des populations
défavorisées de notre pays sans distinction de race ni de religion. Le Seigneur
à susciter certaines personnes à nous apporter leurs appuis pour aider à la
réalisation des activités du SERAC. A cet effet nous sommes vraiment
reconnaissant au Seigneur pour un couple chrétien en France qui depuis 1997
apporte au SERAC chaque trimestre une contribution financière jusqu’à ce jour
(en 2003). Ils nous appuient aussi par l’envoi de colis de médicaments pour nos
dépôts pharmaceutiques d’aide aux malades défavorisés. La fidélité de ce couple
à nos côtés dans la lutte contre la pauvreté nous encourage. Merci au Seigneur
pour eux et aussi pour ceux qu’il commence à susciter en France, en Belgique et
ailleurs pour appuyer ce ministère du SERAC auprès des personnes défavorisées
du Burkina Faso. Le SERAC intervient dans les domaines suivants :
- Aide aux personnes défavorisées et lutte
contre le SIDA
- Secours d’urgence
- Appui à la création de petits emplois
- Evangélisation des peuples non atteints
- Education et formation
- Projets spéciaux.
Actuellement (en
2003) nous avons deux dépôts pharmaceutiques à Bobo-Dioulasso, à travers
lesquels, avec l’aide de certains amis de France et de la Belgique qui nous
envoient des médicaments, nous aidons les malades défavorisés de notre ville et
des environs. Ces médicaments de nos dépôts apportent un réel soulagement aux
malades de SIDA et aux autres malades en mettant à leur disposition des
médicaments à un prix social. Nous accordons aussi des petits crédits aux
femmes défavorisées pour les appuyer dans leurs initiatives d’activités
génératrices de revenus. Nous envisageons étendre ce programme de financement
de projets générateurs de revenu aussi aux hommes surtout aux jeunes gens mais
aussi aux jeunes filles et jeunes mères. Nous accordons des aides sociales aux enfants
orphelins pour faire face aux charges de leurs éducations scolaires. Nous
sommes entrains d’envisager de faire un programme de parrainage d’enfants et ne
pas nous limiter à une aide ponctuel scolaire pour ces enfants en difficultés.
Beaucoup d’enfants souffrent à cause de la pauvreté de leurs parents. Certains
d’entre eux sont orphelins. Certains souffrent de maladies et d’abus sur les
enfants. D’autres deviennent des enfants de la rue parce qu’il n’y a personne
qui les prend réellement en charge car leurs parents n’ont pas les ressources
nécessaires pour bien s’occuper d’eux. Nous voulons accorder une attention
particulière aux enfants qui souffrent. Nous réalisons des émissions
évangéliques et de développement qui sont diffusées sur les antennes des radios
locales, etc. Nous envisageons à l’avenir de produire des émissions télévisées
qui pourront être retransmises sur les antennes des stations de TV dans notre
pays. Je bénis le Seigneur car dans chacune des actions et des missions qu’il
me confie, il ne me laisse jamais seul. Je le voie à mes côtés, m’apporter son
soutien. Que son nom soit béni et que la gloire lui revienne !
11. Le ministère de
la formation :
A ces expériences du
ministère pastoral, humanitaire et de développement, le Seigneur m’a permis en
plus de ma formation biblique d’avoir d’autres formations complémentaires pour
être plus efficace dans l’accomplissement de mon ministère. J’ai par exemple
suivi le programme complet de formation au CEFCA (Centre Evangélique de
Formation en Communication pour l’Afrique) à Abidjan en République de Côte
d’Ivoire où j’ai achevé le cycle de formation de trois ans. Le Seigneur m’a
donné par la suite l’occasion de participer à la formation des jeunes
serviteurs de Dieu en donnant des cours à mi-temps aux étudiants de l’Institut
Biblique Maranatha de Bobo-Dioulasso de 1992 à 2001 (c’est surtout de 1995
à 1999 que j’avais beaucoup plus de cours à donner à ces jeunes serviteurs de
Dieu). Là aussi, le Seigneur m'a permis d’apprendre et de découvrir beaucoup de
choses car, lorsqu’on enseigne, on apprend aussi de ceux qu’on enseigne. On
donne mais on reçoit aussi. Merci au Seigneur Jésus-Christ pour cette
expérience qu’il m’a permis d’acquérir, mais aussi de pouvoir aider à la
préparation de ses serviteurs. Certes les étudiants avaient souhaité me voir
continuer à les enseigner, mais mes nouvelles responsabilités (comme Président
de l’EAC/BF) ne pouvaient plus me permettre d’être disponible pour un programme
d’enseignement régulier sur six à huit mois dans l’année ; surtout avec
les nombreux déplacements que mes nouvelles charges exigent de moi.
