jeudi 27 juin 2019

Campagne agricole 2019, suite des semis à la ferme Wurodinisso








A la faveur de la pluie tombée le samedi 22 et le lundi 24 Juin 2019, l’occasion fut belle pour nous de poursuivre nos travaux de semis dans les espaces déjà labourés de la ferme Wurodinisso à 26 km de Bobo-Dioulasso. Des jeunes dames, et des jeunes garçons et filles du village de Doufiguisso sont venus, volontiers, nous donner un coup de main pour nous aider dans ces travaux de semis le lundi 24 et le mardi 25 Juin 2019. Avec leurs appuis, nous avons pu profiter de cette humidité du sol pour semer de l'arachide et du soja. Pour la journée de travail du mardi 25 Juin 2019, maman Louise a préparé les repas pour les bénévoles et moi, j’ai planté des jeunes plantes d’anacardes que j’ai ramené de la pépinière que j’avais fait dans mon petit jardin de notre cour d'habitation à Bobo-Dioulasso. Les bénévoles de ce mardi sont venus travailler sans rien prendre en contrepartie comme soutien pour leur journée de travail. Elles ont choisies de venir tout simplement nous aider en cette début de saison agricole où ils est souvent très difficile d’avoir des gens, même à prix d’argent, pour venir faire des travaux de semis; car tous mettent la priorité à leurs propres travaux de semis. Mais, les maris de ces deux dames, ont eux un cœur pour comprendre nos besoins et nos limites physiques, et ont décidé d’envoyer leurs épouses et une de leurs filles pour nous apporter leur appui et nous aider dans nos travaux de semis. C”est un grand geste d’affection qu’il faut saluer à sa juste valeur; surtout à une époque où les gens sont de plus en plus avides et profiteurs et où la gratuité devient une denrée rare. Merci à ces deux familles qui par ce geste, donne un exemple d’une valeur culturelle qui se pratiquaient dans les villages de la région il y’a de cela vingt voir même quarante ans en arrière; où des proches pouvaient décider de venir donner un coup de main spontanée ou d’envoyer les plus jeunes de leurs familles pour aller aider  un autre membre de leurs familles ou uns des proches parents qui est plus avancé en âge et qui manque de la main d’oeuvre valide pour accomplir certains de ses travaux champettes ou pour tout simplement aller se joindre et renforcer un groupe de personnes qui vient travailler dans son champ ce jour-là. Aujourd’hui cette pratique culturelle est quasiment perdue. Il faut être le Pasteur résident de l’église du village pour jouir de ce privilège d’avoir une main d'oeuvre gratuite de la part des fidèles de son église où tous les groupes de l'église se bousculent pour aller faire des travaux à tour de rôle dans le champ du Pasteur de leur église du village et personne ne veut être indexée d’avoir été absente au passage de son groupe dans le champ du Pasteur de l'église. Du moins dans certains villages, comme à Doufiguisso, où cette bonne pratique existe encore. Malheureusement, les autres Pasteurs originaires et parfois même résidents au village, ne bénéficient pas de ce privilège sauf que dans certains cas occasionnels; comme ces jeunes bénévoles venus spontanément nous aider pour la pose du grillage et d'autres jeunes et femmes lors des récoltes, notamment du soja l'an dernier en 2018. Pour eux, la règle c’est qu’il faut se disposer à payer le prix fixé pour la journée de travail des groupes et demander au groupe souhaité de venir vous apporter son appui pour une journée de travail. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas ne pas exprimer notre joie et notre reconnaissance à ces deux familles qui nous ont offerte  une journée de travail gratuit sans rien demander en retour sauf les repas de la journée  qui sont d'ailleurs toujours servis à tous les travailleurs; même à ceux qui sont payés à la fin de leur journée de travail. Alors, puisse Dieu bénir ces personnes bénévoles et toutes leurs familles pour cette belle initiative qui sort de l’ordinaire et qui est un bel exemple d’une pratique d’une des valeurs culturelles bobos qui se perd de nos jours à l’exception de sa pratique qui se fait par les fidèles de l’église ; mais qui, cette pratique, est exclusivement orientée vers leur seul Pasteur de l’église. C’est déjà là un reste de cette belle valeur culturelle qui est pratiquement perdue et qui était une expression de reconnaissance en faveur des personnes âgées ou des proches parents et aussi en faveurs des personnes débonnaires, même des étrangers du village, qui sont des bienfaiteurs qui apportent des secours et font du bien aux gens du village et à la communauté.














Puisse Dieu permettent que ce qui a été semé puisse bien pousser comme le maïs et le haricot qui ont été semés la semaine d'avant et que d’autres pluies suivent pour aider à leur croissance et à leur maturation pour permettre de bonnes récoltes en fin de saison. Que Dieu bénisse tous nos amis et partenaires qui nous portent par leurs prières et qui nous apportent leurs soutiens pour nous permettre de bien mener ces activités agricoles et donner des modèles d'inspiration aux producteurs agricoles de la région pour les encourager dans leurs activités de manière à s'épanouir en milieu rural. Amen!