12. Le ministère de
Leadership :
- En effet en Mars
1999, le Seigneur m’a confié la charge de diriger l’Eglise de l’Alliance
Chrétienne du Burkina Faso (EAC/BF). Mon mandat de Président a été renouvelé en
Mars 2001 pour quatre ans. C’est certainement en vue de ces grandes
responsabilités qui viennent aussi avec leurs difficultés que le Seigneur me
préparait en me faisant passer par ce cheminent de parcourt assez difficile où
j’ai appris beaucoup de leçons qui me sont utiles aujourd’hui où je suis appelé
à diriger plus de 500 pasteurs dans treize districts et de superviser les
actions d’une dizaine de structures et mouvements nationaux au sein de l’Eglise
de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso. J’espère que mon passage à la tête de
cette grande organisation au Burkina Faso me permettra de marquer positivement
la vie de cette Eglise. Car il est évident que c’est une grande bénédiction de que
marquer positivement son époque à l’instar de certains de nos prédécesseurs
dont nous parle la Bible et les livres d’histoire de l’Eglise et des Missions.
- Cette
responsabilité m’a permis d’échanger les expériences du ministère avec d’autres
frères et sœurs en Christ et d’autres serviteurs de Dieu à l’intérieur comme à
l’extérieur du Burkina Faso. En 2000 j’ai pu participer à la conférence de
l’Union Mondiale de l’Alliance qui a eu lieu à Hong Kong en Avril/Mai 2000.
C’est à ce titre que je participe à des rencontres importantes organisées par
la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Burkina Faso (FEME). Je
participe aussi à des rencontres de certaines de nos organisations Sous
Régionale à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, parce que notre Eglise
Nationale du Burkina Faso est membre de ces organisations, comme le C.P.E.
(Centre de Publication Evangélique pour l’Afrique) le CEFCA (Centre Evangélique
de Formation en Communication pour l’Afrique) et la FATEAC (Faculté de
Théologie Evangélique de l’Alliance Chrétienne). C’est aussi en tant que
Président national de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso, que
j’ai eu l’occasion de faire un voyage missionnaire aux Etats Unis d’Amérique du
20 Septembre au 20 Octobre 2002 ce qui m’a donné aussi l’occasion de m’arrêter
en France et en Belgique pour voir des amis du 21 Octobre au 12 Novembre 2002.
Vous avez le détail de ce voyage dans un rapport qui est aussi disponible.
Toutes ces rencontres me donnent l’occasion d’apprendre des autres et de
partager mes expériences aussi avec eux.
- Au début de mon
ministère Pastoral à Kouentou en 1982, comme à l’Eglise Centrale de
Bobo-Dioulasso en 1983, encore moins au moment de mon ministère pionnier à
Colsama dans un quartier de Bobo-Dioulasso en 1989/1990, je ne pouvais
m’imaginer qu’un jour je serai même membre du Comité National de notre Eglise
encore moins être son Président. Si le Seigneur a permis que j’occupe un poste
de ce rang, c’est une grâce et un miracle de sa part. Ceux qui ont connu la
direction nationale de notre Eglise dans le passé comprennent mieux de quoi je
parle et pourquoi je dis que cela est du ressors d’un miracle divin. Mais le
Seigneur ne fait rien au hasard. Ce n’est donc pas au hasard qu’il m’a porté à
la direction nationale de notre Eglise. Là aussi il a un plan et un programme
pour moi. Jour après jour dans la prière j’essaie de découvrir cela et avec son
aide et l’appui de mes collaborateurs, d’amener cela à la réalisation. Les
épreuves n’ont pas manqué à ce niveau de responsabilité. La foi que j’ai
apprise à placer sans cesse en Jésus-Christ, l’auteur de mon salut et de ma
vocation pour le ministère, n’a jamais été placée en vain.
- Le Seigneur
Jésus-Christ m’a soutenu dans l’accomplissement de certaines missions et
situations assez difficiles que j’ai eu à gérer en tant que président du
District de Bobo-Dioulasso ou plus tard en tant que Président National de
l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso. Par exemple, entre 1999 et
2000, le Seigneur nous a permis au niveau national de travailler à la réconciliation
du District de Nouna qui était divisé depuis plus de cinq ans déjà et dont les
membres avaient eu des affrontements armés. La puissance du Seigneur par
l’intervention du Saint-Esprit dans les cœurs nous a aidé à réconcilier ces
deux groupes qui vivaient en inimitiés permanente entre eux. Les autorités
administratives de cette région se sont beaucoup réjouis de cette
réconciliation tant attendue, car elles étaient lassées de ce problème qu’elles
avaient tenté de résoudre en vain. Au moment venu du Seigneur, il a permis que
la paix revienne dans ce district par le moyen de l’amour et du pardon. Le
Seigneur nous a aussi d’aider dans la résolution de la crise au sein de
l’Eglise de Ouezzinville-Nord à Bobo-Dioulasso entre 2000 et 2002 où cette
église après s’être révoltée contre l’autorité du district de Bobo-Dioulasso,
s’est tournée contre ces bienfaiteurs qui les avaient aidés à réaliser leur
temple en les convoquant à la police, et finir par la suite de se retourner
contre elle-même et connaître une scission sérieuse en son sein. Avec l’aide du
Seigneur nous avons participé à aider cette église à se réconcilier et à
retrouver son unité au travers du chemin du pardon et de l’amour. Au plan
national nous avons connu la démission d’une dizaine de nos pasteurs en 2000 et
2001. Ces pasteurs nous ont quitté après avoir tenté vainement d’organiser un
soulèvement massif au sein de nos églises pour demander le départ de nos
partenaires missionnaires étrangers (expatriés) et partant de nous mettre en
situation de difficulté et de crise pour ensuite trouver un moyen de protester
contre notre élection à la direction nationale de l’Eglise de l’Alliance
Chrétienne au Burkina Faso. Le Seigneur nous a aidé dans la résolution de ce
problème. Il nous a permis de convoquer une assemblée générale extraordinaire
de notre Eglise Nationale pour se prononcer sur la situation et les
revendications de ce groupe. L’Assemblée Générale tenue en Janvier 2001 a
désapprouvé leurs actions et les inviter à un changement de comportement. Mais
au lieu de se repentir sincèrement et demander pardon, ils ont opté en secret
pour une démission collective étalée sur une année. L’un après l’autre avec
quelques semaines ou mois d’intervalles ils déposaient chacun leurs lettres de
démissions dans lesquelles aucune raison explicite n’était mentionnée. Ces
départs m’ont vraiment bouleversé et causé beaucoup de peines. Je voyais en
cela une note négative de mon mandat. C’était une épreuve assez difficile pour
moi et mon épouse, ainsi que mes collaborateurs. Surtout à un moment donné,
nous ne savions pas quand est-ce ces démissions allait prendre fin et quel sera
leur effet sur l’ensemble de nos églises et quel témoignage cela aura vis à vis
des non-chrétiens et des églises sœurs. Certes ce ne furent pas les premières
démissions que notre Eglise Nationale avait connues, mais ce fut la première
fois que nous connaissions plusieurs démissions à la fois sous forme d’un
mouvement de protestation et de révolte. Plusieurs de ces pasteurs servaient
dans la ville de Bobo-Dioulasso. Nous avons confié ce problème à notre Seigneur
Jésus-Christ. Il a pris la situation en main. Les chrétiens des églises ont
refusé de suivre ces pasteurs démissionnaires qui ont fini par se trouver en
situation de réelles difficultés. Certains d’entre eux semblent manifester du
regret pour avoir démissionner. Certains du groupe commencent à demander de
revenir travailler de nouveaux avec nous. Nous avons reçu avec amour et pardon
ceux qui sont revenus sur leurs pas et nous les avons confiés de nouvelles
responsabilités pour leur permettre d’être utiles au Seigneur. Notre Dieu est
réellement vivant, il est à l’œuvre et ne nous déçois jamais quand nous lui
faisons confiance et prenons un peu de patience pour attendre son moment et ses
solutions ! Le Seigneur Jésus-Christ nous a aidé tout récemment dans une
situation que nous avons connue au mois de Février dernier (en 2003). Nous
avons logé au siège de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne, dans son Centre
d’Accueil, le 15 Février 2003 un visiteur venu d’un pays voisin. Ce visiteur
qui se disait être un serviteur de Dieu était mal intentionné. Il n’était pas
animé de bons mobiles en venant chez nous. Ne le sachant pas, nous l’avons reçu
comme un ange du Seigneur. Cependant le 24 février, jour de son départ, il a
emporté avec lui la moto Yamaha V80 de service au siège de notre l’Eglise
National, au Centre d’Accueil, où il était logé. Cette situation m’a vraiment
mis mal à l’aise ; surtout que cet homme a eu l’occasion d’accomplir un ministère
bénis le dimanche 23 Février dans l’Eglise Evangélique de Colsama « Temple
Béthel » où je suis pasteur (à cette époque-là) et, juste le lendemain, il
devient l’auteur d’une action indigne d’un chrétien normal et pire, indigne de
quelqu’un qui se dit serviteur de Dieu. J’étais aussi troublé en voyant les
chrétiens et collègues serviteurs de Dieu commencer à porter sur ma personne
toutes sortes d’accusations. Malgré le fait que je faisais accompagner ce
visiteur par un membre du personnel qui le remorquait sur la moto pour lui
permettre de faire ses courses, et c’est d’ailleurs ce dernier qu’il a trompé
pour prendre la moto, oui, malgré toutes ces précautions, certains trouvaient
l’occasion propice pour m’accuser d’avoir été incapable de bien discerner les
mauvais des bons visiteurs et de n’avoir pas pris les précautions nécessaires
pour évite le vol de cette moto qui était toujours à l’état neuf. Nous avons
confié ce problème au Seigneur Jésus-Christ dans la prière, car c’est lui qui
connaît et voit toutes choses et il a la maîtrise de toutes les situations.
Gloire soit rendue au merveilleux nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a
accompli un miracle pour nous en permettant que cette moto qui avait été volée
soit retrouvée au grand étonnement de tous. En effet la moto Yamaha V80 de
l’Eglise qui avait été volée par escroquerie a été retrouvée à Saaba derrière
Ouagadougou, un mois après son vol, à plus de 380 km de Bobo-Dioulasso où nous
habitons. Le voleur a dû escroquer de nouveau quelqu’un d’autre là-bas et
laisser la moto en gage pour ensuite disparaître. Merci au Seigneur
Jésus-Christ qui nous a permis de retrouver cette moto et ainsi il m’a délivré
des mauvaises langues qui commençaient à faire leur chemin. Il a aussi montré
par là qu’il s’intéresse aux moindres préoccupations de notre vie et puissant
pour y intervenir car rien ne lui est impossible. Gloire soit rendu au nom de
notre Seigneur Jésus-Christ. C’est lui le divin Défenseur. Nous prions que Dieu
touche le cœur de cet homme pour l’amener à un changement de comportement afin
de se conduire de manière à glorifier le beau nom de Dieu.
- C’est merveilleux
de réaliser que Dieu n’est pas un mythe, mais qu’il est vivant et réel en
Jésus-Christ. Que l’on peut lui faire pleinement confiance pour toutes nos
préoccupations quotidiennes. Chaque fois que nous avons fait appel au Seigneur
dans les situations qui nous bouleversent, nous avons vu la grâce de notre
Seigneur venir à notre secours ; pour nous aider à résoudre les problèmes
qui se dressent devant nous. Nous avons confiance qu’il le fera aussi pour les
problèmes à venir car il reste fidèle en ses promesses pour ses enfants qui
apprennent à placer leur confiance en lui. Certes, pendant le mandat que le
Seigneur m’a confié à la direction de notre Eglise au plan national, beaucoup a
pu être fait, mais beaucoup reste toujours à faire. Nous demandons la force du
Seigneur afin qu’au terme de notre mandat à la présidence nationale de notre
Eglise, je puisse réaliser que mon passage à cette direction nationale de notre
Eglise n’a pas été inutile. Je loue déjà le Seigneur pour ce qu’il nous a déjà
permis d’accomplir pendant cette première partie de notre mandat (Mandat qui
fut achevé en Mars 2005). Le Seigneur nous a aidé, avec l’appui de mes
collaborateurs, à réorganiser le fonctionnement de notre organisation
permettant ainsi une meilleure implication de toutes les ressources humaines,
spirituelles, financières et matérielles pour l’agrandissement de l’œuvre de
notre Seigneur Jésus-Christ qui nous en donne la mission. Nous avons fait
relire nos textes dans ce sens. Nous avons impliqué toutes les forces vives
dans la prise de nos grandes décisions, notamment les jeunes et les femmes.
Nous avons essayé de rendre plus opérationnelles les différentes structures de
notre Eglise Nationale et avons créé pour elles des cadres de contrôle de leur
gestion financière. Nous avons aussi créé un cadre de contrôle de la gestion
financière du Comité Exécutif National de notre Eglise. Nous avons commencé la
réalisation d’une vision missionnaire pour notre Eglise Nationale par l’envoie
et le soutien à un missionnaire africain au sein d’une population non atteinte
par l’Evangile. Nous avons relancé les activités de l’Equipe Nationale
d’Evangélisation, et créés des départements d’actions au sein de l’Eglise. Nous
avons aidé à la résolution des conflits dans certains districts, aidé à la
création de nouveaux districts, etc. L’Eglise de l’Alliance Chrétienne du
Burkina Faso, compte aujourd’hui (en 2003), plus de 100.000 membres, répartis
dans plus de 800 églises locales, avec plus de 500 Pasteurs en activités dans
13 districts. Nous avons une dizaine de structures et des départements
d’activités parmi lesquelles il y’ a deux écoles bibliques, l’une en français
l’autre en dioula (langue nationale), trois lycées, une radio FM, une librairie
évangélique, un centre d’accueil, un bureau de développement, un mouvement
national de la jeunesse et un mouvement national des femmes, une équipe
nationale d’évangélisation, cinq départements d’actions etc. Le Comité Exécutif
National actuel dont j’ai la charge de diriger est composé de sept membres.
Nous avons encore pour notre mandat deux ans devant nous pour accomplir
d’autres actions dans ce grand champ de notre Seigneur avec l’appui de tous
ceux qui désirent travailler en partenariat avec nous. Si Dieu nous en donne
l’occasion, nous aurons l’occasion de vous faire un bilan de notre passage à la
Présidence Nationale de l’Eglise de l’Alliance Chrétienne du Burkina Faso
(après Mars 2005). Il y a pendant les deux mandats que je suis entrain
accomplir à la direction nationale de notre Eglise, plein d’anecdotes à
raconter qu’il serait fastidieux de toutes raconter ici. L’essentiel pour nous
c’est que, dans toutes les situations, même en face des difficultés que nous n’avons
pas manquées de rencontrer, le Seigneur nous témoigne quotidiennement sa
fidélité. Le Seigneur nous a aidé à travailler pour l’unité de notre Eglise en
favorisant l’amour et le pardon. Le défi était grand, mais l’unité de notre
équipe dirigeante et la confiance en notre Dieu nous a aidé à traverser toutes
les intempéries. A écouter certains témoignages, l’œuvre à même connu un
meilleur rayonnement à la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Je suis très
reconnaissant pour tous les collaborateurs que le Seigneur a mis à mes côtés
car grâce à leurs contributions, nous arrivons à avancer et même à faire
quelque fois des bonds pour la cause de notre Seigneur Jésus-Christ ;
grâce à l’assistance du Saint-Esprit.
13. Les faiblesses et
les forces du ministère :
Comme pour tout
serviteur de Dieu, lorsque l’ennemi utilise toutes ses stratégies d’attaques en
vain sans succès, il essaie de vous prendre de l’intérieur en s’attaquant à
votre vie de couple et à votre vie de famille. Dans notre vie de couple, Louise
et moi connaissons une vie de couple harmonieux, animé par un amour réciproque
l’un pour l’autre. Cependant cette harmonie conjugale est quelquefois
interrompue parce que perturbée par des problèmes d’incompréhension entre nous
dû à notre différence de personnalité et de culture. Mais béni soit le nom de
notre Seigneur Jésus-Christ, car jusque-là, sans aucune intervention extérieure,
sauf celle de notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, nous arrivons à trouver des
solutions à nos incompréhensions. Nous nous parlons franchement, nous nous
pardonnons et nous continuons à nous aimer comme si rien n’était arrivé ;
car nous comprenons que nous sommes faits l’un pour l’autre et que notre
mariage n’est pas le fruit d’un hasard. Au niveau de la famille, c’est beau cette
bénédiction que le Seigneur nous a accordée en nous donnant deux filles et deux
garçons que nous aimons tous très bien. Mais le diable nous attaque dans
l’éducation de nos enfants, surtout avec le premier garçon qui a douze ans en
cette année 2003 et qui nous cause quelques ennuis (…). Pourtant il a des
qualités cachées en lui qu’il ne laisse pas émerger malgré nos encouragements.
Il est possible que cet enfant ait été victime du manque d’affection paternelle
avant sa naissance, car ayant été conçu et né au moment où j’étais très malade
et déprimé, au début de notre ministère pionnier à Colsama, il n’a pas bénéficié
de la même affection paternelle et peut-être aussi maternelle que les autres
enfants qui sont nés au moment où nous avions beaucoup moins de problèmes de
survie. Notre amie Sabine-Hoa CRAHAUX de France, pendant son séjour chez nous
au Burkina Faso en Avril 2002, nous a permis de discerner cette dimension du
problème. Elle a aussi fait pour Joiarib notre fils une prière de délivrance
qui lui a fait un grand bien. Nous continuons à l’aider et à prier pour lui.
Lorsque vous priez pour notre famille, priez aussi spécialement pour Joiarib
notre fils afin qu’il devienne un instrument que le Seigneur pourra utiliser
pour sa gloire. Cela permettra de le mettre hors de la portée de l’ennemi de
nos âmes (Dieu a exhaussé les prières car, aujourd’hui nous rendons grâce à
Dieu pour sa vie qui est consacrée à servir et glorifier le nom du Seigneur
notre Dieu). Nous avons confiance au Seigneur Jésus-Christ ; car c’est lui
qui nous a donné chacun de nos enfants et il a un plan pour la vie de chacun.
Nous avons foi en lui qu’il va là aussi nous témoigner de sa fidélité dans la
vie de chacun d’eux. Je bénis le nom du Seigneur pour Louise mon épouse et pour
chacun des membres de notre famille. Leur compréhension, leur amour, leur joie,
leurs conseils et leurs prières me sont d’une très grande utilité pour
l’accomplissement de l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Chacun d’eux
participe à sa manière à cette vocation du divin Maître pour nous d’être à son
service.
14. Conclusion :
Pour terminer ce
témoignage je suis heureux d’affirmer que la grâce et la fidélité de notre
Seigneur Jésus-Christ ont été tout suffisant pour moi et ma famille. Sa grâce,
son amour, sa fidélité et sa puissance se sont déployés même dans nos
faiblesses. Malgré que nous ne soyons pas dignes de toute cette attention
divine, cependant le Seigneur qui nous aime et nous pardonne, nous a assurer sa
présence constante à nos côtés jusque-là. Nous sommes certains qu’il continuera
à tenir ses promesses d’être avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde
». Il le fera aussi pour vous si vous lui faites confiance et lui confier votre
vie et toute votre destinée. Si le Seigneur m’a fait passer par tout ce tunnel
d’épreuves, il m’a aussi permis de réaliser que même au sein de nos épreuves
nous pouvons toujours réaliser la présence de Dieu, si nous gardons la foi en
lui par Jésus-Christ notre Rédempteur. L’épreuve nous rapproche vraiment de
notre Seigneur et nous permet d’apprendre à dépendre de lui et de lui seul.
Dans mon expérience, quelque fois Dieu semblait si proche de nous ; comme
si je pouvais le toucher. Je parlais avec lui, comme si je le voyais devant
moi. L’épreuve nous permet d’expérimenter la fidélité de notre Seigneur en ses
promesses. Comme Joseph, je n’ai aucune hostilité pour aucun de mes frères ou
sœurs en Christ ou collègues serviteurs de Dieu qui ont peut-être servi
d’instruments de causes pour certaines de mes épreuves. J’ai déjà pardonné à
chacun de tout mon cœur. Ils peuvent se joindre à nous pour louer et rendre
gloire à notre Seigneur Jésus-Christ, car c’est lui qui a permis cela pour
contribuer à faire avancer son œuvre. Par exemple, il est fort possible que si
mon affectation brutale et imprévue, qui ne figurait même pas dans l’ordre du
jour adopté de ladite réunion, n’avait pas lieu, l’Eglise Evangélique de
Colsama « Temple Béthel » n’allait jamais exister. Pourtant ils sont très
nombreux les personnes qui sont venues à la connaissance de notre Seigneur
Jésus-Christ au travers de l’existence de cette église. Si la persécution à
Jérusalem n’avait pas eu lieu selon le livre des actes, les disciples allaient
rester lents à obéir à l’ordre d’être les témoins de Jésus-Christ aussi à Samarie
et jusqu’aux extrémités de la terre. Grâce à cette persécution, un
fonctionnaire de la Reine d’Ethiopie a été évangélisé dans le désert par
Philippe ; devenue évangéliste par la force des circonstances de la
persécution à Jérusalem. C’est peut-être par cet Ethiopien que l’Evangile est
arrivé en Afrique pour la première fois. Alors joignez-vous à moi et à ma
famille pour bénir le nom de celui qui est le seul Souverain et Maître sur
toutes les circonstances. Il peut transformer le mal en bien pour ceux qui
l’aiment, tout comme Il a été capable de faire sortir du miel dans le cadavre
d’un lion ; au temps de Samson. Notre Dieu a le contrôle de toutes les
situations entre ses mains. Il est le Maître Souverain de l’univers. Notre
Seigneur Jésus-Christ est merveilleux, Il nous fait passer quelque fois par des
expériences pénibles pour nous apprendre une leçon dans le domaine de la foi.
N’est-ce pas que « Toutes choses concours au bien de ceux qui aiment Dieu ! »
Il est évident que quand le Seigneur nous fait passer par des épreuves c’est
comme une école où il nous prépare pour affronter des situations plus grandes
ou pour nous préparer à assumer des responsabilités qu’il ne peut nous confier
sans avoir formé notre caractère. L’épreuve est comme un travail du Divin
Potier dans nos vies. Nous avons besoin de lui faire confiance que les
circonstances décidées par lui, seront pour nous les meilleures pour devenir
l’instrument qui servira à sa gloire. Epreuve foi et victoire sera le cycle par
lequel le Seigneur nous fera passer très souvent durant notre vie terrestre.
Plus l’épreuve sera grande, grande aussi avons-nous besoin de foi et grande
sera également la victoire qui va en découler pour la gloire de l’auteur de
notre foi ! Notre Seigneur Jésus-Christ ! C’est bien ce que j’ai constaté très
souvent dans mon expérience de marche avec le Seigneur Jésus-Christ. Si ce
témoignage vous a fait du bien bénissez le nom de notre Seigneur Jésus-Christ
qui peut glorifier son nom même au travers de nos faiblesses. A lui seul soit
toute la gloire dès à présent et pour l’éternité. Amen ! Pour compléter ce
témoignage avec une exhortation biblique, je vous invite à lire mon message sur
le thème : « La sensibilité de Dieu à nos
souffrances ! »
Témoignage écrit en
Mai 2003 ;
Pasteur Samuel SANOU,
N.B. : Ce témoignage a été écrit et publié sur le Net en 2003 et dont voici le lien qui aujourd'hui n’est plus
accessible : http://temoignage.html/ ( ou sur cet autre lien qui n’est
pas non plus accessible aujourd’hui : http://www.membres.lycos.fr/etof/pages/sanou.html
) . Merci beaucoup à mon amie Sabine-Hoa de Annecy en France, qui a bien
voulu rechercher et trouvé pour moi ce document et me l’envoyer. Que Dieu l’a
bénisse abondamment. Amen ! La présente publication du document est fidèle à
l’original et seules quelques corrections d’orthographes ou d’omissions de mots
et des ajouts de dates, pour situer dans le temps, qui sont mis en parenthèses,
ont été effectuées lors de sa relecture du 1er Mars 2021. Ce témoignage n’est cependant pas complet ; puisque l’histoire
continue et le témoignage reste à être actualisé pour inclure la suite du déroulement
des évènements de la vie et du ministère du Pasteur Samuel SANOU de Mai 2003 à
nos jours ; Mars 2021 (date de cette nouvelle publication du témoignage).
A défaut d’avoir à disposition ce qui manque à ce témoignage, le lecteur qui
souhaite en savoir plus, et surtout sur la période manquante, pourrait se référer
aux témoins oculaires qui sont nombreux et toujours vivants pour la plupart, pour se renseigner et vérifier les
faits, ou visiter les blogs et autres publications du Pasteur Samuel SANOU sur
le NET pour s’informer d’avantages ; dont ceux-ci :
http://samlouiseministere.blogspot.com/2007/06/lhritage-chrtien-du-couple-pasteur.html
http://samlouiseministere.blogspot.com/2007/06/prsentation.html
http://templebethelbobo.blogspot.com/
http://samlouiseministere.blogspot.com/2009/10/reconnaissance-pour-les-experiences.html
http://samlouiseministere.blogspot.com/2009/11/debut-imperceptible-dun-nouveau.html
http://repereactions.over-blog.com/
http://aeeibf.blogspot.com/
http://pastsamexhortations.blogspot.com/
http://samlouiseministere.blogspot.com/
http://messagerdesperancetvie.over-blog.com/
https://web.facebook.com/samuel.sanou.3
https://web.facebook.com/groups/1730155397206362
https://web.facebook.com/groups/2019627241501682
https://web.facebook.com/templeshalom.colsamabobodioulasso
https://www.youtube.com/channel/UCj0J-m4JKNUmFrns3FwfavA
https://www.youtube.com/channel/UC1vH_OfDwK8pWUZ7Ak-s6iQ